Orléans, H. Herluison, 1880 in-16, [4]-507 pp., avec un frontispice et un plan dépliant "in fine", demi-toile chagrinée marine, dos lisse orné de filets à froid, tranches mouchetées (reliure de l'époque). Accrocs aux coupes, mais bon exemplaire.
Reference : 200848
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Égypte 7-16 novembre 1887 (210 x 135 mm) 19 pp., [1] f. bl.
Manuscrit autographe inédit, journal de voyage en Égypte rédigé par la princesse Marguerite d'Orléans (1869-1940). Partie avec son père, le Duc de Chartres Robert d'Orléans (1840-1910), la Princesse retrouve à Alexandrie son frère Henri d'Orléans (1867-1901). Le journal, adressé à sa mère demeurée en France, couvre une période allant du 7 au 16 novembre 1887. Arrivés par mer à Alexandrie le 7 novembre, les voyageurs rejoignent aussitôt le Caire aux environs duquel ils demeurent jusqu'au 16 novembre ; une excursion à Suez est prévue, mais le Duc de Chartres souffrant de fièvre (M. de Mussy, médecin de la famille d'Orléans, diagnostique la dengue) le voyage semble avoir été écourté. Henri d'Orléans, qui s'illustrera comme explorateur, photographe et naturaliste, est à cette période engagé dans un premier voyage qui le mène de Grèce en Égypte puis en Inde où il se consacre à la chasse au tigre avant de revenir par le Japon et l'Amérique. Il rapporte de ce périple un ouvrage, Six mois aux Indes, dans lequel il choisit explicitement de ne pas évoquer son séjour en Égypte : « Ce ne sont pas là les moins bons souvenirs de mon voyage, mais la Grèce et l'Égypte ont été parcourues et décrites par un trop grand nombre d'hommes éminents [...] pour que je m'aventure à revenir sur leurs traces. Les impressions individuelles n'ont d'intérêt pour autrui que lorsqu'elles correspondent à des faits qui sortent un peu de l'ordinaire. Or, à Athènes comme au Caire, je n'ai vu et fait que ce que tant d'autres ont fait et vu avant moi. » (p. 6) Le récit de la Princesse Marguerite complète ainsi notre connaissance du premier tour du monde de celui qui deviendra l'un des grands explorateurs de la fin du XIXe siècle, tout en nous informant sur un aspect plus « touristique » de la pratique du voyage absent des ouvrages de son frère. Centré sur les visites des sites historiques et hauts lieux culturels Memphis, Héliopolis, l'université al-Azhar, le musée Boulaq (« Sésostris vivant et Sésostris en momie, c'est absolument un raisin frais et un raisin sec ») le journal comporte également quelques portraits des dignitaires venus accueillir le père de l'auteur : « pour en revenir au khédive, il a l'air d'un bon bourgeois, ce n'est pas un aigle [...] On le dit dominé par sa femme (il n'en a qu'une, à laquelle il est très uni) et par les anglais. Ces derniers sont détestés ici, mais où ne le sont-ils pas ? avec cette arrogance et ce sans gêne qui les caractérisent. » La Princesse évoque également quelques scènes de chasse, activité qui motivera nombre des voyages d'Henri d'Orléans : « en approchant du terme de notre excursion, nous apercevons une énorme troupe de pélicans, non loin de la route. Henri qui a sa carabine ne peut résister à la tentation et se précipite à la poursuite des ces oiseaux gigantesques ; il en abat cinq, des nègres se jettent à la nage pour les lui rapporter. Les pyramides me font très peu d'impression, qu'ont-elles de si admirable ? »
Hambourg sans nom 1798 2 vol. in-8° (200 x 130 mm), [1] f. - [1] pl. - [1] f. - iii pp. - [4] ff. - 397 pp. - [1] pl.+ [1] f. - [1] pl. - [1] f. - 436 pp. - [7] pl., demi-basane mouchetée, dos lisse orné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque).
Une rare chronique anti-révolutionnaire. Remise en vente de l'édition originale (Paris, et chez tous les libraires de l'Europe, 1798) avec un titre de relais (malgré l'annonce de corrections et d'augmentations, Tourneux affirme qu'il s'agit du même tirage ; « Le seul titre est changé »). Il existe une autre remise en vente de l'originale à l'adresse de Lerouge (Paris), portant le titre Le Procès de Louis XVI. L'ouvrage reparaît ensuite, avec de nouveaux frontispices, sous le titre Histoire du dernier règne de la monarchie française (Paris : Lerouge ; Hambourg : Im-Friscoenik, sans date). La véritable seconde édition n'est publiée qu'en 1814. Chronique anti-révolutionnaire du procès des Bourbons, cette compilations de documents officiels parus dans les journaux de l'époque couvre la période pré-révolutionnaire depuis la réunion des États généraux, l'emprisonnement et la captivité de la famille royale, les procès de Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis-Philippe d'Orléans et Élisabeth de France, la mort du dauphin Louis XVII et l'exil de Marie-Thérèse de France. L'ouvrage est illustré de 9 planches gravées, dont 6 portraits (Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis XVII, Marie-Thérèse de France, Louis-Philippe d'Orléans, Élisabeth de France) et 3 scènes (« Louis XVI témoigne à sa fidèles amis, au moment d'être séparé d'eux, sa reconnaissance et celle de sa famille, le 13 août 1792 » ; « Dernière entrevue de Louis XVI avec sa famille, 20 janvier 1793, à sept heures du soir » ; « Adieux de Marie antoinette à son fils, Louis-Charles de Bourbon, 3 juillet 1793 »). PROVENANCE : « De la bibliothèque de Mr. De la Place de Mont-Evray », étiquette imprimée aux contreplats supérieurs. Michel-Augustin-Thérèse De la Place (1761-1841) au château du Mont-Evray (Loire-et-Cher), avocat au parlement de Paris, chevalier de la Légion d'honneur, il fut président de la Cour impériale d'Orléans et publia un ouvrage sur les almanachs orléanais. Manque à la coiffe de tête et petit travail de vers sur un mors au tome 2. Quelques rousseurs, petite tache d'encre aux pp. 387-88, manque angulaire sans atteinte au texte aux pp. 433-34 ; Barbier III, 1050 ; Tourneux I 3587-3588a et IV 20937.
20 décembre 1844 (285 x 192 mm), [10] ff. manuscrits à l'encre brune, couverture du même papier, ligature d'épais cordonnet de soie verte (travail de l'époque)
ODE À UNE FIGURE DISCRÈTE MAIS INFLUENTE DE LA SCÈNE MUSICALE FRANCO-AMÉRICAINE DU XIXe SIÈCLE. Manuscrit, signé « Jles Simon » et daté du 20 décembre 1844, d'une ode élégiaque à Amédée Félix Miolan, compositeur et premier violon de l'orchestre de l'Opéra de la Nouvelle Orléans. La mention « Manuscrit spécial » apparaît au feuillet supérieur de couverture. L'impression, qui paraît à Dieppe chez Delevoye en 1845 (in-8° de 15 pp.), n'est présente dans les fonds que de deux bibliothèques françaises : BnF Tolbiac et Chambéry. Son auteur est vraisemblablement François-Jules Simon (1816-1868), flûtiste et chansonnier qui fut le directeur du journal Orphéon de 1855 à sa mort. L'oeuvre est dédiée à François Lasnier, que nous n'avons pu identifier. En 50 strophes de 6 vers, François-Jules Simon déplore la perte de son ami, qui selon le poème serait mort en mer alors qu'il s'apprêtait à regagner la France après six ans « d'exil » en Louisiane. Le poète y évoque l'enfance de Miolan à Marseille, les difficultés qu'il rencontrait à soutenir financièrement sa mère et sa jeune soeur (Caroline Miolan-Carvalho, qui deviendra une célèbre chanteuse lyrique) et leur jeunesse commune consacrée à la musique, regrettant celui qui « aimait à moduler ces airs pleins d'harmonie / dont son riant génie / embellissait mes vers ». On connaît en effet une romance, « Adieu belles campagnes », avec des paroles de François-Jules Simon sur une musique d'Amédée Félix (Album des Théâtres et concerts, 1840, p. 148) Premier violon à l'Opéra de La Nouvelle-Orléans, Amédée Félix Miolan contribua à la vie musicale locale en uvrant à la promotion de jeunes talents, et aida notamment le pianiste Louis Moreau Gottschalk à faire ses débuts officiels. Vicaire, VII, p. 552, qui sans en identifier plus précisément l'auteur, met en doute l'attribution du texte au philosophe Jules-François-Simon Suisse dit Jules Simon.
Paris Claude Barbin 1676 Petit in-12° (148 x 87 mm), 180 pp., demi-maroquin bleu à coins, dos à 4 nerfs orné, double filet sur les plats, tête dorée (reliure postérieure, XIXe siècle).
Réédition retravaillée et présentée sous un titre nouveau de La comtesse de Candale (Paris : Barbin, 1672, on n'en connaitrait qu'un seul exemplaire dans les institutions mondiales conservé à la bibliothèque de l'Arsenal), nouvelle sentimentale mettant en scène une intrigue amoureuse imaginaire entre Anne de Beaujeu et Louis d'Orléans. L'auteur, brodant sa fiction autour de faits historiques, imagine que la passion frustrée d'Anne de Beaujeu serait à l'origine de son opposition au Duc d'Orléans lors de la « Guerre Folle » : ce-dernier aurait en effet poussé son fils à duper la régente en prétendant répondre à ses sentiments. Nous ne recensons que deux autres exemplaires dans les fonds catalogués des bibliothèques françaises, (BnF et BNU). Aucun exemplaire à l'étranger. Dos insolé, quelques légers frottements, déchirure sans manque habilement restaurée aux pp. 15-16, petit défaut circulaire du papier pp. 21-22 entrainant la perte de quelques infimes parties de lettres, taches claires pp. 23-26 ; Bibliographie : René Godenne, Histoire de la nouvelle française aux XVIIe et XVIIIe siècles, Genève, Droz, 1970.
LUCAS (Charles) - Recueil provenant de la bibliothèque personnelle de Charles Lucas
Reference : 37107
Ensemble de 62 pièces reliées en 4 volumes in-8°, 3 de demi-chagrin vert, dos à nerfs et un de demi-maroquin vert, dos lisse orné d'un décor romantique doré (reliures de lépoque).
Précieux recueil de 62 pièces (dont 15 en double), composé en partie de ses propres uvres, constitué par Charles Lucas pour sa bibliothèque personnelle. Chaque volume est précédé d'un index de sa main.Charles Lucas (1803-1899) est l'homme "qui, sans conteste, pendant le XIXe siècle, a le mieux incarné les ambitions et les ambiguïtés de la réforme pénitentiaire (...) et a fondé la Science des prisons" (J.G. Petit).Il personnifia le libéralisme pénal de la Restauration, jetant les bases d'un système pénitentiaire qui récusait l'emprisonnement perpétuel. Guizot le nomma inspecteur des prisons dès le changement de régime, en 1830. Il demeura trente-cinq ans à ce poste.À partir de 1830, l'engouement pour l'amélioration du système pénitentiaire suscita des centaines d'ouvrages. Charles Lucas se constitua une très riche bibliothèque spécialisée, augmentée des nombreuses brochures que l'inspecteur général des prisons recevait. On trouve ici une importante réunion de 21 plaquettes traitant de la colonie agricole du Val d'Yèvre qu'il avait fondée, en 1841, pour recevoir des jeunes délinquants. Après avoir acheté 140 ha de marais au Val dYèvre près de Bourges, Charles Lucas soumit son projet au ministère de lIntérieur qui ne le retint pas. En 1846, il décida de se lancer personnellement dans "laventure". La construction coûta 450.000 francs et lEtat alloua 80 centimes par jour et par colon qui furent transférés de la prison de Fontevraud dès 1847 : 100 en 1850 puis 400 en 1860. En 1865, Charles Lucas devenu aveugle fut remplacé par son fils docteur en droit. En 1872, la colonie fut louée, puis acquise par lEtat et "nationalisée". La loi de 1912 sur les tribunaux pour enfants entraîna une réduction progressive des effectifs jusquen 1924 pour le Val dYèvre ferma définitivement.
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