‎SAINT-AMAND ‎
‎L.A.S. au général Courtais commandant en chef des Gardes Nationales de la Seine‎

‎Palais des Tuileries, 21 avril, 1848 in-4, 1 pp. sur double feuillet. ‎

Reference : 158320

‎Lettre du commandant des Tuileries quelques temps après les premières barricades de la Révolution de 1848, au moment même où l'on élisait les réprésentants à la Chambre, première élection au suffrage universel."Le citoyen Mesnard, décédé avant-hier soir aux Invalides civils, a été embaumé. J'ai eu l'honneur de vous en prévenir ainsi que le Gal Guignard. Veuillez nous faire savoir quel jour vous désirez procéder à l'inhumation pour que les formalités puissent être remplies à la municipalité et aux pompes funèbres (...) Si lundi vous convenait, général, donnez vos ordres."Le palais des Tuileries fut parmi les premiers bâtiments envahis par la foule des insurgés. Pour éviter tous débordements et craignant pour les monuments publics, le gouvernement provisoire de 1848 avait pris une série de mesures en nommant notamment le colonel Dumoulin, ancien aide de camp de l'Empereur commandant supérieur du Louvre et M. Saint-Amand, capitaine dans la 1ère Légion de la Garde Nationale, commandant le Palais des Tuileries ; ils furent chargés de la défense et la protection des œuvres et de la bibliothèque de tous pillages. Le Gouvernement provisoire avait en outre décrété les Tuileries comme asile aux invalides du travail.Député libéral sous la Monarchie de juillet, Aimable-Gaspard de Courtais (1790-1877) fut nommé commandant de la Garde Nationale parisienne, nouvellement rétablie, avec grade de général. Durant les journées de mai, il ne put défendre l'Assemblée qui fut envahie par la foule et fut destitué et emprisonné après jugement devant la Haute Cour de Bourge.Rare. ‎