Hachette 1966 collection chefs-d'oeuvre de l'art grands peintres. in4. 1966. Broché. reproductions idéales pour mettre reproductions sous verre
Reference : 172788
Bon Etat des écornures en bords de couverture légère odeur de tabac froid
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
Le dernier texte de Paul Éluard pour son ami Picasso. Manuscrit autographe, en grande partie inédit. S.l.n.d. [circa 1951]. 9 pages 1/2 en 10 f. (210 x 270 mm) à l'encre et au stylo bille sur papier «Montévrain - extra strong». Manuscrit autographe.
L'amitié entre Paul Éluard et Pablo Picasso fut immense. Si il se connaissaient depuis 1916, c'est en 1935 que leur amitié - au moment où s'étiole celle liant le peintre à André Breton - se renforce pour n'être plus jamais démentie, sans ombre ni faille. Quinze ans plus tard, le 18 octobre 1951, Paul Éluard donne à Londres une conférence en l'honneur de son grand ami, lequel va fêter une semaine plus tard, le 25 octobre, ses soixante-dix ans : «J'imagine facilement que l'on vient de publier le cent soixante et onze millième articles et le mille deux centième livres sur Picasso, que l'on en est à sa millionième photographie et que son nom est devenu un mot commun [...]. On n'a jamais parlé d'un peintre vivant comme on parle de Picasso. Et pourtant, cet homme de 70 ans peut être considéré comme le plus jeune artiste de son temps. Commencée il y a plus d'un demi-siècle, son oeuvre continue à se montrer la plus vivace du monde, elle continue à surprendre, à indigner, et, heureusement aussi, à susciter l'admiration et l'enthousiasme. [...] La vérité sur laquelle Picasso s'appuie, c'est sa propre jeunesse. [...] Et, aujourd'hui, nous ne commémorons pas Picasso, nous l'inaugurons. Sa force sera grande, son génie va s'épanouir. Demain ne réalisera pas la promesse d'hier, mais la promesse du lendemain suivant. Ce perpétuel enfant, ce nouveau Faust et ce nouveau Don Juan se promet de séduire, de méduser [...]. Que fait Picasso aujourd'hui ? Une chèvre. Pour ses côtes, il a pris des branches, pour ses mamelles deux marmites, pour ses cornes, un guidon de bicyclette. Et la chèvre commence à vivre. Et Picasso est né». La complicité fraternelle entre le peintre et le poète, qu'Éluard qualifie de « sublime » dans une dédicace à Picasso, ne prend fin qu'au décès du poète le 18 novembre 1952 : un an et un mois jour pour jour après cette conférence. Le manuscrit, à l'encre bleu nuit ou au stylo bleu, présente de nombreuses et importantes ratures et corrections. Un fragment en a été publié, sous le titre « Le plus jeune artiste du monde », à la une du numéro des Lettres françaises du 25 octobre 1951, lui aussi consacré au peintre catalan, avec une photographie par Man Ray surplombée, en lettres capitales, d'un large « PICASSO A 70 ANS ». Une double page est consacrée au peintre. Le texte de la conférence, dans son intégralité, est inédit. Ce sera le dernier texte d'Éluard consacré à son ami : les deux hommes venaient d'achever l'édition du Visage de la paix, un recueil de 29 poèmes illustré d'une lithographie de Picasso. Éluard lui avait consacré, dès 1944, un premier hommage aux Éditions des trois collines, à Genève : À Pablo Picasso, pour la collection « Les Grands peintres et leurs amis ». Le poète avait alors réuni tous les textes écrits sur son ami, depuis la conférence « Je parle de ce qui est bien » : « En janvier 1936, à Barcelone, lors de l'exposition organisée par ADLAN [Amics de l'Art Nou] en hommage à Picasso (qui n'avait jamais été exposé en Espagne depuis 1900), Éluard joue le rôle d'ambassadeur itinérant du peintre ; il donne une conférence dans cette ville qui est radiodiffusée, avant d'aller porter la bonne parole à Madrid. » (Emmanuel Guigon, directeur du musée Picasso de Barcelone, dans la préface au catalogue Picasso - Éluard, 2020). L'artiste traversait alors une grave crise : séparé d'Olga, il s'est arrêté de peindre et s'est mis à écrire des poèmes. Entre les deux hommes, tout converge alors : un même goût pour la poésie et une même vision de la création artistique. Leur amitié, seize années durant jusqu'à la mort du poète, va engendrer des oeuvres communes : la première sera Les Yeux fertiles, parue en 1936 où les dessins de l'un répondent aux poèmes de l'autre. Un remarquable hommage du poète à son ami peintre. Ancienne collection Jacques Millot (Paris, Bibliothèque du Professeur Millot, Ader, 15 juin 1991, n° 66).
Édition originale. Frontispice de Picasso. Tirage unique à 70 exemplaires. Envoi signé à Suzanne Hugon, avec une photographie légendée par Char. Paris, GLM, coll. « Repères », n° 14, (mai) 1936. 1 vol. (190 x 250 mm). En feuilles, sous couverture rouge titrée à rabats. Édition originale. Frontispice de Picasso. Tirage unique à 70 exemplaires, tous sur Normandy vellum teinté, justifié et signé par l’éditeur. Envoi signé : « à Suzanne Hugon, avec la vive sympathie et les compliments amicaux de René Char ».
« Nombreux sont les poètes à se réfugier aux éditions GLM dans la seconde moitié des années 1930. La conjoncture va en faveur de la jeune maison artisanale, qui commence à se faire remarquer pour ses interprétations typographiques : sa porte est une ouverture à la poésie et les surréalistes ne peuvent qu’en passer le seuil pour goûter l’accueil qu’on leur réserve, qu’ils ne trouvent ni chez Corti, ni chez Denoël, Hilsum, au Sans pareil, à La Belle Page ni même aux Éditions surréalistes. Mais grâce à eux, Guy Lévis Mano rencontre André Masson, Salvador Dalí, Joan Miró, Max Ernst, Pablo Picasso ou Yves Tanguy, qui lui confient des dessins originaux : celui donné par Pablo Picasso pour cette Dépendance de l’adieu est inédit, et sied et au poète et à l’éditeur. La perfection de la typographie suffit ici à la juste lecture de la page, selon le vœu de Guy Lévis Mano. À cet égard, il faut reconnaître la bonne influence que les surréalistes exercèrent sur le typographe. Car à bien y regarder, les livres des surréalistes sont dans l’ensemble les plus épurés parmi ceux édités dans les années 1930. La collection ‘Repères’, dominée par les poètes et les peintres surréalistes, figure une parfaite illustration du phénomène. On comprend alors d’autant mieux dans quelle mesure cette période de collaboration artistique a été déterminante dans le devenir des éditions GLM et des convictions du typographe qui y préside» (Sandy Rémy, L’Œuvre typographique et éditoriale de Guy Lévis Mano, 2009). La collection « Repères » sera constituée de vingt-cinq livraisons, qui s’échelonneront de juillet 1935 à août 1937. Chaque volume sera illustré d’un frontispice par un artiste différent. C’est le premier livre illustré par Picasso chez le jeune imprimeur. Suivra Les Yeux fertiles, en octobre, pour lequel l’artiste donnera un portrait d’Éluard et quatre illustrations. Dépendance de l’adieu est un texte important pour René Char, qu’il dédie à son épouse, Georgette, « qui règne sur la ruche ». L’exemplaire est enrichi d’une photographie de Man Ray : un portrait de Georgette Char, avec une note autographe au verso du poète « Georgette Char, 1934 » (épreuve gélatino argentique sur papier Kodak Bromesko (115 x 170 mm), celui que Man Ray utilisait après-guerre pour les retirages de ses photos. La collection R & B. L. conservait un manuscrit du poème – une mise au net, non datée (Sotheby’s, 26 avril 2016, n° 141).
Paris, Maurice Sachs, (10 juillet) 1929 1 vol. (195 x 250 mm) de 191 p., 1, [1] et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 10 exemplaires sur japon impérial (n° 12). Portrait frontispice par Picasso.
Ces poèmes de Reverdy, parus entre 1919 et 1929, sont ici réunis pour la première fois. Fils d'un viticulteur de Narbonne, Pierre Reverdy quitte son Aude natale et 'monte' à Paris en 1910. Il fonde sa première revue Nord-Sud (en échos à la première ligne de métro Montparnasse) et entre ainsi en relation avec les écrivains, les poètes et les peintres qui feront l'avant-garde de l'époque. Dès 1926, il s'établit dans la Sarthe près de l'abbaye de Solesmes à laquelle il restera fidèle jusqu'à sa mort en 1960. Seul Picasso et trois autres de ses amis, Braque et l'éditeur Tériade, furent prévenus de sa disparition le 17 juin 1960. En son hommage, Picasso illustrera le dernier des poèmes du poète Sable mouvant, qui parut de manière posthume en 1966 sous l'égide de Louis Broder. Reverdy collabora aussi avec Juan Gris et Georges Braque ; Les deux artistes se connaissent depuis l'époque du 'Bateau Lavoir'. Entre 1915 et 1921 Reverdy travaille en collaboration avec Henri Laurens, Matisse, Braque, Modigliani, Juan Gris, Manolo et Derain. En 1922 ils font ensemble le livre Cravates de chanvre.
Paris, Gallimard, (9 octobre) 1964 1 vol. (160 x 225 mm) de 334 pp. et [3] ff. Reliure moderne couvertures et dos conservés. Edition originale. Un des 45 premiers exemplaires sur vélin pur fil (exemplaire de passe non numéroté).
Galerie Françoise Tournié, Plon Collection Geneviève Laporte Dos carré collé 1974 In-4 (28x37 cm), dos carré collé, couverture rempliée, un dessin de Picasso au premier plat, catalogue, édité à l'occasion de l'exposition des dessins et gravures de Pablo Picasso présentés à la galerie Françoise Tournié, dessins illustrant les poèmes de Geneviève Laporte ; coiffes et coins frottés, plats salis, intérieur très frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.