Paris, Frimaire, Germinal an 13, décembre1804, & février-mars, 1805 , 2 pp. 1⁄2 in-8 et 1 pp. in-12, adresse au verso avec marques postales.
Reference : 169220
Curieuse correspondance juridique dans laquelle Montigny refuse la main de sa fille et met en garde contre les menaces de chantage de son correspondant concernant quelques affaires à Rouen ; 4 germinal an 13 (23 février 1805) : (…) Ma fille et moi, nous vous avons toujours dit que nous ne reconnaissions de mariage qu'en face de l'Eglise, et ce qui était douteux à tous, l'indissolubilité du lien, ne l'est plus aujourd'hui. Il ya 4 mois qu'on pouvait douter du parti que prenait le Pape, et aujourd'hui sa résolution est notoire. En relisant mes lettres, vous y verrez que j'ai regardé votre demande comme un malheur qui contrariait ce que nous pouvions faire d'avantageux pour vous et pour moi. Nous pouvions ouvrir à M. votre fils la carrière du Barreau à Paris et lui former le plus beau cabinet ; je l'aurais préféré à toute autre spéculation. Il est difficile de se persuader que vous n'ayez pas lu mon article de votre affaire inséré (…) dans la collection de M. de Saint-Martin. Vous verrez que vous auriez pu vous en tenir là et par conséquent vous épargner l'impression de 4 à 5 mémoires (…). Le Grand Juge est très circonspect et l'Empereur très jaloux de son autorité ; il est certain qu'il aura lu l'article, et s'il n'use pas de son privilège, c'est qu'il voudra le repousser pour une autre cause ; à quoi il pourrait se déterminer par égard pour la Cour de Cassation que vous n'avez pas assez ménagé contre mon avis. Legot vous remettra votre bague (…). 21 germinal an 13 (12 mars 1805) : (…) j'avais parlé à M. Périe, à M. de Monmorency et à d'autres personnes respectables, de vos recherches et de mes répugnances à donner mon consentement que j'avais fini par refuser. Bien instruit par ma lettre que le mariage ne pouvait avoir lieu, vous gardez des objets qu'un frère sensible à l'honneur de sa sœur ne pouvait laisser dans vos mains (…). L'esquisse du portrait de ma fille ne peut vous appartenir (…). Vous faites, Monsieur, faute sur faute, car vous m'écrivez après avoir porté votre plainte à Mgr l'Architrésorier et à M. le général (Bourgeat). Ainsi, votre lettre ne peut avoir d'objet que de m'instruire que vous avez fait tout ce qui est en vous pour perdre mon fils et moi-même (…).Ancien avocat au Parlement de Rouen, commissaire du Gouvernement près les tribunaux du Puy-de-Dôme, M. de Montigny (1744-1818) est connu pour avoir largement collaboré à la rédaction de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert auquel il fournit plus d'une soixantaine d'articles, notamment sur l'Histoire de l'Allemagne ; il est aussi connu pour avoir inventé la méthode de sténographie.
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