Fayard 1962 350 pages in12. 1962. Broché. 350 pages.
Reference : 283804
Bon Etat nombreuses taches rousseurs tranche de tête texte frais
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
Hachette, 1955, in-8°, 344 pp, un portrait en frontispice, aperçu bibliographique, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés, tranches mouchetées, 1er plat de couv. conservé, bon état
"Pour tout historien traditionnel, je dirais même pour tout homme plus ou moins cultivé, Néron est l'empereur demi-fou et sanguinaire décrit par Tacite, Suétone et Dion Cassius : l'assassin de son demi-frère, de femme, de sa mère, de son précepteur et de combien d'autres ; le débauché déshonorant les femmes et les jeunes gens, se faisant épouser par un de affranchis ; l'histrion se produisant au théâtre et dans les concours. Pour tout lecteur de Sienkiewicz ou tout amateur de cinéma, Néron c'est l'empereur qui a fait brûler Rome pour se donner les jouissances artistiques de la vue d'un bel incendie... On peut considérer que l'ouvrage consacré par G. Walter à Néron est marqué par une volonté de totale réhabilitation d'un empereur dont nous ne possédons l'histoire que par ses ennemis." (J. Rougé, “Néron à la fin du IVe et au début du Ve siècle”, Latomus, 1978) — Selon l'auteur : « L'étude objective des faits aboutit à cette conclusion que... (Néron) n'avait d'autre choix que de recourir aux moyens sanglants employés par lui. »
Fayard, 1982, in-8°, 474 pp, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
La publication du Néron d'Eugen Cizek constitue un événement à plus d'un titre: d'abord par la compétence de son auteur, universitaire roumain considéré comme le spécialiste mondial de l'empereur romain et de son époque; ensuite, du fait même de la personnalité hors série du personnage étudié. Néron vécut au 1er siècle ap. J.-C. Son tempérament passionné, sa soif de pouvoir, ses visions d'esthète, sa fascination pour le monde gréco-oriental et la civilisation alexandrine le poussèrent aux actes les plus extrêmes et l'amenèrent aux bords de la folie. Outre qu'il chercha à instaurer l'un des régimes les plus absolutistes de l'histoire romaine, cet homme qui se voulait un dieu avait aussi l'ambition de réformer, pour ne pas dire révolutionner les moeurs de la vieille et austère Rome, dont il souhaitait qu'elle adoptât les modes de vie et de pensée de l'Orient méditerranéen, au point qu'on le soupçonna un moment de vouloir y transférer la capitale de l'empire. Pour arriver à ses fins, Néron ne recula devant rien, éliminant tout à tour son demi-frère et rival Britannicus, sa mère Agrippine, le philosophe Sénèque, son fidèle conseiller, et, bientôt, tous ceux, de plus en plus nombreux, qui s'opposaient à sa folle entreprise - en particulier les membres de l'aristocratie et du Sénat, traditionnellement attachés aux valeurs "puritaines" qui avaient donné à Rome sa vigueur et sa rigueur. Meurtres, trahisons, conspirations jalonnent les quatorze années de ce règne qui érigea presque en vertus le luxe, la dépense et la débauche.
Hachette, 1962, pt in-8°, 287 pp, cart. illustré de l'éditeur, rhodoïd, bon état
"La recherche actuelle remet souvent en cause les idées que nous avons sur Néron et sur son époque ; G. Picard, “Auguste et Néron, le secret de l'Empire”, Paris, 1962 est sans doute l'auteur qui ouvre le plus de perspectives neuves pour la recherche." (Yves Perrin, Mélanges de l'Ecole française de Rome, 1982) — "Entre quelque soixante souverains romains, deux des premiers Césars ont été choisis, car l'analyse de leur personnalité et de leur oeuvre permet de dégager les caractéristiques de l'empire, de la dignité impériale, de ses différences avec la royauté et la dictature. (...) Ainsi l'histoire des premiers empereurs romains apparaît surtout comme une succession de complots, de coups d'Etat, de tragédies sanglantes. L'Auteur nous montre que ces tragédies étaient déjà en germe dans l'œuvre grandiose d'Auguste. Par son seul prestige et la grâce surnaturelle qui semblait accompagner toutes ses entreprises, Auguste réussit le miracle d'instaurer un pouvoir aussi efficace que celui d'un roi sans détruire chez les romains le sentiment d'appartenir à une république et de créer sur toute l'étendue de l'empire – avec le consentement unanime des populations – un gouvernement mondial reposant uniquement sur sa personne. Il ne put accomplir cette œuvre qu'en sacrifiant délibérément sa personnalité. Octave devint Auguste, l'Homme-type, maître de lui comme de l'univers, digne de guider les peuples par son exemple aussi bien que par son autorité. Ce sacrifice ne se fit pas sans souffrances, ni sans hypocrisie. Contraint d'apparaître sans cesse aux yeux de tous comme un demi-dieu, Auguste paya du prix terrible de la solitude la paix qu'il apportait au monde et condamna ses successeurs au même isolement. Certains d'entre eux succomberont sous ce fardeau écrasant, tel Caligula qui se prendra réellement pour un dieu et sombrera dans la folie. Néron, enfin, aura conscience du caractère sacré de sa mission mais se révoltera contre le conformisme. En celui qui a laissé dans l'histoire le souvenir d'un tyran sanguinaire, presque d'un monstre, Gilbert Charles-Picard nous révèle un poète, épris de beauté et rêvant d'un monde qui serait régi suivant les canons de l'esthétique et non plus par les règles de la morale traditionnelle. Persuadé de pouvoir faire de ce rêve une réalité, il perdra la raison et la vie. Après lui, l'empire se stabilisera; les divers organes mis en œuvre peu à peu pour assurer la liaison entre le souverain et ses sujets commenceront à fonctionner : l'empereur pourra ainsi sortir de son isolement et cesser de jouer le rôle d'un demi-dieu pour devenir simplement le premier rouage de l'Empire." (Revue archéologique du Centre de la France, 1962)
Perrin, 2007, gr. in-8°, 322 pp, 8 pl. de photos en couleurs hors texte, généalogie simplifiée de la famille julio-claudienne, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, soulignures crayon, bon état
Le Ier siècle de notre ère fut le cadre d'une révolution invisible. Jésus de Nazareth et Néron ne se sont jamais rencontrés : le premier est mort en 30, le second est né en 37. C'est pourtant sous le règne de l'empereur romain que la religion chrétienne a pris son élan. À Jérusalem, une poignée de juifs inconnus ont obéi à l'ordre reçu de Jésus d'aller enseigner les nations. Peu à peu ils se sont répandus dans tout l'Empire et heurtés partout à celui-ci. Le siècle de Néron est aussi celui de saint Pierre : telle est l'histoire – dramatique et superbe – que raconte ce livre.