‎BEURNONVILLE (Pierre)‎
‎8 L.A.S. à M. de Montrolles garde général puis sous inspecteur des Eaux et Forêts‎

‎Paris et Balincourt, 1809-1817 , 24 pp. in-4 et 3 pp. in-8, la plupart avec adresse. ‎

Reference : 189950

‎Belle correspondance amicale avec un proche du maréchal de Beurnonville. Août 1809 : Relative à une démarche auprès du comte de Bergon Directeur général des Eaux et Forêts sous l'Empire ; "(…) il est très satisfait de la conduite de M. votre fils et m'a promis de le proposer à l'Empereur pour l'une des premières sous inspections vacantes (…)." Lors de son voyage, il a rencontré au chateau de Brienne M. Dorsay qui lui a conseillé de faire un régime. Avril 1810 : à propos de M. Boudard avocat à Langres, à qui il écrit pour assister son cocher dans une affaire d'héritage ; M. Roy, son compatriote de Paris, lui a dit beaucoup de bien de l'avocat, avant d'ajouter ; "Mon cocher n'est pas riche, c'est un homme propre et sage que j'aime beaucoup (…)." Février 1812 : le maréchal approuve l'idée d'une candidature au Corps législatif de M. Bonnefoy pour l'arrondissement de Langres ; "Mr Bonnefoy réside à Paris où il connait tout le monde et la marche des affaires (…) ; aucun autre député ne pourrait offrir les mêmes avantages ni la même garantie sous ces rapports d'utilité publique et particulier (…). Il poursuit à propos de l'évolution de carrière du fils de M. de Montrol, dont il a discuté avec le Directeur général des Eaux et Forêts. Septembre 1812 : les félicitations sur l'avancement du fils et souvenir au père ; "(…) Je n'oublierai jamais son fils qui a commencé la guerre sous mes ordres au camp de Maulde (…)." Novembre 1815 : il ne peut proposer une sous-lieutenance à la Garde Royale pour son fils mais une place de sergent-major de la part de M. de Chalançay (alors commandant la place de Langres, nommé colonel de la Légion de la Haute-Marne) qui "sera forcé de le faire instruire sur le maniement d'armes, sur la manière de le commander, avant de le faire caporal et sergent, le grade de sergent-major exige du détail, de la vitesse qu'il faut acquérir (…). Je suis dans l'opinion qu'il ne faut pas moins d'un an de service pour devenir sergent-major car il faut encore acquérir cette habitude de commander à de vieilles moustaches (…). On pourra le faire adjudant sous-off. ensuite, en travaillant beaucoup (…)." Beurnonville annonce qu'il est chargé de la présidence de la commission des émigrés à la Chambre des Pairs. Décembre 1815 : Beurnonville n'a pu lui répondre plus tôt, pris par ses travaux à la Chambre ; "(…) La Chambre des Pairs a été excédée par le procès du Maréchal Ney et j'ai eu en outre le travail du conseil ainsi que celui de la commission que je préside." Il le félicite du placement de son fils dans la Légion de la Haute Marne, sous le commandement du baron de Chalençay. Avril 1816 : Il l'engage à ménager le comte Bergon, protégé de M. Becquey conseiller d'Etat, avant de lui faire part de la dénonciation dont Montrolles a fait l'objet, et de l'interventionde du comte Bergon auprès du préfet de la Haute-Marne. Janvier 1817 : Il n'a pu voir le comte Bergon mais l'assure que les intentions et les dispositions du Directeur général sont "parfaites" à son égard, et qu'il est "régulier dans la marche des affaires", mentionnant M. de La Horie, etc.Distingué à Valmy et Jemmapes, commandant l'Armée de Moselle, Pierre Riel marquis de Beurnonville (1752-1821) avait été nommé ministre de la Guerre par la Convention en 1793, chargé d'arrêter Dumouriez ; plus tard prisonnier de guerre des Autrichien, il sera échangé contre la fille de Louis XVI, avant d'être attaché à l'Armée de l'Intérieur. Il fut nommé par la suite plénipotentiaire en Prusse et en Russie ; il sera nommé ambassadeur en Espagne en septembre 1802. Sous l'Empire, il est pourvu de la sénatorie de Limoge (1806) puis celle de Florence (1809), chargé d'organiser les gardes nationales de la 21e Division. A la Restauration, Louis XVIII le fera conseiller d'Etat, Pair de France, Grand-Croix de la Légion d'Honneur ; il est chargé en 1815 de la commission des titres des anciens officiers des armées royales, puis des rapports de service de la Garde royale, fait maréchal de France en juillet 1816, marquis en juillet 1817, chevalier de l'Ordre du St-Esprit en 1820. ‎