[1661]. 99 x 121 mm.
Reference : LBW02532
Charmante petite carte gravée issue de la Géographie Universelle. Géographe français et neveu de Nicolas Sanson, Pierre Duval, né à Abbeville en 1618, fut un auteur de géographie prolifique qui publia de nombreux petits atlas, les uns à vocation pédagogique, les autres inspirés par l'actualité militaire et politique du royaume. Etat parfait.
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
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Mitau, 25 avril 1808 in-4, [4] ff. n. ch., couverts d'une écriture fine et très lisible (environ 35/40 lignes par page), quelques ratures et biffures, en feuilles.
Malheureusement incomplet, ce mémoire d'émigration forme une réflexion des plus intéressantes sur les avantages et désavantages du séjour de Louis XVIII en Angleterre. Il fut rédigé juste après le calamiteux voyage qui conduisit le frère de Louis XVI de Mitau [Jelgava] à Gosfield Hall (septembre-octobre 1807).Le premier bifeuillet est complet, mais le second ne le continue pas : il manque au moins un feuillet entre les deux. De plus, un petit manque de papier en haut de la p. [5] prive le lecteur d'une phrase au moins p. [6].1. Premier bifeuillet. Pour le reste, le rédacteur, proche des Princes et apparemment demeuré dans le Palais de Mitau après le départ de Louis XVIII se montre au minimum sceptique sur le séjour anglais de ce dernier, d'autant que les conditions mises par le cabinet britannique s'étaient révélées drastiques : "Il se présente aujourd'hui une question de la plus haute importance : le Roi cherchera t-il à fixer sa résidence en Angleterre ? Il ne nous appartient pas de le décider ; mais jusqu'à ce que l'intention de Sa Majesté nous soit signifiée, il n'y a ni témérité ni présomption à se permettre d'en discuter les résultats. Nous ne raisonnerons que dans l'hyppothèse [sic] où le Roi pourroit se décider à rester en Angleterre, et d'abord nous demanderons ce que Sa Majesté peut espérer des Anglois, lorsque s'étant mis dans leur dépendance, elle ne pourra plus faire une démarche, ni entretenir aucune correspondance sans leur aveu et sans leur permission ? Est-on bien assuré des dispositions du gouvernement britannique en faveur de la famille des Bourbons ?" Tout le raisonnement respire une méfiance innée de l'Angleterre, traditionnelle en France, mais ravivée par le rôle réel ou supposé de la rivale dans les événements de la Révolution, depuis les émeutes de 1789 jusqu'à l'affaire de Quiberon. Le rédacteur incline manifestement en faveur de la Russie d'Alexandre Ier, même s'il faut se résigner à un séjour très à l'intérieur du pays, mais il estime que la Cour n'avait pas à quitter précipitamment Mitau.2. Second bifeuillet. Il concerne le même objet (le séjour de Louis XVIII en Angleterre), mais est formé apparemment d'une très longue citation d'un périodique politique anglais, bien informé et exposant la façon de voir des Britanniques sur cet événement, servant sans doute de pièce justificative à l'exposé précédent : "Nous croyons que le fait se réduit à ceci - il est certain que, malgré les paragraphes des journaux étrangers touchant l'intention de Louis XVIII de venir en Angleterre, notre gouvernement, loin d'avoir reçu aucun avis d'un pareil projet de la part de Sa Majesté Très Chrétienne, avoit toute raison de croire que les bruits répandus dans les papiers étrangers étoient entièrement dénués de fondement ; et ce n'a été que vers le milieu de la semaine dernière que l'on a reçu l'intimation de la résolution prise par cet illustre prince de venir dans ce pays ..." Le reste de l'article se montre plus que réticent à ce que l'Angleterre relève l'étendard des Bourbons et s'embarrasse de la personne du prétendant sur son sol, alors que, seule puissance encore en lutte contre Napoléon, elle a besoin de saisir toute ouverture ou perspective d'accomodement pour terminer le conflit. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Révolution d'Angleterre 1649] Boulay de la Meurthe,JB Salaville, Benjamin Constant, C Millon, J Chas
Reference : 010940
[Révolution d'Angleterre 1649] Réunion d'ouvrages sur le sujet publiés pendant la révolution française : -Boulay de la Meurthe, Essai sur les causes qui, en 1649, amenèrent en Angleterre l'établissement de la république ; sur celles qui devaient l'y consolider ; sur celles qui l'y firent périr. Paris, Baudoui, an VII. [2]-132p. -J.B. Salaville, De la révolution française comparée à celle d'Angleterre ou lettre au représentant du peuple Boulay sur la différence de ces deux révolutions. Paris, Revol & Vatar, an VII. [2]-44p. -Benjamin Constant, Des suites de la contre-révolution de 1660 en Angleterre. Paris, Buisson, an VII. 94p -C Millon, Histoire de la révolution et de la contre-révolution d'Angleterre. Paris, Moutardier, Cordier & Legras, an VII. XVI-240p. -J. Chas, Tableau historique et politique de la dissolution et du rétablissement de la monarchie anglaise depuis 1625 jusqu'en 1702. Paris, Pilardeau, Lefort & Surosne, an VIII. [2]-IV-288p -Anonyme, Adresse à tous les amis de la France sur la brochure de Benjamin Constant [etc.]. Paris, Les marchands de nouveautés, 1799. [2]-33p. Publié dans la foulée de la pièce de Constant. Reliure demi-basane d'époque. Belle réunion, bel exemplaire.
P., Didier et Cie, 1884, in-12, vi-257 pp, 2e édition revue, un fac similé dépliant hors texte, broché, qqs rares rousseurs, bon état
Henriette-Marie est la fille de Henri IV et l'épouse de Charles Ier d'Angleterre. Elle naquit au Louvre le 25 novembre 1609, soit un an avant l'assassinat de son père. Elle était la sixième enfant et la troisième fille d'Henri IV et de Marie de Médicis. Elle épouse sur la volonté de son frère Louis XIII, en 1626, Charles Ier d'Angleterre qui était le petit fils de Marie Stuart. Ce fut Buckingham qui vint chercher la jeune reine à Paris pour la présenter à son mari le roi d'Angleterre qui n'avait pas pu se déplacer. C'est au cours de cette cérémonie qui eut lieu au Louvre que se tissèrent les liens mystérieux entre le duc de Buckingham et Anne d'Autriche, raconté à sa façon par Alexandre Dumas dans “Les trois mousquetaires”. La première partie de la vie d'Henriette-Marie, dont le portrait se trouve à l'ambassade d'Angleterre à Paris, fut assez mouvementée, jusqu'au moment où elle fut obligée de fuir l'Angleterre à cause des rivalités entre son mari et Cromwell qui finira par le faire exécuter. Henriette-Marie, qui a donné son nom à un état des États-Unis, le Maryland, sera obligée de quitter l'Angleterre avec ses deux enfants dont l'un Charles, deviendra Charles II, pour échapper aux poursuites de Cromwell. C'est auprès de son frère Louis XIII, qu'elle vivra cette période chaotique de l'Angleterre qui le fut également pour la France, puisque ce fut celle de la Fronde. C'est un miracle pour elle de survivre à l'assassina de son mari, s'assumer la protection de ses enfants, bravant le dénuement le plus complet. Son fils put gagner l'île de Jersey puis l'Écosse et l'Irlande et réussit après la mort de Cromwell à regagner son trône. Mais ceci ne facilita pas la vie d'Henriette-Marie qui malgré la sollicitude d'Anne d'Autriche, était tiraillée entre les tensions de la cour de France notamment au moment de la Fronde. La mort de Cromwell le 13 septembre 1758, va changer sa destinée et le 29 mai 1660 Charles revient triomphalement à Londres, date coïncidant avec le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse. Henriette-Marie se décide alors, accompagnée de sa fille Henriette à rejoindre son fils à Londres. Elle vécut encore pendant dix ans entre Londres et Paris, assez peinée de voir les dilapidations des finances du royaume d'Angleterre par son fils Charles II. Elle devait mourir le 3 août 1669 à l'âge de soixante ans, un deuil général fut ordonné dans toute l'Angleterre et quarante huit heures plus tard, Bossuet montra en chaire pour prononcer l'oraison funèbre d'Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre.
Hachette, 1961, in-8°, 300 pp, biblio, broché, couv. illustrée, qqs rousseurs, bon état
20 juin 1837 : Victoria monte sur le trône d'Angleterre. – 1er mai 1851 : La reine inaugure la première Exposition Universelle. Ces deux dates limitent la « Early Victorian period », époque attachante qui a vu l'Angleterre se transformer radicalement sous le seul effet de l'industrialisation. À la « Old Merry England » se substitue une Angleterre manufacturière et bourgeoise qui va se débarrasser des entraves au commerce et remplacer ses « coaches » par les chemins de fer. L'esprit religieux et traditionaliste des Anglais pour qui l'ordre social établi – et d'ailleurs nullement étanche – et voulu par Dieu, leur permettra l'économie d'une révolution. Un contexte humain aussi riche a poussé M. Jacques Chastenet à s'attacher surtout à la vie des hommes de l'époque victorienne. Grands seigneurs déployant encore un faste royal, fermiers hauts en couleur et bons vivants, derniers témoins de la Vieille Angleterre, paysans souvent malheureux mais conformistes, prolétariat urbain entassé dans des taudis, et dont l'Opéra de Quat'sous ne donne qu'une image poétisée, bourgeois récemment enrichis et fleurant encore l'odeur du vernis d'un ameublement tout neuf, tous revivent avec leur grandeur et leurs préjugés, fidèles agissants d'un Dieu qui est un Dieu anglais et bon comptable, loyaux sujets d'une Reine qui incarne leur idéal : la respectabilité... — "... Dès sa jeunesse, l’Angleterre l’avait fasciné, aussi bien par les vicissitudes originales de son histoire que par ses institutions... De cet intérêt sont sortis, en 1946, une belle étude sur “Le Parlement d’Angleterre” ; puis, distribués sur vingt ans à partir de 1947, “Le siècle de Victoria”, “Elisabeth Ire”, “Winston Churchill”, “La vie quotidienne en Angleterre au début du règne de Victoria”, et, enfin en 1965, “L’Angleterre d’aujourd’hui”. À l’exception de deux, ces livres traitent donc de sujets anciens, où Chastenet rencontrait d’illustres prédécesseurs en langue anglaise, mais aussi en langue française, et même en langue allemande avec Emil Ludwig, tardif et sévère chevalier servant de Marie Stuart. Son service en est-il déprécié ? Certainement non. La reprise fréquente, presque périodique, des matières historiques les plus importantes est légitime et nécessaire. Une époque lointaine, une haute figure, analysée en 1920 ou analysée en 1950, n’ont ni même formule ni même saveur et les bons historiens ne s’y répètent pas plus que ne font les bons peintres quand ils se lèguent de siècle en siècle des scènes traditionnelles. La vaste expérience que Chastenet avait acquise des hommes publics, des mouvements économiques, des méthodes de la diplomatie, le mettaient à même de percevoir l’ossature des événements, ce plan sans finalité, ce bilan de données profondes dont les contemporains n’ont pas toujours conscience et qui pourtant décide du succès ou de la perte de leurs entreprises..." (Georges Dumézil, Discours de réception à l'Académie française, 14 juin 1979)
Paris, Béchet, 1823-1824 25 vol. in-8, demi-vélin vert, dos lisse orné de roulettes et de filets dorés (reliure de l'époque). Bon exemplaire.
Première édition de cet immense recueil.Notre exemplaire ne comprend pas, comme la plupart du temps, les deux volumes d'introduction générale rédigés par Guizot lui-même. L'importance de cette série trop négligée de nos jours tient à la place que les révolutions d'Angleterre du XVIIe siècle ont occupée dans l'imaginaire politique et historique de cette classe d'hommes modérés et instruits qui firent la Monarchie de Juillet, et concevaient l'histoire de France, depuis 1789 juqu'en 1830, comme l'adaptation continentale du processus qui, de 1640 à 1688, conduisit l'Angleterre de la monarchie absolutiste à une monarchie nationale et tempérée. L'effet d'optique entraîna bien des illusions comme des anachronismes, mais toute une génération, née sur le divan des Doctrinaires, y a cru, et a influé sur notre histoire nationale à partir de cette modélisation, et c'est un fait politique de grande conséquence.Collation : I. [Mémoires de sir Philippe Warwick sur le règne de Charles Ier, et ce qui s'est passé depuis la mort de Charles Ier jusqu'à la restauration des Stuarts] (XVI-421 pp.,. - II.-III. Histoire du Long-Parlement, convoqué par Charles Ier en 1640 ; par Thomas May, secrétaire du Parlement ([4]-XXIII-523 et [4]-420 pp.). - IV. Mémoires de John Price, chapelain de Monk, sur la Restauration des Stuart. Mémoires de sir Thomas Herbert, valet de chambre de Charles Ier, sur les deux dernières années du règne de ce prince. Mémoires de sir John Berkley, sur les négociations de Charles Ier avec Cromwell et l'armée parlementaire (IX-189-XIII-[3]-240 pp.). - V. Mémoires de Denzil Hollis, Huntington, Fairfax (XVI-422 pp.). - VI.-VIII. Mémoires de Edmund Ludlow (XV-504, [4]-552 et [4]-450 pp.). - IX. Procès de Charles Ier. Eikon basilikè, apologie attribuée à Charles Ier. Mémoires de Charles II, sur sa fuite, après la bataille de Worcester ([6]-499 pp.). - X.-XI. Mémoires de mistriss Hutchinson (VII-451 et [4]-484 pp.). - XII.-XV. Mémoires de Lord Clarendon, Grand-Chancelier d'Angleterre, sur le règne de Charles II ([4]-XIII-[3]-454, [4]-489, [4]-504 et [4]-455 pp.). - XVI. Journal de Lord Henri Clarendon, fils du comte de Clarendon, Grand-Chancelier d'Angleterre, sur les années 1687, 1688, 1689 et 1690 (XI-421 pp.). - XVII.-XX. Histoire de mon temps, par Burnet, évêque de Salisbury ([4]-XIX-492, [4]-409, [4]-431 et [4]-460 pp.). - XXI. Mémoires de sir John Reresby. Mémoires du duc de Buckhingham [John Sheffield] (VII-343-58 pp.). - XXII.-XXV. Mémoires de Jacques II (XIV-[2]-516, [4]-572, [4]-403 et [4]-482 pp.).Vicaire II, 831-833. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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