‎POLISSARD (Philibert-Antoine)‎
‎L.A.S. à son "estimable Collègue"‎

‎Mâcon, 7 germinal an 5, 6 avril, 1797 in-8, 2 pp. bi-feuillet. ‎

Reference : 169089

‎Curieuse lettre dans laquelle Polissard se justifie d'intrigues menées peu avant les élections : Un de mes amis m'apporte plusieurs imprimés d'une lettre prétendue adressée par vous à vos commettans (…). Par une note jointe aux exemplaires, on invite mon ami à faire afficher cet écrit à Mâcon lorsque les électeurs s'y trouveront réunis (…) Je vois chaque jour, à mesure que Prairial approche, l'intrigue et l'anarchie inventer mille ruses pour anéantir la Constitution de l'an 3. Je vois que la calomnie se déguise sous toutes les formes pour frapper les défenseurs de notre pacte social (…). Quel représentant mérite mieux que vous d'être déchiré par les amis de Robespierre? Je ne crois donc point à la lettre de Thibaudeau à ses Commettans. Thibaudeau y est méconnaissable et je crois lui prouver mon estime en lui dénonçant cet ouvrage de ténèbres (…). Il demande en p.s. de transmettre sa lettre à ses collègues "Geoffroy, Dujardin, Larmagnat, ainsi qu'à Duplantier". Ancien de Mâcon, Polissard (1754-1848) fut élut au Conseil des Cinq-Cents en 1795, mais fut vite inquiété pour ses opinions contre-révolutionnaire et destitué comme ancien émigré ; réintégré il fut déporté après le coup d'état du 18 fructidor (septembre 1797). Revenu sous l'Empire, il fut receveur des contributions, désigné en août 1810 par le Sénat pour représenter la Saône-et-Loire au Corps législatif et siégea jusqu'en 1815. ‎