Paris, Bance, Paris, Bance(1794) ; 80 x 56 cm. (chaque feuille), Rarissime paire d’estampes révolutionnaires gravées par Pierre-Michel Alix d’après Jean-Jacques Boissieu (orthographié Boissier sur l’une, Boissieux sur l’autre). Plaques de 54 x 75 cm. portant des illustrations de 49,5 x 65 cm. Sous les sujets figure un texte gravé : titre, texte, adresse et signatures.- Le Triomphe de la République accompagné de l’explication de l’allégorie : les despotes cruels dont nous bravons la rage, eux mêmes, sur leur tête ont provoqué l'orage. De la montagne enfin ils son précipités ces monstres furieux par le crime enfantés ; et les traits foudroyans qu'ils lançoient sur leur proie, sont pour nous, aujourd'hui le plus beau feu de joie. L’image montre les Droits de l’Homme représentés comme les tables de la Loi, au sommet d’une montagne d’où jaillissent des éclairs, au pied de la montagne les citoyens dansent autour d’un arbre de la Liberté. En bas de l’image, plusieurs personnages dont un prêtre sombrent dans un marécage peuplé d’un monstre marin frappé par la foudre, au second plan un château en flammes lui aussi frappée par la foudre des droits de l’Homme. Elle est datés du 9 Thermidor an II (27 juillet 1794), un état que le Fonds Français I p. 91 ne connaît que la description Coll. de l’Hist. de France - Coll. De Vinck, 5012. Dans cette estampe, “le graveur alla jusqu’au paroxysme du goût révolutionnaire et des procédés d’enluminure... C’est le plus effroyable gachis de cinabre qu’on puisse produire” dit Renouvier, L’Art pendant la Révolution p. 252 cité par Fonds Français op. cit. - Le Despotisme foudroyé. Du haut d’une montagne, une femme coiffée du bonnet rouge, drapée à l’antique tient une pique d’une main et la foudre de l’autre. Elle apparaît dans un halo de lumière qui traverse d’épais nuages. Elle foudroie le despotisme représenté par des personnages couronnés dont un roi qui se débat dans les marécages et un évêque qui tient les clés de S. Pierre. Au second plan la mer avec un bateau pavoisant le drapeau tricolore qui s’éloigne de la tempête. Le texte explicatif dit “La Justice triomphe avec la Liberté, l’Orgueil dans sa fureur laisse échapper la foudre, et sous les coups du sort qui le réduit en poudre, du Peuple il reconnaît la souveraineté ainsi par sa valeur, de victoire en victoire, la France est parvenue au faite de la gloire”. “À notre connaissance, cette pièce, qui d’ailleurs est loin d’être un chef d’oeuvre, n’est mentionnée dans aucun répertoire” dit Fonds Français I p. 92 qui ne cite que l’exemplaire décrit dans Coll. de l’Hist. de France.La la posture et les attributs de la République triomphant du despotisme rappelle beaucoup la statue que fera Dalou en 1889 (place de la Nation) intitulée Le Triomphe de la République, représentation qui comme ici surmontait des monstres marins (aujourd’hui disparus). Marges anciennement doublées, pliures avec fentes sans manque, timbres humides dans les marges sur les 2 gravures.
Reference : 46406068
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