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CHAMPIONNET (Jean-Étienne)
L.S. au général Kléber commandant la droite de l'Armée
Au Q.G. à Kerlech, 14 brumaire an 5e, 4 novembre, 1796 , 1 pp. in-folio, en-tête de Championnet général de division à l'Armée de Sambre-et-Meuse.
Reference : 169086
Championnet adresse un rapport sur des mouvements de révoltes du pays conquis, encouragés par l'ennemi ; Une personne de confiance qui ne veut point être nommé (…) m'avait assuré il y a quelques temps, que l'ennemi avait des émissaires dans les campagnes pour soulever les habitans ; les prêtres, les fanatiques devaient être l'instrument de cette maneuvre, tous les moyens devaient être employés pour nous rendre odieux et armer contre les paysans. J'ai chargé les commandans de mes Régt de Cavalerie d'envoyer dans les communes, des personnes de confiance pour s'informer de ces machinations (…) ; ordre aussi d'arrêter tout individu qui ne serait pas muni d'un bon passeport (…). Grenadier de la Garde nationale dès 1789, Championnet (1762-1800) fut lieutenant-colonel des volontaires de la Drôme en 1791, servit dans le Jura, puis à l'Armée de la Moselle, promu général en juin 1794 peu avant la bataille de Fleurus où il se distingua particulièrement. Championnet fut dans les campagnes suivantes à la tête de l'aile gauche des armées française du Rhin entre Neuwied et Düsseldorf, sous le commandement de Kléber. Ses actions d'éclat seront remarquées de Hoche qui dira de lui : "la division Championnet demande où est l'ennemi, elle ne s'informe jamais du nombre!" Il commanda l'aile droite de l'Armée d'Angleterre en 1798 puis l'avant-garde de Mayence, avant d'être nommé commandant en chef de l'Armée de Rome. Il sera destitué pour abus de pouvoir et remplacé par Macdonald. Il mourra en 1800 victime d'une épidémie qui régnait sur les troupes alors qu'il commandait à l'armée d'Italie.
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2 L.S. au général de division Kléber commandant l'aile droite de l'Armée
Au Q.G. à Handernach, 15 vendémiaire an 4e, 7 octobre 1795 , 3 pp. 1/2 in-folio, en-tête simple du général de division Championnet.
Intéressant courrier dans lequel Championnet s'étonne des faux rapports qui ont été transmis à Kléber ; il donne sa version en rendant compte des positions de sa ligne, mentionnant les mouvements des généraux Bernadotte et Grenier ; "Je suis bien surpris (…) du rapport qui vous a été fait, que l'ennemi avait avancé ses vedettes en face de la tête de pont : Le fait est faux ; celui qui vous l'a rapporté s'est trompé grossièrement ou est bien mal intentionné. je me rend très fréquemment à la tête de pont. J'y étais encore hier soir à 7 heures. Je vais m'y rendre dans l'instant avec le général Grenier (…). Vous deviez bien penser que l'ennemi n'aurait pas l'indécence impunément d'avancer ses vedettes en face d'un poste que je commande (…)."Dans une seconde lettre datée du même jour, Championnet rend tout de suite compte de son inspection ; il indique qu'il est relevé de tous les postes qu'il occupait sur la rive gauche du Rhin et de la tête de pont de Neuwied ; "(…) Le général Grenier qui a trouvé son front trop étendu, a désiré que je gardasse la rive gauche du Rhin depuis l'embouchure de la Moselle jusqu'à Ormütz exclusivement (…). Pour pouvoir vous rendre un fidelle compte des faux rapports qu'on vous a fait que les vedettes ennemies s'y étaient avancées, sur la tête de pont, je me suis rendu aux avant-postes bien décidé de faire repentir l'ennemi s'il avait commis une pareille indécence (…)." Il a trouvé que sa ligne qui avait été fixé par Bernadotte, avait été avancé : "Comme la position était à notre avantage, rien n'a été changé." Il a néanmoins enlevé une vedette qui était trop proche de l'ennemi. "Vous voyez, mon cher général, qu'il y a des individus qui encouragent de faire des rapports et qui en font des faux lorsqu'ils ne peuvent en donner des vrais (…)."Grenadier de la Garde nationale dès 1789, Championnet 1762-1800) fut lieutenant-colonel des volontaires de la Drôme en 1791, servit dans le Jura, puis à l'Armée de la Moselle, promu général en juin 1794 peu avant la bataille de Fleurus où il se distingua particulièrement. Championnet fut dans les campagnes suivantes à la tête de l'aile gauche des armées française du Rhin entre Neuwied et Düsseldorf, sous le commandement de Kléber. Ses actions d'éclat seront remarquées de Hoche qui dira de lui : "la division Championnet demande où est l'ennemi, elle ne s'informe jamais du nombre!" Il commanda l'aile droite de l'Armée d'Angleterre en 1798 puis l'avant-garde de Mayence, avant d'être nommé commandant en chef de l'Armée de Rome. Il sera destitué pour abus de pouvoir et remplacé par Macdonald. Il mourra en 1800 victime d'une épidémie qui régnait sur les troupes alors qu'il commandait à l'armée d'Italie.
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