Angers, Imprimerie de Bource et Maige, 1851 in-8, XII pp., pp. 13-118, un f. n. ch. de table, avec une planche hors texte lithographiée sur fond teinté, sous serpente (le monument élevé à la mémoire des soldats du 11e Léger), chagrin noir, dos à nerfs muet orné de filets dorés, encadrement de simple filet doré sur les plats, armes dorées poussées au centre du plat supérieur, mention Le 16 avril 1850 à Angers, poussée dans un cartouche au centre du plat inférieur, tranches dorées (reliure de l'époque). Coins abîmés.
Reference : 211290
Unique édition, peu commune, de ce "rapport d'accident", indépendant (l'auteur était un ingénieur civil d'Angers).Inauguré en 1838, le Pont de la Basse-Chaîne, à Angers, était un pont suspendu ancré au sol, sur la Maine, conçu par l'architecte Joseph Chaley et concédé pour une exploitation de 35 ans. Le 16 avril 1850, dans un contexte de forte tempête sur les côtes atlantiques et jusqu'à l'intérieur des terres, le vent violent provoqua des oscillations du pont suspendu, qui furent accentuées par les soldats se balançant d'un côté à l'autre, dans le but d'équilibrer le tablier. Un "craquement formidable" se fit entendre, puis le poids des soldats acheva la rupture des câbles de suspension qui précipita le régiment dans la rivière, provoquant la mort de 223 hommes (226 selon certaines sources). L'événement connut un retentissement considérable, spécialement en Bretagne, d'où étaient originaires la plupart des victimes.Evidemment, comme toujours en pareil cas, une commission d'enquête fut nommée qui conclut à un "vice de système", et remit en cause le principe des ponts suspendus : leur construction fut temporairement interrompue en France après ce drame.Au CCF, exemplaires seulement à la BnF, à la Sorbonne, à Angers et au Creusot.Exemplaire aux armes royales de Prusse, poussées au centre du plat supérieur seulement. La présence inattendue de ces armes sur ce genre de texte n'autorise guère de conclusion, et pas spécialement de penser que l'ouvrage a appartenu à Frédéric-Guillaume IV.Par la suite, de toutes façons, l'exemplaire a été offert à un certain J. Lelong, avoué, par Henri Adam, "arrière-petit-cousin de l'auteur et témoin, alors âgé de onze ans, de l'horrible catastrophe", comme l'explique en détail un ex-dono sur papier de deuil contrecollé sur les premières gardes et daté du 26 décembre 1912. LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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