‎[COYER (Gabriel-François)]‎
‎Réunion de deux ouvrages‎

‎S.l., 1755 in-12, basane brune marbrée, dos orné à nerfs, fleurons dorés, tranches rouges Partie intérieure du mors usée, nerfs frottés, manques sur les plats. Traces d'humidité en marge. exemplaire défraichi. (reliure de l'époque).‎

Reference : 140014

‎- Dissertations pour être lues : la premiere sur le vieux mot de patrie : la seconde sur la nature du peuple. À La Haye, Chez Pierre Gosse junior, 1755, 70 pp.- Dissertation sur la différence des deux anciennes religions : la grecque et la romaine. À Londres, Et se trouve à Paris, Chez Duchesne, 1755, 84-12 (cat. du libraire) pp.Édition originale des deux ouvrages.L'abbé Coyer vaut mieux que sa réputation d'amuseur mondain : outre sa Noblesse commerçante, qui provoqua une des grandes polémiques du siècle, il traduisit le juriste Blackstone et donna des ouvrages appréciables d'histoire, d'éducation et de voyage. Voltaire le tenait en haute estime. "On est étonné de voir combien il parle du peuple, des droits de l'humanité, de la bienfaisance, des devoirs du gouvernement de veiller au bonheur et à la Vertu des hommes" (Lichtenberger, Le Socialisme au XVIIIe).Sa Dissertation sur la patrie ne manque pas de tenue : "Qu'est ce que le mot Patrie avait de bas ou de dur pour le retrancher de la langue ? On ne l'entend plus ou presque (...). Un galant homme ne l'écrira pas ; ce seroit bien pire s'il le prononçoit. La révolution des choses n'est pas plus grande que celle des mots (...). On dit donc aujourd'hui le Royaume, l'État, la France, et jamais la Patrie. Si on a la chose, pourquoi ne pas avoir le mot ?".La Dissertation sur la nature du peuple s'élève contre le mépris de la vie humaine et des travailleurs. "On a des porteurs comme on a des mulets (...). Dans une chasse, il paraît égal de crever un cheval ou un piqueur (...). Le peuple même questionne sur son état : Sommes-nous des bêtes? Cela se pourrait (...). Le peuple est composé d'hommes. Mais il est à propos qu'il l'ignore toujours".Suivi de :ARCQ (Philippe de Saint-Foix, chevalier d'). Mes loisirs ou Pensées diverses avec l'apologie du genre humain. À Paris, Chez Desaint & Saillant, 1756, XVII-[1]-134 pp.Première édition complète.Fils naturel du comte de Toulouse, donc petit-fils de Louis XIV, le chevalier d'Arcq "est un écrivain de qualité ; romancier, philosophe, économiste, historien" (Dict. des Lettres françaises). Sa Noblesse militaire réfute les thèses de Coyer sur la noblesse commerçante. II donne des maximes et des définitions piquantes sur une grande variété de sujets sociaux, moraux et littéraires.Reliure abîmée (coiffe inf. arasée, dos et plats frottés avec manques de cuir, coupes meurtries, galeries de ver dans les marges int., charnières ouvertes). LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎