Lettre d’une page sur un double feuillet in-4 à en-tête de la République d’Haïti, avec sa fonction imprimée “B. Inginac, Général de Brigade, Secrétaire Général près de Son Excellence le Président d’Haïti”.Joseph-Balthazar Inginac (1775 - 1847) est un personnage éminent de la jeune république d’Haïti, il fut chargé, à partir de 1804, d’élaborer le code Rural afin d’exploiter les terres reprises aux colons. Il a occupé divers postes sous Petion et Boyer, notamment celui de secrétaire particulier de Pétion à partir de 1810, poste qu’il conserva sous Boyer. En charge des relations extérieures et de l’instruction publique, il eut à mener des missions diplomatiques délicates avec l’Angleterre et les États-Unis afin de donner une reconnaissance internationale à Haïti. Nommé chef d’escadron et aide de camp du président en 1811, il fut successivement promu colonel, puis général de brigade et enfin, en 1839, général de division. Il a, en particulier, négocié l’accueil à Haïti de noirs étasuniens. En 1839, il fut l’un des commissaires chargés de négocier un traité de commerce avec la France. Pour des raisons indépendantes de ses compétences, la plupart de ses missions furent des échecs, mais son sens de la diplomatie, son intelligence et son dévouement à la cause de son pays a marqué tous ses interlocuteurs. Il fut brièvement banni suite au renversement de Boyer, puis rappelé en 1845.La lettre est adressée à M. Jullien, homme de lettres à Paris. Ce dernier lui avait recommandé un M. Dubois pour un poste auquel Inginac l’avait embauché et pour lequel il offrait toute satisfaction. Mais alors qu’il commençait son travail il fut frappé par “la maladie du pays à laquelle il n’a pu résister malgré les soins qui lui ont été prodigués”. Un post-scriptum dit “M. Villevalix s’occupera sous peu de vous faire parvenir les renseignements que vous demandez”. Le correspondant est sans doute Marc-Antoine Jullien (1775 - 1848), révolutionnaire et homme de lettres qui, à cette époque, s’occupait de pédagogie. Jullien était un enthousiaste de la cause haïtienne, il dirigeait à cette époque la Revue Encyclopédique, revue qu’il avait fondée en collaboration avec son ami l’abbé Grégoire. Il a noté en tête de la lettre “rép. le 23 mai 1825 par M. Leblanc, instituteur. écrit le même jour à M. Boyer président d’Haïti et Villevalaix.”
Reference : 46404990
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