‎MAURY (Jean-Siffrein)‎
‎L.A.S. (à Mde Marie-Madeleine, religieuse dépositaire des Carmélites à Morlaix)‎

‎Paris, 14 avril 1779 , 2 pp. bi-feuillet in-4. ‎

Reference : 178244

‎Relative au règlement d’une affaire sur les rentes de la Communauté probablement discutée lors de l'Assemblée du Clergé ; "J’ai enfin terminé votre affaire avec Monsieur de St-Julien, receveur général du Clergé en signant une quittance telle qu’il la fallait ; et il doit envoyer à Monsieur de Quérébas un récépissé de deux mille Livres pour la somme qu’il vous a payée ; ainsi vous ne serez plus dans le cas d’être tourmentée pour cette affaire (…)." Il a placé ses trois mille livres sur les rentes du Clergé, avec le consentement de l’Abbé Rigaud, "pour que cette somme entre dans l’emprunt qui se fera l’année prochaine et qui sera, suivant les apparences à cinq pour cens (…)." Dans l’attente d’avoir le contrat l’année prochaine, il a demandé un récépissé à M. de St-Julien dont il garde l’original.Ordonné prêtre en 1769, l’abbé Maury (1746-1817) s’était déjà particulièrement remarqué comme grand orateur pour ses éloges qui lui valurent d’entrer à l’Académie française en 1785. Député au Etats généraux de 1789, il défendit les intérêts du clergé et de la noblesse, s’opposant à mainte reprise à Mirabeau. Sa protestation contre la constitution civile du Clergé le fit émigrer très tôt à Coblence puis à Rome où il fut sacré archevêque in partibus de Nicée en 1792, ambassadeur en Allemagne, fait cardinal en 1794. Rallié plus tard à l’Empire, il fut l’aumônier du Roi de Westpahlie, avant d’accepter en 1810 l’archevêché de Paris, ce malgré l’opposition du Pape Pie VII alors prisonnier à Savonne. Il fut démis de ses fonctions à la Restauration et durement disgrâcié pour avoir défendu l’Empire. ‎