‎LAVALETTE (Antoine-Marie Chamans de)‎
‎L.A.S. à M. Caillaud, avocat à Riom‎

‎S.l., vendredi (28 février, 1828) in-8, 2 pp. 1/2 double feuillets, adresse au verso avec timbres ; papier jauni, cachet de collection. ‎

Reference : 160852

‎Correpondance avec son commis pour l'achat des bois de Cambrone ; il poursuit sa lettre en faisant allusion à la situation politique et dans laquelle il évoque l'Empire :"(…) jusqu'à présent, on ne s'est encore disputé que sur le péristile du Temple ; maintenant les discussions vont être graves ; on demande justice, le ministère l'accordera-t-il, j'en doute. Ce sera du moins de mauvaises grâce, et péniblement. Je ne veux pas détruire les illusions qui remplissent tous les esprits, mais nous avons le droit d'être défians (…) Nous ne saurons à quoi nous en tenir sur les ministères que dans un mois. Les débats des Chambres absorbent toute l'attention. Les plaisirs, la littérature en souffrent, il n'y a pas grand mal (…)."Il remercie Mr de Lafarge, mais il ne veut pas participer à la politique : "mon nom sonne encore mal aux nombreuses oreilles timides, d'autres ont pris l'engagement de repousser les amis du grand défunt, on ne veut plus de despotisme, et tout ce qui en rapelle le souvenir inquiète. C'est la mode (…)."Il parle également des difficultés familiales causées par son gendre Tony de Forget.Le comte Antoine-Marie Chamans de Lavalette (1769-1830) avait été l'ancien directeur des Postes de l'Empire et l'instigateur du fameux cabinet noir. Ancien aide de camp de Bonaparte dès la campagne d'Italie en 1796, il avait épousé une nièce de Joséphine, Émilie de Beauharnais. Condamné à mort par la Restauration, il est connu pour son évasion rocambolesque grâce à l'entremise de sa femme. Il sera autorisé à rentrer en France en 1822 ; entouré d'anciens bonapartistes, Lavalette sera à la fin de sa vie favorable à la solution orléaniste.Belle lettre de la collection Max Thorek. ‎