S.l., s.d. (1799) in-4, 23 pp., couvertes d'une écriture fine et lisible (environ 20/25 lignes par page), avec ratures et biffures, [2] ff. vierges, en feuilles dans double emboîtage demi-veau brun marbré, dos lisse orné à l'imitation de larges fleurons et de semis géométriques dorés, pièce de titre cerise Bel exemplaire. (reliure moderne).
Reference : 172741
Importante pièce qui semble former le brouillon de la lettre adressée le 10 nivôse an VIII [31 décembre 1799] par le chef de bataillon du Génie Cazals (1774-1813) au général Kléber, commandant en chef l'Armée d'Orient depuis le retour de Bonaparte en France.C'est à ce soldat expérimenté, membre de l'Expédition depuis l'origine, que Kléber avait confié le commandement du fort d'El-Arish, sis à l'est de l'actuel Port-Saïd, et qui commandait l'accès à la Péninsule du Sinaï. C'est là que Cazals, à la tête de 400 Français, eut à subir l'attaque des troupes du Grand Vizir, fortes de 60 000 hommes [Cazals dit 40 000], et lui opposa pendant huit jours une résistance énergique. Seule l'insurrection d'une partie des hommes placés sous ses ordres lui fit accéder à la capitulation le 30 décembre 1799.Ce sont ces événements qui font l'objet de son présent rapport à Kléber : il est rédigé avec une grande clarté, et apporte toutes les précisions nécessaires tant sur les mesures prises par le défenseur que sur les circonstances de l'insurrection, sans que son origine soit bien précisée cependant. "Le capitaine des Grenadiers de la 19e 1/2 brigade n'ayant été suivi que par deux hommes de la Compagnie, et se trouvant en présence de l'ennemi en fut obligé de rétrograder ; je me transportai de suitte dans le fossé ; ayant fait ouvrir la barrière, je donnai l'ordre aux grenadiers et aux troupes qui s'y trouvaient de se porter en avant et d'attaquer l'ennemi qui s'établissoit en avant du saillant du bastion. Trois fois je renouvellai le même ordre ; les grenadiers répondirent qu'ils ne marcheroient pas ; indigné de leur lacheté, je fis fermer la barrière, évacuer le fossé, ne conservant au-dehors que la lunette (...)."Une note sur les premier feuillet indique "papier arabe". Le papier utilisé est en effet très spécifique et ne ressemble pas aux papiers que l'armée française utilisait pour ses correspondances.Cette lettre a fait de surcroît l'objet d'une première publication dans le Spectateur militaire de 1831 (volume X, pp. 559-576).Cf. De Meulenaere, Egypte, p. 42.
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