Rouen, A. Lestringant, Paris, Auguste Picard, 1931 in-8, cxxx pp., demi-basane cerise, dos à nerfs orné de filets et pointillés dorés, couvertures conservées (reliure moderne). Bon exemplaire.
Reference : 200886
Paul Le Cacheux (1873-1938), élève de Léopold Delisle, archiviste départemental de la Manche, puis de la Seine-Inférieure, s’est consacré pour une très large part à l’étude du Moyen Âge, de la Normandie, et spécialement du Cotentin.Reliés à la suite deux publications du même : I. Chartes du Prieuré de Longueville, de l'Ordre de Cluny, antérieures à 1204, publiées avec introduction et notes d'après les originaux conservés aux Archives de la Seine-Inférieure. Rouen, A. Lestringant, Paris, Auguste Picard, 1934, xxvij-137 pp. II. Correspondance de la famille d'Estouteville (1460-1535) publiée d'après les originaux, et annotée. Rouen, A. Lestringant, Paris, Auguste Picard, 1935, xij-134 pp. LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Rouen, Lestringant ; P., Picard, 1931, gr. in-8°, cxxx-431 pp, index, broché, ex. imprimé sur vergé, bon état (Société de l'histoire de Normandie)
"M. Le Cacheux nous apporte le texte (ou l'analyse) de 191 actes, inédits ou mal connus, tirés des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale, des Archives de la Seine-Inférieure, de la Bibliothèque et des Archives de Rouen, etc., et dont plus d'un, sans doute, sera utilisé, à d'autres fins, par d'autres travailleurs. Assurément, leur nombre eût pu être encore accru. Mais, dans l'ensemble, les divers petits faits significatifs dont ils nous instruisent, permettent de recomposer, semble-t-il, avec assez d'exactitude, le tableau de la vie rouennaise sous Henry V et Henry VI. Et, fort heureusement, ce tableau, M. Le Cacheux l'a lui-même tracé avec les matériaux qu'il avait choisis. Dans sa longue introduction, il examine, tour à tour : l'état matériel de Rouen après la capitulation de 1419, la liquidation de cette capitulation (paiement de la rançon, otages), la population (qu'il évalue sagement à 50,000 habitants environ), les fortifications (enceinte et Vieux-Palais), la garnison anglaise avec ses capitaines, le service militaire des bourgeois (cinquantaine, milice, guet), le régime municipal (demeuré tel, à peu près, que l'avait établi l'ordonnance de 1391), le commerce maritime et fluvial, l'activité des changeurs et des banquiers, la draperie et les industries de luxe (orfèvrerie, broderie, peinture, etc.), puis les rapports de la bourgeoisie, du peuple, du clergé avec les Anglais. Voici, à ce sujet, les conclusions de M. Le Cacheux : « Un clergé jaloux des droits de l'Eglise et toujours prêt à lutter pour la défense de ses privilèges, mais, au point de vue politique, inféodé aux Anglais ; une bourgeoisie attachée à ses franchises municipales, mais préoccupée avant tout de son négoce et de sa sécurité ; une masse populaire, composée d'artisans, d'ouvriers des métiers de draperie et de dinanderie, de petits marchands, chez lesquels persistait un vieux fonds de turbulence et de mutinerie, mais qui, prompts à s'émouvoir quand les intérêts corporatifs ou les libertés locales étaient en jeu, n'avaient pas à un très haut degré ce que nous appellerions aujourd'hui le sentiment national, tels étaient les divers éléments, hiérarchisés et non confondus, qui formaient alors la population rouennaise » (p. cxx)." (R. N. Sauvage, Bibliothèque de l'école des chartes, 1931)