France, second quart du XVIIIe siècle, in-4, 2 fort volumes, 69 opuscules et ouvrages, Veau marbré de l'époque, dos à nerfs et fleuronnés, pièces de titre et de tomaisons rouges, tranches rouges, Les pièces de titre au dos des volumes indiquent "Mémoires de médecine et de chirurgie". Volumineuse mise en recueil de divers documents ? factums, arrêts, déclarations royales, etc. ? imprimés entre 1725 et 1750 : l'ouvrage forme un compendium exhaustif des discussions animées entre les médecins de la Faculté de Paris et le corps des chirurgiens. Cette querelle célèbre a donné lieu à une véritable "guerre des pamphlets", qui atteint son apogée en 1748. Les volumes que nous présentons rassemblent les principaux documents imprimés à cette époque. À l'origine du conflit se trouve le monopole que la Faculté de médecine de Paris exerce sur les professions médicales depuis le Moyen Âge. Les chirurgiens aspirent cependant à leur indépendance, en particulier pour la délivrance de l'enseignement et des diplômes. Au XVIIe siècle, ils parviennent à se constituer en un seul corps, unissant les barbiers et chirurgiens de Saint-Côme ; les premiers s'occupent de la "petite chirurgie" usuelle en boutique, tandis que les seconds pratiquent des opérations dans leurs "ouvroirs". En 1655, ils signent un contrat qui les réunit sous l'appellation de "Nouvelle compagnie des chirurgiens-barbiers de Saint-Côme". En réponse, les médecins parisiens obtiennent gain de cause auprès du Parlement, qui réaffirme leurs privilèges et leur prééminence. Selon eux, la médecine, art libéral par excellence, se fonde sur un enseignement théorique rigoureux, accessible uniquement après des études humanistes et une parfaite maîtrise du latin ? conditions qui leur réservent l'exclusivité de l'enseignement. Quant aux chirurgiens, non seulement on leur interdit de former un collège, mais on les relègue au rang de simples artisans, placés sous la tutelle de la Faculté. L'indépendance des chirurgiens ne va pas venir de leur corps, mais de l'action personnelle des titulaires de la charge de Premier chirurgien du roi. Ce sont en effet eux qui animent la vaste entreprise réformatrice, dévouée à la fondation d'une profession chirurgicale unifiée. Auréolés de leurs succès en tant que chirurgiens à la cour, ils bénéficient notamment du soutien royal. Leur action culmine dans le second quart du XVIIIe siècle, avec la création de l'Académie de Chirurgie en 1731, puis l'élévation de la chirurgie au rang d'art libéral en 1743. Les acteurs principaux de cette réforme sont Georges Mareschal (1658-1736), François Gigot de Lapeyronie (1678-1747), puis Germain Pichault de La Martinière (1697-1783). Chacun d'eux va se trouver en butte aux médecins parisiens, qui bénéficient du soutien du Premier médecin du roi, ainsi que des doyens et régents de l'Université de Paris. ? Le TOME I (1725-1747) comporte 24 pièces, soit des documents relatant le conflit entre les chirurgiens et les barbiers sur l'exercice de la profession médicale; des thèses de médecine discutées en 1736-1739; et plusieurs opuscules ou mémoires qui concernent la lutte entre les doyens et médecins de la Faculté de Paris et les chirurgiens, dont Mareschal, Antoine Petit, Sauveur Morand et La Peyronie. Parmi les documents essentiels se trouvent : - Lettres patentes pour l'établissement de cinq places de démonstrateurs en chirurgie; & défense aux Frères de la Charité, & à toutes autres personnes, d'exercer cet art. Données à Fontainebleau au mois de septembre 1724 [...]. Paris, Pierre Simon, 1725. 7 pp. Ces lettres, dues à l'action de Mareschal, sont très importantes dans l'histoire de la chirurgie en France, car elles établissent un enseignement public de la chirurgie, dispensé en cinq cours (les principes de la chirurgie, l'ostéologie, l'anatomie, les opérations et la saignée, les médicaments). Elles autorisent Couverture rigide
Reference : 96884
Bon 2 fort volumes, 69 opuscules
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Jean Bernard Gillot
48, rue Jacob
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France
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