‎"CONDORCET, J.A. de CARITAT, marquis de;"‎
‎[Sur l'abolition des corvées], slnd, [1775]. Suivi de : [ANONYME], L'Ami de la France ou Le monopoleur converti. sl., 1775. Suivi de : [BONCERF, Pierre-François], Les Inconveniens des droits féodaux. A Londres et Paris, Valade, 1776.‎

‎ "In-8 de 12 pp. ; 63 pp. ; 70 pp., vélin vert, tranches rouges (reliure de l'époque)."‎

Reference : CLL-850


‎"Réunion de trois édition originales en faveur des réformes de Turgot. 1. [CONDORCET, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de], [Sur l'abolition des corvées], slnd, [1775]. À la fin de l'année 1775, Turgot prépare les six édits libéraux qui doivent marquer sa politique. Parmi ceux-ci, à côté de la suppression de la police des grains ou des jurandes, un d'entre eux requiert toute l'attention de Condorcet, nommé inspecteur général de la monnaie par le Contrôleur général lui-même. Il s'agit de celui destiné à mettre fin - contre une contribution financière - à la corvée, c'est-à-dire l'entretien ou la construction des routes par les paysans de manière obligatoire et sans aucune rétribution, plusieurs jours par an. Avant même la publication de l'édit libérateur, Condorcet, dans cette brochure, sous le voile de l'anonyme, dénonce avec virulence l'iniquité des corvées. ""N'oubliez pas que dans la Ville des frivolités, il s'est trouvé des hommes très-graves qui ont osé désirer que vous restassiez condamnés à travailler quinze jours sans salaires, […], de peur que pour vous délivrer de ce fardeau, il ne leur en coûtât une imposition sur leur superflu, […] & lorsque ces Gens graves voudront faire du bruit, souvenez-vous qu'ils ne crient que pour leurs intérêts, & n'ayez plus la sottise de croire que ce soit jamais pour les vôtres."" Selon le Journal de l'abbé de Véri (3 fév. 1776), ""l'ouvrage avait été enlevé tout entier par M. Turgot lui-même dès qu'il avait paru, parce qu'il était déplacé. Mais il en était resté une douzaine d'exemplaires déjà distribués ; et c'est un de ceux-là, […], qu'on a recherché pour le déférer aux chambres assemblées"". Le 30 janvier 1776, ce texte est donc supprimé par le Parlement où on a notamment dénoncé ""l'espèce de cri séditieux avec lequel, l'auteur anonyme, cherche à soulever les peuples"". L'incipit explicite de la brochure de Condorcet, ""Bénissons le Ministre bienfaisant qui nous délivre du […] fléau des corvées"", ne laissant aucun doute sur l'Égide sous laquelle se place un tel projet, c'est bien évidement le Contrôleur général qui était directement visé derrière cette censure. I.N.E.D., 1181. - Jammes, Le Bûcher bibliographique, n° 106. 2. [ANONYME], L'Ami de la France ou Le monopoleur converti. sl., 1775. Alors même que les mesures libérales de Turgot font face à la guerre des farines provoquée par la cherté des grains, cet ouvrage témoigne d'une conversion soudaine à la liberté. ""La France libre des entraves intérieures a extérieures, devient l'entrepôt de confiance de toutes les nations. La France seule devient vraiment commerçante. Le bras de l'agriculture se déploye […]"". I.N.E.D., 4541. 3. [BONCERF, Pierre-François], Les Inconveniens des droits féodaux. A Londres et Paris, Valade, 1776. Collaborateur de Turgot, Boncerf (1745-1794) dans cette brochure dénonce l'archaïsme des anciennes servitudes, ""les derniers vestiges de la barbarie Féodale"", et propose d'établir une loi pour leur rachat. ""La prospérité des Etats est, en raison de la liberté des personnes, des choses & des actions : ces trois genres de liberté rejettent l'esclavage des personnes, les différentes servitudes établies sur les fonds par le Droit féodal & les obstacles qu'apportent au commerce les privileges de vente & de fabrication, & ensuite les péages, douanes & prohibitions. […]. Le 23 février 1776, moins d'un mois après l'arrêt contre la publication de Condorcet demandant la suppression des corvées, ce nouvel écrit inspiré par la politique des réformes libérales menée par le Contrôleur général est condamné par le Parlement à être lacéré et brûlé de la main du bourreau. Deux mois et demi plus tard, Turgot est contraint à la démission. I.N.E.D., 601. - Jammes, Le Bûcher bibliographique, n° 106. Bel exemplaire. De la bibliothèque du chateau de La Roche-Guyon, propriété des La Rochefoucault, avec timbre humide à l’encre bleue."‎

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