‎DENTZEL (Georges-Frédéric)‎
‎L.A.S. au citoyen Bouchotte ministre de la Guerre‎

‎Paris, 25 juin, 1793 , 1 pp. in-folio. ‎

Reference : 169080

‎Requête auprès du ministre de la Guerre pour "délivrer deux chevaux au prix de l'estimation" pour l'adjudant-général Wolff qui fut l'aide de camp de Luckner puis de Kellermann ; Le citoyen Wolff, mon frère, que vous avez nommé adjudant-général, a servit la patrie comme aide de camp du Maréchal Lukner, ensuite à l'Armée des Alpes dans le même grade, d'où on l'a appelé comme adjoint à l'Armée du Rhin. Devant l'ennemis et par ces voyages pénibles, il a perdu deux de ses chevaux. Déjà il a employé une partie de sa fortune à son équipement. Il est de la justice nationale de lui remplacer les chevaux perdus (…). J'ai lieu d'espérer, citoyen ministre, que vous ne refuserez pas cette injustice à un républicain (…). Georges-Jacques Wolff (1775-1811) sera promu adjudant-général chef de Brigade en 1795, envoyé à l'Armée d'Italie ; il fut ensuite colonel du 14e régiment de Cavalerie (1798), commandant des remontes de Versailles puis de Compiègne sous le Consulat, promu adjudant-commandant à l'état-major de la 5e Division de dragons de la Grande Armée ; il fera les campagnes de 1805, 1806 et 1807, envoyé ensuite en Espagne comme chef d'état-major de la cavalerie légère de l'Armée du Centre. In Quintin, pp.887. Elu député de la Convention par le département du Bas-Rhin dès 1792, Dentzel (1755-1828) participera au siège de Landau comme commandant de la place. Arrêté pour ses actes arbitraires, il sera libéré après le 9 thermidor, réélu au Conseil des Anciens et assura plusieurs missions dont celle de mettre fin au régime de Terreur dans la Manche. Il embrassa la carrière militaire sous le Consulat comme adjudant général, fit la campagne de Prusse comme attaché à l'état major, et montra beaucoup d'humanité tant dans les échanges de prisonniers que dans son administration en pays conquis. Il fut nommé maréchal de camp en avril 1814, se ralliant aux Bourbons. ‎