Paris, Bernard Grassetr, 1913, in-8, 330 pp, Broché, couverture blanche imprimée en noir, Édition originale de la troisième série de ce recueil de pastiches de Racine, Gabriele d'Annunzio, Chateaubriand, Mallarmé, Péguy, Verlaine ou encore Kipling. Un des 500 exemplaires sur smili-Japon. Petites rousseurs au dos. Exemplaire non coupé. Couverture rigide
Reference : 99283
Bon 330 pp.
Librairie Alain Brieux
Jean Bernard Gillot
48, rue Jacob
75006 Paris
France
331 42 60 21 98
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Bel exemplaire de ce classique de la littérature provençale, relié à l’époque avec les couvertures jaunes conservées en maroquin doublé de maroquin par Marius Michel. Paris, G. Charpentier, 1884. In-8 de (4) ff. dont 2 bl., 337 pp. Maroquin bleu Janséniste, dos à nerfs, filet intérieur doré, doublures de maroquin havane, gardes de tabis bleu et or, tranches dorées sur témoins, couvertures jaunes reliées. Reliure signée Marius Michel. 185 x 115 mm.
Édition originale de ce classique de la littérature provençale. Carteret, Le Trésor du bibliophile, 197. Précieux exemplaire, l’un des 175 imprimés sur papier de Hollande. «Roman qu’Alphonse Daudet (1840-1897) publia en 1884 et qui compte parmi les œuvres les plus importantes de sa seconde manière, ou ‘manière parisienne’. Inspirée par un réalisme désormais triomphant (qui évoluait déjà vers le naturalisme), l’intrigue est d’une grande simplicité: l’auteur se borne à suivre les péripéties, qui n’ont rien que de très ordinaire, de la vie d’un seul personnage. Il est question d’un jeune Provençal, qui fréquente à Paris un groupe d’artistes, et dont s’éprend une très belle femme, modèle connu sous le nom de Sapho… Daudet, qui connaissait par expérience certaine société mal famée de la capitale, a voulu reprendre un thème déjà traité dans ‘Manette Salomon’ et défendre de manière plus précise un idéal de vie saine, proprement bourgeoise, contre les attraits de la bohème. Le livre porte une dédicace significative: ‘A mes fils, quand ils auront vingt ans’. Toutefois, ‘Sapho’ n’a rien du rigorisme froid d’un roman à thèse; la vivacité naturelle de l’art de Daudet, ce large courant de sympathie humaine qui vivifie tous ses livres, confèrent encore aujourd’hui à son œuvre un intérêt certain. D’autre part, on peut retrouver là cette probité dans l’art, cette recherche de la vérité et cette rigueur dans l’analyse, qui caractérisent les meilleurs romans de la seconde moitié du XIXe siècle». (Dictionnaire des Œuvres, VI, 38). Bel exemplaire de ce classique de la littérature provençale, relié à l’époque avec les couvertures jaunes conservées en maroquin doublé de maroquin par Marius Michel.
FLEURET (ancien professeur d'Architecture à l'École Militaire de Paris)
Reference : 21313
(1807)
Pont-A-Mousson; Nancy; Paris Delahaye-Haener; Magimel 1807 -in-4 demi-basane 1 tome de texte et 1 tome d'Atlas reliés en 1 volume, reliure demi-basane (half binding sheepskin in-4) vert foncé grand in-quarto (30 x 23 cm), dos long (spine without raised band), décoré or (gilt decoration), à filets et roulette or (gilt line and fillets), titre et tomaison frappés or (gilt title), triple filets "or" en place des nerfs avec deux filets fins "or" intercalés, papier marbré vert et noir aux plats (cover with marbled paper), petit manque à la coiffe de tête, dos au cuir fatigué frotté mais intérieur parfait, toutes tranches lisses (all smooth edges), 298 pp + Atlas de 32 planches hors-texte gravées en noir (certaines dépliantes), 1807 Pont-à-Mousson : [Fleuret] ; Nancy : Delahaye-Haener ; Paris : Magimel Editeurs,
INTRODUCTION. Raison pourquoi nos bâtimens n'ont pas la solidité des anciens monumens (p.1), CHAPITRE Ier De la Pierre factice (p.11), CHAPITRE II. De la Pierre de taille. Cette pierre se trouve, en général, disposée par lits ou bancs de différentes épaisseurs, dans les carrières. Les premiers lits donnent la meilleure. Idée que nous avons sur sa formation. De quoi dépend sa bonne qualité. Comment on doit la placer dans les constructions. Raison pourquoi elle ne doit être employée que deux ans après avoir été tirée de la carrière (p.22), CHAPITRE III. De la Chaux. Elle détruit les substances végétales et animales. Son extinction cause une vapeur capable d'enflammer les corps combustibles, et qu'il est très-important de conserver. Il faut employer la chaux le plutôt possible après qu'elle a été tirée du four; ou la conserver dans un lieu sec, et bien couverte dans des caisses ou dans des tonneaux (p.31), CHAPITRE IV. De la Chaux fusée suivant les Anciens. Les anciennes lois défendaient aux Entrepreneurs d'employer la chaux avant qu'elle n'eut trois ans de fusion (p.34), CHAPITRE V. Manière de préparer la chaux pour le mortier de construction. Chaux en poudre; M. de la Faye a découvert ce précieux procédé, et il l'explique d'après les Auteurs anciens (p.38), CHAPITRE VI. Manière d'éteindre la chaux suivant notre coutume; ses défauts (p.42), CHAPITRE VII. Du Sable. Ses espèces, ses qualités, comment on les distingue, signes auxquels on reconnaît le meilleur. Celui qui provient du grès ne vaut rien; on ne doit employer celui de mer qu'après l'avoir bien lavé; celui de pouzzolane est de tous les sables le meilleur. Moyens de suppléer au sable quand il manque (p.46), CHAPITRE VIII. De l'eau qu'il saut employer pour éteindre la chaux et à la composition des mortiers (p.53), CHAPITRE IX. De la régénération de la pierre calcaire (p.56), CHAPITRE X. De la préparation que nous donnons au mortier, ses défauts; raison pourquoi notre manipulation nuit à la bonté du mortier (p.60),CHAPITRE XI. Manière de faire le mortier de construction en général. On doit toujours l'employer à mesure qu'on le prépare, sans jamais y remettre d'eau (p.64),CHAPITRE XII. De la composition des mortiers propres à la fabrication de la pierre factice. De l'atelier où elle se fabrique et de son emplacement. Des instrumens dont il doit être meublé. Précaution qu'exige la chaux pour sa conservation. Des matières qui entrent dans le mortier avec lequel on fabrique des conduites d'eau, des carreaux, etc., et de leur mélange (p.69), CHAPITRE XIII. Des différentes espèces de maçonneries qui étaient en usage chez les Anciens. Constructions faites en blocage par encaissement, en observant le procédé de massivation. Manière de former l'encaissement et de le changer de place. Des avantages qu'offre cette maçonnerie (p.82)CHAPITRE XIV. Chemins militaires faits par les Romains (p.96), CHAPITRE XV. Sur les Terrasses qui couvrent les bâtimens; des avantages qu'elles procurent. Inconvénient de celles qu'on établit sur la charpente (p.98), CHAPITRE XVI. Des Pavés simples et des Terrasses; de leur construction (p.103), CHAPITRE XVII. Moyen d'étancher l'eau dans les caves (p.110), CHAPITRE XVIII. Des Crépis et enduits extérieurs. Causes de leur peu de durée. Moyen de leur donner de la solidité. Des Enduits de chape (p.113), CHAPITRE XIX. Des Planchers ou pavés en compartimens ou mosaïque; manière de les construire (p.118), CHAPITRE XX. De la manière de fabriquer des conduites d'eau dans un atelier. Description d'un moule de tuyau. De leur fabrication. Manière de les vider; nécessité d'avoir plusieurs moules (p.124), CHAPITRE XXI. Sur la forme qu'on doit donner aux bouts des tuyaux (p.132), CHAPITRE XXII. Du remplacement des coins par des vis, dans l'emploi des moules. Développement d'un moule avec quelques changemens. Il est nécessaire que les tuyaux restent dans les moules dix à douze heures avant de les vider. Moyen d'empêcher que les bouts des tuyaux ne cassent en sortant des moules (p.138), CHAPITRE XXIII. Du posage et du jointoyement des tuyaux. De la tranchée. Du mortier ou ciment propre au jointoyement. Conduite que doivent tenir les ouvriers en posant les tuyaux. De la jonction de deux conduites (p.148), CHAPITRE XXIV. Des Regards. Leur construction. Petits regards sans robinet. Manière de les couvrir (p.159), CHAPITRE XXV. Des moyens d'établir une conduite d'eau formée de tuyaux de pierre factice, dans des terrains sujets à s'affaisser (p.165), CHAPITRE XXVI. Des moyens de faire traverser une rivière à une conduite formée de tuyaux de pierre factice. Du passage d'un grand ruisseau (p.170), CHAPITRE XXVII. De la nécessité de placer des ventouses dans les conduites d'eau. Manière de les y placer et de les y disposer le plus avantageusement possible (p.175), CHAPITRE XXVIII. De la manière d'enclaver les ventouses et les robinets dans les tuyaux de pierre factice. Suppression des tuyaux de plomb auxquels sont adaptés les robinets. Explication d'un moule pour fabriquer les tuyaux qui portent un robinet (p.185),CHAPITRE XXIX. De la manière de construire des conduites d'eau d'un seul jet et sans joints, avec un cylindre dans une tranchée. Construction du tuyau. Manière très-simple d'y pratiquer des ventouses lorsque la conduite a peu de charge d'eau (p.190), CHAPITRE XXX. De la manière de construire des conduites d'eau en maçonnerie, sans se servir de cylindre et dont le canal aura depuis six pouces jusqu'à douze en carré. Développement d'un robinet; moyen d'agrandir le canal d'une conduite (p.196),CHAPITRE XXXI. Des moyens de trouver les eaux souterraines. Du temps et des lieux où il faut les chercher. De l'importance de bien connaître la nature des principes que contiennent les terres que l'eau traverse (p.205), CHAPITRE XXXII. Des Caniveaux ou chenaux et rigoles propres à l'irrigation et à l'usage des maisons. Manière de les fabriquer dans des moules et de les construire sur les lieux dans les terrains (p.214), CHAPITRE XXXIII. Description de deux moules, dont l'un pour fabriquer des caniveaux et l'autre pour des dalles ou carreaux (p.220), CHAPITRE XXXIV. De la construction des pierres creuses ou auges (p.225), CHAPITRE XXXV. De la construction des bassins et réservoirs (p.236), CHAPITRE XXXVI. Des Citernes, de leur utilité; l'eau de pluie qu'elles conservent, est, de toutes les eaux, la plus salubre. Une maison de quarante toises de superficie, peut ramasser, chaque année, 2,160 pieds cubes d'eau (p.242), CHAPITRE XXXVII. De la construction des citernes. Moyen de rectifier les citernes pour n'y recevoir que des eaux extrêmement pures (p.246), CHAPITRE XXXVIII. Sur l'emplacement des citernes, dans les souterrains et dans les maisons, à la hauteur que l'on jugera à propos (p.254), CHAPITRE XXXIX. De la manière d'établir des pompes en pierre factice; avantages de ces pompes. Des pompes aspirantes et des pompes aspirantes et refoulantes; des soupapes, pistons et de leur jeu (p.258), CHAPITRE XL. Manière de construire des carreaux avec des mortiers colorés propres à faire des pavés ornés de divers compartimens (p.277)........TRES RARE....en bon état malgré le léger défaut signalé(good condition in spite of the light defect indicated). bon état
René BOUGARD ( lieutenant de vaisseau ), Cartographe. Le petit flambeau de la mer ou le veritable guide des pilotes cotiers ; Où il est clairement enseigné la maniere de naviguer le long de toutes les Côtes de France, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne, de Portugal, d'Italie, de Sicile, de Malte, de Corse & de Sardaigne, & autres isles de Detroit, & des cotes de Barbarie, depuis le Cap Bon jusqu'au Cap Verd comme aussi toutes les demonstrations des cotes de la maniere qu'elles paroissent de la mer, avec l'heure des marées en chaque port, & la chute des courans; de plus les sondes & profondeurs qui se rencontrent tant dedans que dehors le canal, la qualité des fonds avec tous les dangers qui y sont. Les plans & baies des principaux ports & havres y sont demontrés d'une maniere fort intelligible comme aussi tous les amers, & plusieurs autres plans et baies qui se rencontrent en allant aux Indes Orientales & une table des variations qui se trouvent tant en allant que revenant des Indes. Derniere edition par le feu Sieur Bougard, Lieutenant sur les vaisseaux du Roi revu, corrigé & augmenté. 1742, Au Havre de Grace chez la Veuve de Guillaume Gruchet, Imprimeur & marchand libraire; Avec privilege du Roy. 1 vol. in-8 relié de 415 pages + table non chiffrée. Reliure de l'époque plein vélin. Petits manques de vélin en bordure inférieure des plats, habiles restaurations au papier japonais au niveau de la jointure du premier cahier et dernier cahier. Exemplaire de fait bien solidaire. Le corpus est en bon état, mais comprendre nombreuses annotations et notes manuscrites dans les marges, cet exemplaire a du être utile à plus d'un marin sur des siècles. Quelques mouillures sur certaines jointures de pages en début d'exemplaire. Nombreuses figures de contours et 68 cartes gravées sur bois dans le texte. Le routier le plus célèbre de la fin du XVIIe siècle fut Le Petit Flambeau de la mer du Normand R. Bougard maitre de navire au Havre, lieutenant de vaisseau du roi. Le Petit Flambeau de la mer connut de nombreuses éditions sans changements, douze au Havre entre 1684 et 1789, deux à Saint-Malo en 1785 et 1817 ainsi qu'une traduction anglaise avec des cartes différentes en 1801. C'est un manuel de cabotage comprenant des descriptions de côtes et des instructions succinctes pour entrer dans les ports. Ce fut le manuel de navigation le plus célèbre dans les écoles d'hydrographie. Le présent manuel est orné de nombreuses vignettes gravées sur bois, représentant des îles, côtes et ports d'Irlande, d'Angleterre, de France, Portugal, Espagne, Italie, Sicile, Malte, Afrique(Ile Bourbon etc) et Inde. Rare édition du routier le plus célèbre de la fin du XVIIe siècle. restauré
Bel exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque. Nancy, chez Jean-Baptiste Cusson, 1717. In-12 de (14) ff., 1 planche dépliante hors texte, 1 tableau dépliant, 320 pp., reliure plein veau moucheté, dos orné à 5 nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches jaspées rouges. Reliure de l’époque. 163 x 93 mm.
Edition originale et seule édition mathématique et scientifique, rarissime, analysant le Baromètre, son fonctionnement, ses variations et ses usages, imprimée à Nancy en 1718. Louis-Philippe La Brosse, chanoine de Notre-Dame de Foy de Giroviller, savant et homme de lettres, fut en rapport avec les scientifiques de son époque. Il vivait en Lorraine au commencement du XVIIIe siècle. Ce traité du baromètre est le développement d’un mémoire que l’auteur avait envoyé en 1715 au concours ouvert par l’académie de Bordeaux. «La manière d’écrire & de philosopher de cet Autheur qui parait pour la première fois dans le champ litteraire, ressemble assez à celle de l’illustre Mr Descartes; c’est ce qui lui a donné lieu de comprendre dans un petit ouvrage avec beaucoup d’ordre & de netteté un très grand nombre de questions, qui ont toutes du rapport avec le liquide dans lequel nous vivons, & qui pour la plupart n’ont pas été jusques ici suffisamment éclaircies, ou qui même n’ont peut être jamais été agitées dans les livres non plus que dans les écoles de Phisique. Le système qu’il se propose pour rendre raison de la variation du Barometre, de même que de cet admirable mouvement de l’air que nous appelons vent, est nouveau, très simple, des mieux imaginé, & ne suppose rien qui ne soit au moins très possible & très facile à concevoir. Il explique par l’occasion dans le corps de l’ouvrage, d’une manière aussi nouvelle qu’elle est solide & naturelle, plusieurs passages de l’Ecriture sainte qui ont rapport à l’histoire de la création du monde… Enfin, l’Autheur dont nous parlons, propose dans son livre plusieurs experiences à faire des plus curieuses qu’il n’a pû faire lui-même comme il le declare, faute de moyens, de loisir, & d’occasions favorables pour cela; il donne de tems en tems certains avis qui peuvent faire plaisir à plusieurs personnes, & fait plusieurs remarques locales au sujet de la Lorraine qui peuvent servir de regles & de fondement pour en faire de semblables ailleurs… Il fait assez connaitre qu’il a cru devoir en user ainsi, afin de rendre son livre intelligible à un très grand nombre de personnes qui ont des Barometres, & qui n’étant pas suffisamment lettrées d’ailleurs, seront bien aises apparemment d’y trouver de quoi pouvoir s’instruire touchant la nature de cet admirable instrument, sans être obligées de recourir ailleurs, en quoi sans doute il a eu raison; le vulgaire doit même lui en savoir bon gré, & comme il y a d’ailleurs de quoi occuper les Sçavans, l’on peut dire qu’il est d’une nature à faire plaisir à toutes sortes de personnes. Ce coup d’essai d’un Autheur donne lieu d’en esperer quelque chose de plus, si l’on a soin de lui fournir de quoi cultiver & employer son talent». (La Clef du Cabinet des princes de l’Europe, 1717, pp. 235-236). Cette édition originale est ornée d’un tableau dépliant et d’une planche montrant des baromètres. Bel exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque.
Chef‑d’œuvre de Gilliers, chef d’office du roi de Pologne, l’un des seuls répertorié relié en maroquin de l’époque à dentelle. Nancy, Abel-Denis Cusson, au nom de Jesus et se vend à Lunéville, chez l’Auteur, 1751. In-4 de 1 frontispice, (2) ff., iii pp., 238 pp., 13 pp. de table, 13 planches gravées dépliantes, pte. déch. restaurée sans manque sur 3 pl., tache en marge de la p. 149. Plein maroquin rouge, dentelle droite dorée ornant les plats, dos à nerfs orné, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure en maroquin à dentelle de l’époque. 257 x 188 mm.
Édition originale fort rare de l’un des grands classiques de la littérature gastronomique française, ornée de 13 planches hors-texte dont Oberlé ne décrivait que la seconde édition. L’originale de 1751 est si rare que Katherine Golden dans sa Gastronomica Bibliography ne décrit aussi que la seconde édition de 1768. «Le Cannaméliste français est un livre très recherché, non seulement par ceux qui s’intéressent à l’histoire de la friandise et à l’art culinaire, mais par les artistes et les orfèvres qui trouvent, dans les planches signées à gauche du dessinateur Dupuis et à droite du graveur Lotha, des modèles de pièces élégantes et gracieuses du XVIIIe siècle, telles que gobelets, gobichons, verres à tiges pour monter un fruit, mettre des neiges, surtouts de table, cafetières d’argent, etc. Ces gravures sont finement exécutées. Le frontispice, qui porte bien le cachet du siècle dernier, n’est pas signé.» (Vicaire, col. 405) « Un des plus fameux traités de cuisine du XVIIIe siècle. La première édition a paru en 1751. Gilliers était le cuisinier du roi Stanislas Leczinski. L'ouvrage est dédié au duc de Tenczin-Ossolinski, premier grand officier de la Maison du Roi de Pologne Mécène de la Cour d'un Nouvel Auguste». C'est un manuel à l'usage des débutants, avec de nombreuses recettes de confitures, pâtes, biscuits, bonbons et nougats, autant de friandises délicates pour lesquelles Gilliers a mis à contribution les travaux de ses confrères de Nancy, Cécile, Travers et Touchard. L'ouvrage présente également un grand intérêt artistique, car inspiré par les grands ornemanistes, il renferme 1 frontispice et 13 planches dépliantes de modèles de vaisselle, verres, gobelets, surtouts de table, cafetières, pièces montées et coupes variées». (Oberlé. Les Fastes de Bacchus et de Comus n°122). Chef d'office et distillateur, à Lunéville, du roi Stanislas de Pologne, duc de Lorraine et de Bar, Gilliers a dédié son ouvrage au premier grand officier de la maison du souverain, le duc Ossolinski Tenczin, chef du conseil aulique, Mécène de la Cour d'un nouvel Auguste. Dictionnaire historique des mets sucrés, le Cannaméliste tire son nom de l'ancien mot cannamelle ou canamelle, formé de canna et mel (miel), désignant le goût de la canne à sucre. Destiné aux officiers de bouche de la cour de lorraine, le livre évoque les différents aspects de la consommation du sucre, décrit quantité de mets et propose des recettes variées. Dans sa préface, l'auteur indique qu'il y enseigne la manière de confir toutes sortes de fruits, tant secs que liquides, & à l'eau-de-vie ; de faire tous les ouvrages de sucre qui s'y pratiquent, avec la méthode de les servir. Il y a joint la connoissance générale des cuissons du sucre, la manière de faire les Liqueurs rafraîchissantes, les Pastilles, Pastillages, toutes sortes de Neiges, Mousses, & Fruits glacés, avec la méthode de les colorer. Cannameliste vient de cannamelle, mot par lequel les Anciens désignaient la canne à sucre, dont le goût se rapproche de celui du miel, canna et mel. Quant aux gourmands qui recherchent plutôt les moyens de faire bonne chère que les merveilles de verrerie et d’orfèvrerie, le sieur Gilliers, dans le Cannameliste français; leur fournira nombre de recettes aussi délicates que friandes pour satisfaire leur très respectable passion. La belle et curieuse illustration se compose d'1 frontispice, 1 vignette en tête de la dédicace, gravée par Colin, aux armes du duc de Tenczin, et 13 planches hors texte gravées par l'artiste lorrain Lotha d'après Dupuis, non signées ; elles présentent une centaine de figures, de tables montées, surtout, gobelets, verres, pièces d'argenterie, modèles des meubles les plus appropriés au service, etc... Tiré à petit nombre, l'ouvrage ne semble pas avoir connu de diffusion, le tirage original devant être remis en vente à Paris, 17 ans après, avec un titre renouvelé. Précieux exemplaire, l’un des seuls répertorié relié en maroquin rouge à dentelle de l’époque. Cet ouvrage ne se rencontre que très difficilement en première édition et dans une reliure de qualité.