‎René Lalou‎
‎La Poésie Française‎

‎Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au seizième siècle.‎

‎Paris, A. Sautelet et Comp, Alexandre Mesnier, 1828. 2 vol. in-8 de (8)- 396 pp. et XXXIV-(1)-350 pp., demi-maroquin brun à coins, tête dorée, non rogné (J. Weckesser). ‎

‎Édition originale. Première oeuvre de Sainte- Beuve (1804-1869), issu du concours que l'Académie française proposa, en 1826, pour le prix d'éloquence décerner en 1828 : L'Histoire de la langue et de la littérature française, depuis le commencement du XVIe siècle jusqu'en 1610. Prit par son sujet, Sainte-Beuve renonça de lui-même au concours, pour le traiter en toute liberté. Il écrivit une véritable étude littéraire du XVIe siècle, théâtre, poésie, roman, qui fut considéré comme le manifeste des choix littéraires de la nouvelle école romantique. Le second volume est entièrement consacré à l'oeuvres Pierre de Ronsard : Oeuvres choisies de Pierre de Ronsard, avec notice, notes et commentaires.Vicaire, VII, 114. ‎

‎Nouveau Cours de Littérature (19 Tomes en 12 Volumes) Contient : Histoire de la Poésie Grecque (2 Tomes en 1 Vol.) ; Histoire de la Poésie Latine (2 Tomes en 1 Vol.) ; Eloquence et Poésie des Livres Saints - Histoire de la Poésie Chrétienne (2 Tomes en 1 Vol.) ; Histoire de la Poésie Française au Moyen-Age (1 Tome) ; Histoire de la Poésie Française au XVIe siècle et dans la Première Partie du XVIIe siècle - Histoire de la Poésie Française dans la deuxième Partie du XVIIe siècle (2 Tomes en 2 Vol.) ; Histoire de la Poésie Française au XVIIIe siècle : Poésies diverses - Poésie dramatique - Voltaire (3 Tomes en 2 Vol.) ; Histoire de l'Eloquence ancienne (1 Tome ) ; Histoire de l'Eloquence moderne (4 Tomes en 2 Vol.) ; Précis de l'Histoire de l'Eloquence - Précis de l'Histoire de la Poésie (2 Tomes en 1 Vol.)‎

‎12 vol. in-8 reliure demi-basane bleue, Librairie Bloud et Barral, Librairie Centrale Philippe Reichel, Librairie Pélagaud, Lyon, Librairie Poussielgue Frères, Anciennes Maisons Poussielgue-Rusand et Adrien Le Clère, Paris, s.d. (circa 1886) : Rappel du détail des titres : Histoire de la Poésie Grecque (2 Tomes en 1 Vol.), Nouvelle édition, s.d. ; Histoire de la Poésie Latine (2 Tomes en 1 Vol.), s.d. ; Eloquence et Poésie des Livres Saints - Histoire de la Poésie Chrétienne (2 Tomes en 1 Vol.), Nouvelle édition, s.d. ; Histoire de la Poésie Française au Moyen-Age (1 Tome), nouvelle édition, s.d. ; Histoire de la Poésie Française au XVIe siècle et dans la Première Partie du XVIIe siècle - Histoire de la Poésie Française dans la deuxième Partie du XVIIe siècle (2 Tomes en 2 Vol.), Nouvelle édition, s.d. ; Histoire de la Poésie Française au XVIIIe siècle : Poésies diverses - Poésie dramatique - Voltaire (3 Tomes en 2 Vol.), nouvelle édition, nouvelle édition et 3e édition, s.d. ; Histoire de l'Eloquence ancienne (1 Tome ), s.d. ; Histoire de l'Eloquence moderne (4 Tomes en 2 Vol.), nouvelle édition, s.d. ; Précis de l'Histoire de l'Eloquence - Précis de l'Histoire de la Poésie (2 Tomes en 1 Vol.), s.d.‎

‎Le "Nouveau Cours de Littérature" de l'abbé Henry comprend 20 tomes auxquels manque seulement ici "l'Histoire de l'éloquence des saints Pères". Rare réunion en reliure uniforme, en bon état (ancien cachet d'institution religieuse, rares petits accrocs en dos, rares annotations, très bon état par ailleurs) pour ce bel ensemble.‎

‎Athalie. Tragédie. Tirée de l’Ecriture sainte. L’édition originale d’Athalie de Racine, « l’un des sommets de la poésie française ».‎

‎Edition originale de la dernière grande tragédie de Racine, souvent considérée comme son chef-d’œuvre, ornée d’un frontispice gravé par J. Mariette d’après J.-B. Corneille. Paris, Denys Thierry, 1691. In-4 de (1) f.bl., (6) ff., 1 frontispice gravé, 87 pp. Petit trou en marge de la p. 40. Relié en plein veau granité de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 252 x 185 mm.‎

‎Edition originale de la dernière grande tragédie de Racine, souvent considérée comme son chef-d’œuvre, ornée d’un frontispice gravé par J. Mariette d’après J.-B. Corneille. Tchemerzine, V, 350; Graesse, Trésor de livres rares, VI, 15; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 601; Brunet, IV, 1083; Le Petit, Bibliographie des éditions originales, 377-379; Guibert, Bibliographie des Œuvres de Jean Racine, 107-110. Composée à la demande de Louis XIV et de Madame de Maintenon, Athalie fut d’abord représentée par les élèves de Saint-Cyr, dans la plus grande simplicité, sans décor, ni costume, aux mois de janvier et février 1691. Souvent considérée comme le chef-d’œuvre de Racine, la pièce fut vivement appréciée par le comité privé devant lequel elle fut jouée. Elle ne fut cependant donnée en public qu’après la mort de l’auteur, le 3 mars 1716, au Théâtre-Français. Dans cette pièce lumineuse Racine campait avec génie l’affrontement entre le bien et le mal et le drame bouleversant et grandiose de la reine. L’auteur renouvelait son art, proche de celui du théâtre grec par son action continue, tout en étoffant le spectacle par des chœurs magnifiques, mis en musique par Jean-Baptiste Moreau. «‘Athalie’ fut la dernière pièce de Racine et son dernier chef-d’œuvre» (Guibert). Cette tragédie ne reçut véritablement sa consécration qu’au XIXe siècle, lorsque les romantiques virent dans Athalie «l’un des sommets de la poésie française». Bel exemplaire très pur conservé dans sa reliure de l’époque de l’une de nos grandes tragédies classiques.‎

‎Petit traité de poésie française.‎

‎ Paris, Bibliothèque de l'Echo de la Sorbonne (Imp. Le Clère), [1872] 1 vol. (115 x 180 mm) de [2] ff., 242 pp. et [1] f. Demi-chagrin lie-de-vin, dos à nerfs, titre doré (reliure de l'époque). Edition originale. Titre-frontispice de H. Catenacci, gravé par H. Catenacci, gravé par F. Meaulle.‎

‎"Premier art poétique français important depuis ceux de Malherbe et de Boileau" (Berès, Stendhal, Baudelaire et leurs émules, 69). Elle paraît en livraison pendant l'été et l'automne 1871, au moment où Rimbaud arrive à Paris, où il est successivement hébergé chez Verlaine, en septembre, puis chez Banville, en novembre. Ce dernier faisait une constatation alors exacte: « Notre outil, c'est la versification du seizième siècle, perfectionnée par les grands poètes du dix-neuvième, versification dont toute la science se trouve réunie en un seul livre, La Légende des Siècles de Victor Hugo, qui doit être la Bible et l'Évangile de tout versificateur français ». Partant, Banville se fait le défenseur acharné de la rime (« La rime est l'unique harmonie des vers, et elle est tout le vers »), à l'image du pantoum qu'il définit, modèle et théorise, de l'acrostiche, ou de la sextine, qu'il attribue, en tête du chapitre X, De quelques curiosités poétiques, à son dédicataire, le Comte de Gramont : « C'est un de nos poètes les plus savants et les plus délicats, M. le comte de Gramont, qui, d'après la Sextine italienne de Pétrarque, inventa, créa la Sextine française en triomphant d'innombrables et de terribles difficultés ». Déjà Banville, dans son Étude sur Ronsard, avait évoqué « cette sorcellerie grâce à laquelle des idées nous sont nécessairement communiquées d'une manière certaine par des mots qui cependant ne les expriment pas [...] Et ces mots inévitables, avec quelle science il [le Comte de Gramont] les éclaire de façon différente et fait jouer sur eux et à côté d'eux la lumière ! ». Sa première sextine parut dans la Revue parisienne de Balzac, qui se fera critique pour la circonstance et se chargera lui-même d'expliquer aux lecteurs ce qu'est une sextine et « de les édifier sur le goût impeccable et sur la prodigieuse habilité d'ouvrier qu'elle exige du poète » (Anthologie des poètes français). Charles Asselineau ne s'y trompa pas davantage, célèbrant chez Gramont « le don de la précision ryhtmique. Il est le seul des poètes contemporains et peut-être le seul poète français qui ait osé s'attaquer aux difficultés de la sextine [...], cette poésie feuillue, plantureuse, a le parfum généreux de l'air des forêts » (Bibliographie romantique, 1872). Lorsque Rimbaud arrive chez Verlaine à Paris en septembre 1871 la publication du petit traité de Banville s'achevait dans les livraisons de L'Écho de la Sorbonne. Si l'on sait que Rimbaud logera chez Banville en novembre 1871 après avoir été hébergé chez Verlaine puis Charles Cros, il est hautement improbable que Rimbaud et Verlaine aient pu ignorer cette publication. Quoi qu'il en soit le traité paraîtra en volume à la fin de l'année 1871 (et non en 1872 comme il est communément admis). ‎

‎Tradition et insoumission dans la poésie française‎

‎Presses Universitaires de Nancy, 1992. Grand in-8 broché, couv. ill., 284 p. Très bon état.Dédicace de l'auteur.‎