‎"TALMA;"‎
‎Vive la cabale ou Jugement dernier de l’affaire du Sieur Talma.‎

‎sans date [1790] In-8 de 8 pp., demi-maroquin vert à grain long, dos lisse, titre doré, quelques légères usures aux coiffes, dos légèrement passé (reliure du XIXe siècle).‎

Reference : CLL-77

‎Publié vers 1790, Vive la cabale ou Jugement dernier de l’affaire du Sieur Talma fut publié à l’occasion de la polémique entraînée par la pièce Charles IX de Marie-Joseph Chénier, créée par Talma et qui le révéla au public. Interdite à la trente-troisième représentation, le comédien l’interpréta le 21 juillet 1790 malgré l’interdiction. La pièce et l’interprétation de Talma, qui provoqua la jalousie parmi les autres comédiens, furent l’occasion de débats virulents dont témoigne cette rare plaquette. Celle-ci ne figure pas au catalogue B.n. Opale plus de la B.n.F. L’auteur du libelle, qui a signé André-Marie-Victor, reproche à Talma de vouloir anéantir le premier théâtre de la Nation pour en édifier un nouveau. Le comédien aurait pris des contacts avec des auteurs et des financiers. Vu les délits des délinquans, au nom des citoyens impartiaux, nous condamnons le sieur Chénier, comme perturbateur du repos public, à faire amende honorable devant la porte de la Comédie le jour d’une représentation de Charles IX [...] et M. Talma à se voir expulsé du théâtre de la Nation, comme traître à la société, et à quitter la profession de comédien pour reprendre son métier d’ancien dentiste, bien sûr que tout le monde lui montrera les dents. Le comédien fut exclu en 1791 de la Comédie française, qu'il réintégra huit ans plus tard par la volonté de Bonaparte. «François-Joseph Talma (1763-1826) fut l'un des acteurs les plus prodigieux et les plus adulés de tous les temps. Napoléon 1er l'admira si fort qu'il désira en faire son ami, et presque son confident, en l'entretenant de sa passion pour l'Histoire et la tragédie. Ce comédien extraordinaire vécut à la charnière de deux mondes, de l'Ancien Régime à la Restauration, en pleine aube du romantisme. Chef de file des révolutionnaires de la Comédie Française, il fut idolâtré par ses contemporains et sa gloire égala celle des monarques. Pour Chateaubriand, il allia le beau, idéal de l'antiquité, à la modernité, portant le jeu dramatique à une intensité et à une simplicité exemplaires. Qui fut ce monstre sacré aussi passionné dans sa vie privée, où il se montra un séducteur insatiable, que sur les planches où il joua les plus grands rôles, du Cid à Oreste, Hamlet, Néron et Richard III, créant d'innombrables pièces de son temps.» (présentation de Talma, l’acteur favori de Napolon 1er par Bruno Villien). Exemplaire d’Edmond de Goncourt avec sa signature à l'encre rouge sur la page de garde.‎