‎LE COMTE (Louis)_‎
‎_Nouveaux Mémoires sur l'état présent de la Chine. Troisième édition. _‎

‎"Paris, Chez Jean Anisson, 1697. 2 tomes in 12 reliés en un volume, 16 ff. non ch. + 410 pp. + 1 f. non ch. + 435 pp. + 4 ff. non ch, plein veau de l'époque, dos ornés à nerfs. Manque de papier dans la marge du feuiller 271-218; figure de la p. 396 restaurée; quelques tâches et galeries de vers. Il manque le tableau dépliant intitulé «Recueil de tous les mots qui composent la langue chinoise» et une planche du tome II."‎

Reference : 9379

‎"[Cordier, Bibliotheca Sinica 39 ; Chadenat 6339. Quérard 58. Etiemble, l'Europe chinoise I, 1988, 226]. Le tome premier est illustré d'un portrait gravé de l'empereur Cam-Hy, et de 19 planches gravées hors-texte, dont trois dépliantes, représentant les machines astronomiques de l'observatoire de Pékin installées par le père Ferdinand Verbiest (sphère armillaire zodiacale, sphère équinoxiale, Horizon Azimuthal, Sextant de huit pieds de rayon, globe céleste, etc.) et des types (écolier, soldat, colonel, mandarin, dame en déshabillé), ainsi qu'une intéressante vue d'un artisan actionnant une ""machine pour couper l'aimant"" ; le tome second comporte deux planches. Les Nouveaux Mémoires sont composés de quatorze lettres dont chacune est nommément adressée à un grand personnage du royaume, de la duchesse de Nemours à l'archevêque de Reims, en passant par le père de la Chaize, le confesseur du Roi, ou le neveu de Colbert, Torcy, secrétaire d'État pour les Affaires étrangères. Ces lettres, ""imposant la Chine à l'attention de la France et de l'Occident"" (Etiemble), édifiantes et curieuses avant l'heure, évoquent successivement le voyage de Le Comte et de ses compagnons du Siam jusqu'à Pékin ; la manière dont l'empereur les reçut et ce qu'ils virent dans la capitale ; les villes, les bâtiments et les ouvrages les plus considérables du pays ; le climat, les terres, les canaux, les rivières et les fruits ; le caractère particulier de la nation chinoise, son antiquité, sa noblesse, ses bonnes et ses mauvaises qualités ; sa propreté et sa magnificence ; sa langue, ses livres et sa morale ; le caractère particulier à son esprit, etc. Le tout est écrit dans une langue possédant bien plus que le charme du suranné : une grâce et une limpidité qui suffirent à elles seules à en recommander la lecture. Bon exemplaire. "‎