Lgf 1996 124 pages in12. 1996. Broché. 124 pages.
Reference : 168076
ISBN : 2253136034
Très Bon Etat
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
, , 1751-1753. Manuscrit in-4 à 28 lignes par page de (498) pp., table, veau granité, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Rare recueil manuscrit de dix parodies d'opéra parmi les plus représentées au Théâtre de la Comédie Italienne entre 1751 et 1753, à l'époque où le couple Favart entama son règne sur le genre - jusqu’à ce que Charles-Simon devienne directeur de l’Opéra-Comique en 1758 - avec la troupe d'acteurs dont les noms sont indiqués dans chaque distribution : Madame (Justine) Favart, Dehesse, Astrandi, Rochard, Carlin, Chauville etc. « Les réécritures comiques d’opéra, représentées sur les théâtres de la foire et des boulevards comme à la Comédie-Italienne de Paris et sur les théâtres privés, connaissent une vogue étonnante au siècle des Lumières. Parodier l’opéra, ce n’est pas écrire contre l’opéra, mais plutôt participer à sa promotion en jouant le double jeu de la critique et du divertissement. Les parodistes comme Fuzelier, Favart, Romagnesi ou Despréaux, manient autant l’art des vaudevilles que celui du pastiche, et possèdent une riche culture littéraire et musicale. Des opéras de Lully à ceux de Gluck, rares sont les œuvres à succès qui n’ont pas été parodiées ». Contient : 1. Favart (Charles-Simon). Raton en Rosette, ou la vengeance inutile. Parodie de Titon et l'aurore représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 28 mars 1753 (66 pp.).2. Gondot (Pierre Thomas). Les Fêtes des environs de Paris. Parodie des fêtes grecques et romaines représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 4 juillet 1753 (54 pp.).3. Renout (Jean-Julien-Constantin). Les Couronnes, ou le Berger timide. Pastorale, parodie de la feste de l'hymen ; deuxième entrée des Amours de Tempé (47 pp.).4. Favart (Charles-Simon). Tircis et Doristhée. Pastorale, parodie d'Acis et Galatée représentée pour la première fois sur le Théâtre Italien le 4 septembre 1752 (53 pp.).5. Favart (Charles-Simon). Les Amours de Bastien et Bastienne, parodie du Devin de village représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 4 aoust 1753 (32 pp.).6. Favart (Charles-Simon). Les Indes dansantes, parodie des Indes galantes jouées pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 26 juillet 1751 (61 pp.).7. Favart (Charles-Simon). Les Amours champêtres, Parodie de l'acte des Sauvages, joués pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 1751 (37 pp.).8. Favart (Charles-Simon). Fanfale, parodie d'Homphale représenté pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le huit mars 1752 (46 pp.).9. Gondot (Pierre Thomas). Les Bergers de qualité. Parodie de Daphnis et Chloé représenté pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 1753 (40 pp.).10. Favart (Charles-Simon). Les Amants inquiets Parodie de Thetis et Pelée joués pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 1751 (52 pp.)« Le couple Favart marque durablement le genre de la parodie dramatique d’opéra jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, puisque des parodies comme Les Amours de Bastien et Bastienne ou encore Raton et Rosette sont représentées bien après la Révolution. Dès les années 1750, Favart est perçu comme le maître de la parodie dramatique. Le duo Favart est une machine bien rodée : que Charles-Simon compose la totalité de la pièce ou ne soit qu’un correcteur au-dessus de l’épaule de son épouse, il a toujours une part au spectacle. Il compose seul ou en collaboration onze parodies entre 1751 et 1762 ; mais il supervise aussi la création des parodies d’opéra de son épouse, écrites à plusieurs mains. Son épouse est l’attraction de la Comédie-Italienne. Elle se produit dans toutes les parodies créées sur ce théâtre en l’espace de dix ans (trente de 1751 à 1762) ; les parodistes composent, à cette époque, pour ses talents. « Le rôle de Tircis est rendu dans la plus grande perfection par Mlle Favart, qui est la plus aimable chanteuse de vaudevilles que nous ayons eue : elle est aussi charmante dans son travestissement que dans son état naturel : qu’elle soit nymphe, bergère ou savoyarde, qu’elle danse, qu’elle chante, sous quelque forme qu’elle se présente, elle est sûre de plaire ». Les Amours de Bastien et Bastienne, parodie du Devin du village de Rousseau par Mme Favart et Harny de Guerville synthétise bien l’omniprésence des Favart et surtout les innovations qu’ils proposent sur la scène italienne à partir des parodies dramatiques d’opéra. Favart s’impose comme le père de la parodie ; Harny de Guerville écrit ainsi dans l’avertissement qui précède l’édition de son opéra-comique Le Petit-Maître en province : « On me pardonnera aisément de citer par préférence M. Favart. Il est permis à un écolier d’avoir quelque prédilection pour son maître. C’est lui qui m’a donné les premières leçons de l’art dramatique. Bastien a été fait sous ses yeux. » Mme Favart impose sa réforme du costume : « Ce fut elle qui, la première, observa le costume ; elle osa sacrifier les agréments de la figure à la vérité des caractères […] Dans Bastienne, elle mit un habit de laine, tel que les villageoises le portent ; une chevelure plate, une simple croix, les bras nus et des sabots. » L’hégémonie des parodies des Favart s’observe, en outre, par leur reprise outre-Rhin et en province » (Pauline Beaucé).Manuscrit du XVIIIe siècle, d'une belle écriture, très lisible. Ex-libris manuscrit ancien à l'encre brune "Mr Teilhard de Rochecharles" (Pierre Teillard de Rochecharles ? lieutenant général du bailliage d'Andelat, auteur de La Haute-Auvergne sous l'Ancien régime).Pauline Beaucé, Parodies d’opéra au siècle des Lumières : Évolution d’un genre comique. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
Amsterdam Chez Daniel Elzevier 1670 1 vol. in-8 ( 15,5 x 9,5 cm ) T, ( 2 ) ff. n.ch. , 256 pp. . En français avec des passages en italien . Contient : Aux amateurs de la langue toscane ; Le Guidon de la langue italienne en XI paragraphes ; Tre dialoghi familiari ; La Mora commedia molto piacevole ad Imitatione dell' Eunuco di Terentio ; Complimenti italiani . Ghirlanda di varii fioretti & proverbi italiani . Marque typographique " Ne extra oleas " à la Minerve (Athéna ) avec olivier et chouette ; bandeau , lettrines , culs-de-lampe . Plein vélin de l' époque . Dos lisse , titre manuscrit . Deux mots écrits à l' encre au titre . Etat correct . Plat inf. légèrement sali . Mors sup. usé . Mouillure marginale sur six ff. in fine . ( Collat. complet ) .
Quatrième édition elzévirienne du Guidon de la langue italienne , la première datant de 1641 ( Leyde ; Bonaventure et Abraham Elsevier ) . " Lhuguenot Nathanael DUËZ (1609 après 1669), originaire dAlsace, commence à étudier les langues classiques à un âge très jeune avec son père. Adolescent, il passe trois ans à Strasbourg où il perfectionne ses connaissances en latin et où il apprend lallemand. Dans les douze années qui suivent, le jeune homme voyage, en tant que maître de langues, à travers lEurope ( Italie, Angleterre, Allemagne, Paris) pour sinstaller enfin à Leyde, en 1635 (...), où il sera actif comme enseignant ditalien, de français et dallemand, comme auteur de manuels de langues et comme traducteur, jusquà la fin de sa vie. On ne connaît ni le lieu ni la date de son décès. Les uvres de Duez ont connu un succès considérable ; Loonen le qualifie même comme lun des maîtres les plus influents de lEurope du XVIIe siècle. " ( Sara Szoc , " Esclaircissement sur deux maîtres plurilingues du XVIIe siècle à Leyde " , 42|2009 Approches contrastives et multilinguisme dans lenseignement des langues en Europe (XVIe-XXe siècles) ; https://doi.org/10.4000/dhfles.692 ) Magister linguae gallicae et italicae , " Duez compte donc parmi les nombreux enseignants issus du milieu des réfugiés [ ... ]. Ils bénéficiaient du contexte socio-historique qui voyait le français en plein essor dans toute lEurope et en particulier aux Pays-Bas, où il était une langue de distinction religieuse, sociale et professionnelle, diffusée à des couches de plus en plus vastes de la population . Puisque leur rémunération pouvait varier en fonction de la loi du marché (nombre délèves, concurrence), ils trouvaient souvent un complément de revenu dans la publication douvrages pédagogiques. Duez collabora avec les Elzevier, célèbre famille de typographes-imprimeurs, chez lesquels il commença à publier ses travaux destinés surtout à un public adulte et à un marché non seulement hollandais mais international. Ses élèves étaient principalement des expatriés allemands de famille aisée qui fuyaient les horreurs de la guerre de Trente Ans ou, pour litalien, des bourgeois francophones qui commerçaient ou voyageaient en Italie, pays dont la langue navait pas perdu le prestige culturel et littéraire quil avait atteint à la Renaissance et dans lequel on assistait, dailleurs, à un vrai engouement pour le français [... ] Le Guidon est, comme beaucoup dautres manuels de langue de lépoque, une compilation de textes de nature diverse. Il rassemble une grammaire de la langue italienne rédigée en français, trois dialogues, une comédie, des « compliments italiens » et des proverbes . Ces matériaux didactiques ne sont pas tous du cru de Duez. Les trois dialogues sont empruntés à Catherin Ledoux, qui les avait insérés dans sa Schola Italica (Dulcis, 1605) . Présentés sur deux colonnes, avec le texte italien et la traduction française en regard, ils ont comme sujets : I Del salutare, levarsi, & pigliar licenza, con alcune demande (I De salüer, se leuer, & prendre congé, auec quelques demandes), II Del bere & mangiare (II Du boire & manger) et III Degli esercitii, dellí alloggiamento, e di andare al letto. (III Des exercices, du logement, & daller coucher). Ils seront reproposés tels quels par Lodewijk Meyer dans sa grammaire intitulée Italiaansche Spraakkonst (Amsterdam : Abraham Wolfgang 1672 ) [...]La Comédie de la Moresse (titre italien La Mora) est une imitation italienne de LEunuque de Térence, dont lauteur est Giovanni Battista Calderari (Vicence : Brunelli 1588) mais que Ledoux avait republiée (Dulcis 1599) et qui figure également dans la Schola Italica.Les Complimenti Italiani sont un recueil de plusieurs phrases et formules utiles dans des situations communicatives de la vie quotidiennes dont la source serait les Duelli di complimenti dAngelo Gabrieli ( Venise : Ghirardo Imberti, 1629).La Ghirlanda di varii fioretti & proverbi italiani porte la signature de lArsiccio Intronato, pseudonyme de Antonio Vignali ou Vignale (1500-1559), écrivain et poète de la Renaissance italienne. Elle est datée « Di Milano, del mese degli asini, 1600 », mais elle est antérieure puisquelle se trouvait déjà dans Alcune lettere piacevoli una dell'Arsiccio Intronato in proverbi, l'altre di M. Alessandro Marzi, Cirloso Intronato (Sienne : Bonetti 1587) et à la suite de LEunuchus de Ledoux (mais non pas dans la Schola). La grammaire proprement dite ( 84 pages dans lédition de 1659) est divisée en onze parties, selon une organisation qui suit un schéma traditionnel : 1 De la Lecture et Prononciation, 2 Des Articles & Declinaisons, 3 Des Degrez de Comparaison, 4 Du mouvement des noms, 5 De lApostrophe, 6 De lAccent, 7 Des Pronoms, 8 Des Verbes & Coniugaisons. 9 Des Aduerbes & Interjections, 10 Des Conjontions, 11 Des Prepositions.La description des parties du discours est « encore fortement inspirée par la tradition grammaticale latine, ce qui se reflète, par exemple, dans le traitement de ladjectif comme sous-classe du nom ou dans le maintien du système casuel pour la déclinaison des articles, des noms et des pronoms, ou encore, dans la conservation du mode optatif grec » (Szoc 2009 : par. 26, à qui nous renvoyons pour une analyse plus circonstanciée). Il sagit dune grammaire basée sur une approche contrastive. Pour exposer les règles de la langue italienne lauteur a souvent recours à la comparaison avec le français [...] En évaluant lensemble des matériaux sélectionnés dans le Guidon, ainsi que le paratexte, nous pouvons estimer quelle est lorientation pédagogique de Duez. Dans sa préface, adressée Aux Amateurs de la Langue Toscane, il file la métaphore, que le titre du manuel annonçait, de lapprentissage linguistique comme voyage, pouvant réserver des obstacles et des plaisirs. [...]Dans le Guidon un parcours dapprentissage personnalisé, qui répond aux exigences et aux motivations des élèves, est donc conçu et rendu possible par lemploi de caractères typographiques plus grands pour les règles de base et plus petits pour les exemples, les annotations, les exceptions . [...]La référence à Comenius, un des repères théoriques de Duez, qui avait fourni la première traduction en italien de la Janua aurea reserata (Duez 1640) est significative. Loonen en minimise linfluence : le caractère plus déductif et explicite dont fait preuve la démarche de Duez, chez qui le rôle de la grammaire serait privilégié, dépendrait du fait quil visait un public adulte et universitaire tandis que Comenius sadressait à de jeunes écoliers. Or, le programme didactique de Duez, tel quil ressort du Guidon, a bien des aspects en commun avec lapproche suivie par Comenius et accentue le côté culturel et pragmatique de lapprentissage. [... ]Sa méthode conjugue théorie et pratique, finalités descriptives et pédagogiques. Il insiste sur les règles grammaticales et sur la mémorisation du vocabulaire mais il sait, grâce à sa propre expérience, que ses étudiants ont aussi besoin dun contact direct avec la langue-cible pour pouvoir affronter des situations de communication quotidienne et il prévoit pour eux des supports adaptés . " ( A. Amatuzzi , " Nathanaël Duez auteur du Guidon de la langue italienne (1641) et du Dittionario Francese Italiano (1659-1660) : un maître de langues entre continuité et innovation " , 56 | 2016 Les dictionnaires bilingues des maîtres ou professeurs auteurs de manuels pédagogiques ; https://doi.org/10.4000/dhfles.3927 ) Louis Elzevier , cousin de Daniel , adopta pour marque une Minerve ( Athéna) avec l'olivier , la chouette et l' adage : Ne extra oleas (ne dépassez pas les oliviers, c'est-à-dire les limites indiquées par des oliviers plantés à l'extrémité du stade où les Grecs s'exerçaient à la course). "It was Louis and Daniel who broke with the family tradition by adopting the Minerva or the Sphere as their primary logo, and these were quite different in style. Louis was to adopt the figure of Minerva as his principle device (or Athena, the Greek equivalent) with an olive tree, owl and the motto Ne Extra Oleas (Nothing but the olive). He first employed this mark in 1642, and nine of their catalogues and over a third of their joint publications (256 out of 600) use the Minerva. As the goddess of arts, crafts and skill as well as wisdom and inspiration, then the change to this female figure may follow the Amsterdam ideal for greater innovation. As an intellectual man himself, Louis may have also wanted to display that in his choice of motto, and it was certainly more obscure than some. It is not a common Latin phrase and seems to have been a translation from a Greek expression. Willems states that there may be a connection to a passage in the Adages of Erasmus, where he is quoting from the Frogs of Aristophanes, but doesnt offer any documentary support for this, and seems reluctant to say definitively. The Minerva motif also appears in the Leiden University seal, so this is also creating a connection, both intellectual and from a business perspective, with the university. " ( The Printers Mark - Crossing the Water http://elzevirbooktrade.weebly.com )
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Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. Paris, chez l’Auteur et Fetil, 1778. In-12 de (1) f., vii pp., (1) p., 324 pp., vii pp., (3) pp. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, filet or sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décor floral doré, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 168 x 92 mm.
Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. L'abbé Bencirechi, originaire de Toscane, était membre l'Académie des Apatistes de Florence, et de celle, non moins célèbre, des Arcades de Rome. Il aimait se dire « connu et protégé par plusieurs personnes d'un rang distingué » car ses manuels s'adressaient surtout à des dames de qualité, comme on peut le voir dans ses Dédicaces. Il a, pendant huit ans, résidé à Vienne en Autriche où il enseignait la langue italienne aux Dames de la Cour, et à d'autres « personnes de distinction » dans cette ville. Arrivé à Paris aux environs de 1771, il y fut également professeur d'italien pendant de nombreuses années. L’abbé Bencirechi semble donc avoir une expérience plutôt mondaine de l’enseignement. Les Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l'usage des Dames, parues en 1772, sont dédiées aux Dames françaises, tout comme l'édition de 1778, peu différente de la précédente. L'auteur déplore que, contrairement à tant de pays d'Europe où les femmes ne dédaignent pas de parler italien, le public féminin français boude encore une langue pourvue de tant d'attraits. Le souci de ne pas lasser ses élèves se retrouve dans le plan même de son livre. Par peur d’ennuyer les Dames avec une nomenclature trop sèche, il la donnera insensiblement, aux endroits nécessaires. Il commence par quelques explications sur la prononciation italienne, pendant deux semaines, suivies des neuf parties du discours ou de l’oraison présentées tour à tour, tout au long des semaines suivantes : l’article, le nom, le pronom, le verbe, le participe, l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection. Toujours dans un souci de ne pas trop fatiguer les Dames, et leur éviter d'avoir à se procurer un dictionnaire, il rédige, à la suite de chaque leçon, deux petits vocabulaires français-italien et italien-français. Ainsi tous les mots nécessaires à chaque version seront expliqués progressivement et au moment opportun. Le choix des mots aussi, pris dans leurs préoccupations et leur vie quotidienne, plaira aux Dames en mêlant les connaissances utiles et agréables. Avec une telle méthode, la présence d'un Maître ne sera pas nécessaire, tout au plus une fois par semaine, pour la correction de la traduction hebdomadaire, et pour acquérir une bonne prononciation et l'habitude de parler la langue. Pour Bencirechi, les trois traités qui suivent les Leçons paraissent indispensables et seront présentés entièrement en italien car il suppose les Dames assez avancées maintenant dans la connaissance de la langue. 1 - Il est nécessaire quand on parle de savoir choisir les termes justes : l'abbé Bencirechi offre donc à ses élèves le Recueil des Synonymes français de l'abbé Girard, appliqués à l’italien. 2 - L'art épistolaire, tout comme celui de la conversation, est pratiqué souvent avec brio, et de façon naturelle, par les femmes qui pourront lire avec profit le Discours sur les lettres familières. De nombreuses Grammaires des Dames en France proposent des Conseils pour les Lettres, ou des Modèles de Lettres, pour chaque occasion de la vie. 3 - Le Précis des Règles de la versification italienne leur permettra d'apprécier la poésie. » (Madeleine Reuillon-Blanquet). Précieux et fort rare exemplaire du « dernier enfant de Louis Dauphin » relié en maroquin à ses armes, ses « volumes, selon Olivier, étant en général reliés simplement en veau marbré ou granité. » Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, huitième et dernier enfant de Louis, dauphin, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe, et sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth, naquit à Versailles le 3 mai 1764 et vécut le plus souvent loin de la cour, dans sa petite maison de Montreuil, uniquement occupée d'œuvres de bienfaisance ; à partir de 1789, cette vertueuse princesse vint partager les dangers de Louis XVI, refusa d'émigrer et fut enfermée au Temple avec la famille royale. Accusée d'entretenir des relations avec ses frères émigrés, elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 10 mai 1794 et guillotinée le même jour sur la place de la Révolution. « Sa bibliothèque, qui contenait des ouvrages de piété, d'histoire et de science, fut transportée à la Bibliothèque Nationale ; les volumes sont en général reliés simplement, en veau marbré ou granité. » (Olivier-Hermal). L’exemplaire porte non seulement ses armoiries mais aussi son rarissime ex-libris dessiné par Dezauche présent dans ses quelques livres préférés.
Séduisant exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque. Aucun exemplaire en reliure de l’époque de cette édition italienne n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés. Venise, Barezzi, 1626.In-12 de (1) f.bl., (8) ff., 720 pp., (1) f.bl. Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque.154 x 182 mm.
Première édition italienne de la plus grande rareté des Nouvelles de Cervantès.Graesse, Trésor de livres rares, II, 108 ; Inconnue à Brunet.Cette première traduction italienne est l’œuvre de Guillaume-Alexandre Clavel.Ce dernier étudie à Padoue lorsqu’il entreprend, vers 1625, une série de traductions italiennes d’ouvrages étrangers.“Composées entre la première et la seconde partie de ‘Don Quichotte’, les ‘Nouvelles Exemplaires’ représentent le monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Cervantès.”(Dictionnaire des Œuvres, IV, p.790).Le recueil se compose de 12 nouvelles : La Spagnola Inglese, Lo Amante Liberale, Rinconetto e cortadiglio, Il Dottore Vidriera, La Forza del Sangue, Il Geloso da Estremadura, L’illustre Fregona o la fante, La Cingaretta, Le Due Donzelle, La Cornelia, Il Maritaggio Fallace, Novella e colloquio.Toutes ces nouvelles ou contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre.“Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés entièrement nouveaux dont il est l’initiateur: grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages; la peinture est sobre, juste; le style brillant, précis; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples; tour à tour tragique et comique.”(Dictionnaire des Œuvres.)Séduisant exemplaire de cette rare édition originale italienne, conservé dans son vélin souple de l’époque.Localisation des exemplaires en France : 1 seul, à la Bibliothèque d’Aix-en-Provence.Cette rare édition semble absente des collections de la B.n.F. Aucun exemplaire en reliure de l’époque de cette édition italienne n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés.
Imprimerie de Pihan Delaforest (Morinval). 1832-1834. In-8. Relié demi-cuir. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos frotté, Quelques rousseurs. 4 tomes d'env. 500 pages chacun. Illustrés de quelques gravures en noir et blanc sur planches hors texte (portraits). Texte en italien et en français en regard. Titre, tomaison, fleurons, bandeaux et filets dorés sur les dos. Tranches marbrées. Taches d'encre sur le bord droit des pages de garde et de titre du tome I.. . . . Classification Dewey : 850-Littératures italienne, roumaine, rhéto-romane
Tome I: A la jeunesse française. Narration historico-littéraire sur la décadence de la langue latine jusqu'à la naissance de la langue italienne. Exemple du beau style dans le XIIIe siècle, Discours de Guittone, etc. Tome II: A Mame la Princesse belgioioso. Exemple du genre tendre et pathétique tiré du Dante. Musique italienne. Théâtre italien, etc. Tome III: Lettre des Directeurs de l'Exilé à M. de Chateaubriand. Lettre à M. le Prof. Orioli sur l'ouvrage intitulé 'Origine de la langue italienne'. Histoire de Corse par A.P. Filippini. Orphée, etc. Tome IV: Machiavel considéré comme homme politique. L'Arioste. Alfieri. A MM. Victor Hugo et Scribe. Vie du Tasse... Classification Dewey : 850-Littératures italienne, roumaine, rhéto-romane