‎MOULIN (Jean-François-Auguste)‎
‎L.S. au Citoyen Vivenot capitaine rapporteur près la commission militaire, rue du Bacq chez le restaurateur n°638‎

‎Au Q.G. à Paris, 7 floréal an 6, 26 avril 1798 , 1 pp. in-folio, en-tête à son nom, grade et commandement, vignette gravée ; cachet de collection. ‎

Reference : 172748

‎Lettre du général Moulin, commandant en chef la 17e Division militaire à Paris, concernant le "nommé Gérard dit St-Elme, prévenu d'émigration et d'avoir porté les armes contre la République". Suite à une lettre du ministre de la Justice qui demande que cet individu soit traduit devant une commission militaire, le général demande à son correspondant de s'occuper de l'instruction de cette affaire, pour pouvoir se prononcer sur son sort.Très belle vignette au bouclier gravée par Dorgez et Cardon (variante Boppe & Bonnet n°91 ; ce modèle servit pour l'en-tête du général Desaix).Ancien ingénieur des Ponts-et-Chaussés, volontaire de la garde nationale de Paris au début de la Révolution, Jean-François-Auguste Moulin (1752-1810) servira à l'Armée de l'Ouest en Vendée ; promu général en août 1793, arrêté à St-Florent en décembre par Carrier pour avoir épargné 1200 prisonniers après la déroute du Mans, libéré peu après, il est commandant en chef l'Armée des Côtes de Brest à la place de Rossignol en avril 1794, avant de passer successivement à l'Armée des Alpes en décembre 1794 sous Kellermann, commandant à Lyon (1795) puis Strasbourg (1796), commandant l'armée française en Hollande (1797), placé à la tête de la division de Paris à la place de Lemoine, commandant en chef l'Armée d'Angleterre à la place de Kilmaine (novembre 1798-1799). De passage à Paris en juin 1799, il fut choisi par le Conseil des Cinq-Cents comme membre du Directoire à la place de La Revellière, s'opposa aux intrigues de Sieyès avant d'être arrêté le 18 Brumaire et gardé prisonnier au Luxembourg sous la surveillance de Moreau! Réformé, il ne reprendra du service que sous l'Empire.De la collection de Broglie. ‎