Paris, Librairie Sociétaire, 1848; in-8, [2] ff. n. ch., [28] pp. chiffrées a1-a28, XIX-351 pp., un f. n. ch. de table, demi-basane verte, dos lisse orné de filets dorés, tranches mouchetées Manque à la coiffe inférieure. Coupes et coins abîmés. Mouillure en marge extérieure en début d'ouvrage. Quelques rousseurs. (reliure de l'époque).
Reference : 209347
Edition originale : on a affaire ici à un exemple presque chimiquement pur de fantasmagorie "complotiste", mais à la sauce XIXe siècle. L'avertissement de ce texte (pages a1-a28) est de Victor Considerant, et il donne tous les éclaircissements nécessaires sur une publication certes dans l'air du temps, mais qui tranche avec les productions ordinaires du phalanstérisme, plus orientées vers les questions purement sociales que religieuses. L'ouvrage veut dénoncer la "Conférence de Chieri", extraordinaire pendant catholique d'un autre faux retentissant, les Protocols des sages de Sion, et par laquelle, en 1824, les Jésuites sous le généralat du P. Luigi Fortis (1820 à 1829) auraient défini un programme d'hégémonie politique sur l'ensemble des nations européennes. Pour en accréditer l'existence, il est fait appel au témoignage d'un ancien novice de la Compagnie, Jacopo Leone, natif de Langosco (Lombardie), qui aurait assisté, tapi dans un recoin de bibliothèque du noviciat de Chieri (!) à la funeste réunion, et que Considerant aurait connu à Genève en 1846. Le grave penseur socialiste ne met pas un instant en doute la véracité de ce récit extravagant. Et pourtant, l''évanescence du personnage militait en faveur d'une mystification : on n'est pas à ça près quand on défend une Cause majusculaire. En fait, selon les hypothèses les plus récentes, la fable fut forgée dans les milieux protestants de Berne dans le contexte explosif du Sonderbund suisse. Cette légende fut reprise dans le poème Ad majorem Dei gloriam (novembre 1852) de Hugo (dans les Châtiments).Del Bo, 66. Gerits, dans le Supplément à la bibliographie de Del Bo, 22, signale une édition au format in-12, parue la même année. Cf. Leroy (Michel) : Le Mythe Jésuite de Béranger à Michelet (Paris, 2015).Relié avec un des prospectus de l'école phalanstérienne :Doctrine de l'harmonie universelle et de l'organisation du travail. Publications de l'Ecole phalanstérienne fondée par Fourier. S.l., Imprimerie Lange Lévy et Comp., s.d., 22 pp. LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Paris, Librairie Sociétaire, 1848, in-8, [3] ff. n. ch. (dont celui de table), [28] pp. chiffrées a1-a28, XIX pp., 351 pp., demi-chagrin noir, dos à larges nerfs orné de filets à froid, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Édition originale : on a affaire ici à un exemple presque chimiquement pur de fantasmagorie "complotiste", mais à la sauce XIXe siècle. L'avertissement de ce texte (pages a1-a28) est de Victor Considerant, et il donne tous les éclaircissements nécessaires sur une publication certes dans l'air du temps, mais qui tranche avec les productions ordinaires du phalanstérisme, plus orientées vers les questions purement sociales que religieuses. L'ouvrage veut dénoncer la "Conférence de Chieri", extraordinaire pendant catholique d'un autre faux retentissant, les Protocols des sages de Sion, et par laquelle, en 1824, les Jésuites sous le généralat du P. Luigi Fortis (1820 à 1829) auraient défini un programme d'hégémonie politique sur l'ensemble des nations européennes. Pour en accréditer l'existence, il est fait appel au témoignage d'un ancien novice de la Compagnie, Jacopo Leone, natif de Langosco (Lombardie), qui aurait assisté, tapi dans un recoin de bibliothèque du noviciat de Chieri (!) à la funeste réunion, et que Considerant aurait connu à Genève en 1846. Le grave penseur socialiste ne met pas un instant en doute la véracité de ce récit extravagant. Et pourtant, l'évanescence du personnage militait en faveur d'une mystification : on n'est pas à ça près quand on défend une Cause majusculaire. En fait, selon les hypothèses les plus récentes, la fable fut forgée dans les milieux protestants de Berne dans le contexte explosif du Sonderbund suisse. Cette légende fut reprise dans le poème Ad majorem Dei gloriam (novembre 1852) de Hugo (dans les Châtiments).Del Bo, 66. Gerits, dans le Supplément à la bibliographie de Del Bo, 22, signale une édition au format in-12, parue la même année. Cf. Leroy (Michel) : Le Mythe Jésuite de Béranger à Michelet (Paris, 2015).Exemplaire de A. Clarou, avec nom poussé en lettres dorées en queue du dos. LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Librairie Sociétaire, Paris. 1848. In-8. Broché. Etat d'usage, Plats abîmés, Dos abîmé, Non coupé. 351 pages. Etiquette de code sur le dos. 1er plat détaché.. . . . Classification Dewey : 250-Ordres religieux chrétiens
Préface de Victor Considerant. Noviciat et carrière ecclésiastique. Conférence secrète. Preuves à l'appui. Classification Dewey : 250-Ordres religieux chrétiens