‎"TAVERNIER, Jean Baptiste;"‎
‎Les Six Voyages, en Turquie, en Perse, aux Indes Pendant l'espace de quarante ans. [Première et Seconde partie]. Suivi de: Recueil de plusieurs relations et traitez singuliers & curieux Qui n'ont point esté mis dans les six premiers Voyages… Avec la relation de l'intérieur du Serrail du Grand Seigneur.‎

‎Suivant la copie imprimée à Paris [i.e. Hollande], 1679 3 volumes in-12 de (18) ff., 782 pp., (5) ff. de table. - (12) ff., 616 pp. - (4) ff., 564 pp., (2) ff. de table, vélin rigide hollandais, tranches nues (reliures de l'époque).‎

Reference : CLL-579

‎"La plus jolie et la plus complète des réimpressions hollandaises de ces voyages, dit Willems. Exemplaire de premier tirage avec l'errata à la fin du premier volume avant qu'il ne soit remplacé par un fleuron. ""On peut la regarder comme la première et la plus belle"" (Brunet). Un frontispice, un portrait, 2 cartes dépliantes (Japon, Tonkin) et 44 planches hors texte, souvent dépliantes, le tout gravé en taille douce. Le Jacques Cœur du XVIIe siècle. Né à Paris en 1605, fils d'un marchand de cartes géographiques, protestant, Jean-Baptiste Tavernier puisa dans le commerce de son père une passion pour les voyages. A 25 ans, le Père Joseph (comment l'a-t-il connu ?), l'éminence grise de Richelieu, l'envoie en Orient. Par le chemin des caravaniers, traversant Erzeroum, Erivan, Tabriz, il arrive Ispahan à la fin de 1632. Mais sa vraie carrière de marchand ne commence qu'avec son second voyage qui l'emmène jusqu'aux Indes et à Goa. Quatre autres voyages suivront qui précèdent la montée au pouvoir de Colbert et son intérêt pour le grand commerce. Tavernier amassera une fortune immense. En 1668, il vendit à Louis XIV pour troismillions de pierres précieuses et fut anobli l'année suivante. Riche, respectable, il écrivit ses mémoires à partir de notes prises durant ses voyages. Parus pour la première fois en 1676, leur succès fut immense. Pour autant, ses aventures n'étaient pas terminées : en 1685, la révocation de l'Édit de Nantes le poussa, à 80 ans, sur les routes d’Europe ; il alla proposer à l'électeur de Brandebourg de fonder une compagnie des Indes. Sans succès. Il mourut à Moscou en 1689. Très bel exemplaire en vélin hollandais de l'époque. Sans défaut. Brunet, Manuel de l'amateur, V, 681. - Willems, Les Elzevier, n° 1937. - Chahine, Guide du livre orientaliste, n° 4719."‎