‎USSHER (James)‎
‎Annales veteris et novi Testamenti a prima mundi origine deducti. Una cum rerum Asiaticarum et Aegyptiacarum chronico, a temporis historici principio usque ad extremum Templi et reipublicae Judaicae excidium producto. Accedunt tria opuscula, I. De chronologia veteris Testamenti. - II. De Macedonum et Asianorum anno solari. - III. De symbolis. Quibus omnibus praefixa est Jacobi Usserii vita, a Th. Smitho conscripta. Editio nova, in qua Annales nunc primum manu auctoris emendatiores & auctiores prodeunt : una cum indicibus rerum & locorum ; quibus addita est annorum mundi cum annis Olympiadum & Urbis conditae collatio‎

‎Genève, Gabriel de Tournes, 1722 in-folio, [8] ff. n. ch. (faux-titre & titre, dédicace à l'archevêque de Cantorbéry, au lecteur), LXVIII-652 pp., [50] ff. n. ch. d'index, 124-19 pp., avec un portrait-frontispice gravé par Seiller, vélin rigide, dos à nerfs, rosace centrale et encadrements à froid sur les plats, tranches mouchetéed (reliure de l'époque). Bon exemplaire.‎

Reference : 182555

‎Avant-dernière grande édition de l'oeuvre la plus fameuse de James Ussher (1581-1656), archevêque (anglican) d'Armagh de 1625 à sa mort. Originellement parues en 1650, ses Annales veteris et novi Testamenti sont surtout célèbres par le savant calcul qui autorisa l'auteur à placer la création du monde très exactement le 23 octobre (!) 4004 avant notre ère (ce qui, en passant, donne plus de champ que la plupart des dates retenues par les contemporains, inférieures à 3900 ans). Mais l'oeuvre était plus sérieuse, qui offrait une synthèse de tout ce qui était alors connu en matière d'histoire ancienne, étant entendu que, pour sa génération et pour son appartenance idéologique (il était calviniste convaincu) les Ecritures lues de façon totalement littérale s'inscrivaient de plein droit dans les sources de l'histoire et non en-dehors ou à côté, et donc que les indications chronologiques qu'on y trouve sont exactes. Il faudra attendre le XIXe siècle, pour que ce statut soit révisé.En attendant, la chronologie de l'archevêque irlandais fut bientôt jointe à maintes éditions annotées de la version autorisée, la King James Bible, ce qui la rendit familière à beaucoup de lecteurs, fit tomber dans l'oubli les autres tentatives (comme celles de Bède le Vénérable, de Scaliger), et amena à sa confrontation directe avec les mises en causes scientifiques du XIXe siècle, lesquelles vinrent d'abord des disciplines archéologiques (notamment la jeune égyptologie, à partir des années 1820), puis des théories minéralogiques et paléontologiques. LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎