– BOYSLEVE René : Le meilleur ami. Calmann-Lévy Paris 1911. Nouvelle édition revue et corrigée. L’un des 30 ex. sur Hollande, seul grand papier. Bel envoi à Henri MASSIS. Reliure in-8 à la bradel plein papier noir imitant le bois, pièce de titre au dos sur cuir rouge, reliure sans les couvertures (Goy et Vilaine)
Reference : FOS-107
Librairie Eric Fosse
M. Eric Fosse
01 40 54 79 75
Laval 23 Septembre 1957 | 17 x 22 cm | un feuillet + une enveloppe
Etonnante lettre autographe signée d'Antoine Blondin, adressée à Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. , dans laquelle il narre, peut-être pas tout à fait à jeun, ses avanies à vivre "maritalement avec un séminariste du nom de Prébende Alexis". 29 lignes sur un feuillet remplié. Enveloppe jointe. Publiée dansÀ mes prochains:lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 110. Sur un ton humoristique et très décalé, Antoine Blondin dresse à son "cher ami" une liste d'édifiants évènements liés à son existence mayennaise et qu'il énumère, car "je crois que le moment est venu de t'instruire de certaines choses qui me sont arrivées." Il en vient à décrire le spartiate lieu d'habitation qu'il partage en colocation, certainement dans les effluves d'alcool, mais aussi pour se soustraire aux lénifiantes et pompeuses mondanités lavalloises auxquelles sa notoriété de plume le soumet, : "Nous habitons non loin du viaduc(que), une baraque en bois... de 7 mètres de long sur 3 mètres 25 de large. Elle doit dater de la première occupation américaine, celle de Pershing et Dos Passos." et les doutes qu'il nourrit à l'égard de son compagnon de cabane : "Je soupçonne Alexis, je l'appelle Alex, de ne pas être entièrement défroqué, car il s'absente aux heures de la messe en me laissant - naturellement - toute la vaisselle et tous les petits travaux. Dois-je m'en ouvrir à lui ?" Mais il tient tout de même à rassurer son ami qu'il poursuit un semblant de vie sociale même s'il concède, faussement ingénument, qu'il ne se sent plus trop en odeur de sainteté à Laval : "Je n'ai pas rompu pour autant mes attaches avec le Grand Hôtel mais je n'y passe que pour prendre mon courrier qu'on ne me donne qu'au compte-gouttes, car je suis devenu un sujet d'opprobre pour la cité - je me demande pourquoi." et qu'il honore malgré tout les invitations officielles : "Le préfet de la Mayenne, m'a traité hier avec quelques écrevisses et des perdreaux assortis de confitures d'airelles (!!), c'est un épicurien, comme toi et moi, célibataire et lettré. Je me permets de le citer." Cette agréable hospitalité préfectorale lui ouvre des perspectives qu'il livre à Roger Nimier, son ami de beuveries et de festins mémorables : "Il y a 93 ou 97 départements - en tout cas, moins de cent. Nous devrions vivre des préfectures. Ce sont de bons endroits. Il y règne un climat de famille que nous avions présavouré, si j'ose dire, à Lille. Morpion de préfecture, sans être une condition très honorable, est une situation d'attente." Pour finir, Antoine Blondin s'autorise cette demie interrogation empreinte de certitude : "Alexis m'embarrasse ?" Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteur déclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Réalmont s. d. [cachet postal 1959] | 16.90 x 17.70 cm | un feuillet + une coupure de presse + une enveloppe
Délicieuse lettre manuscrite probablement inédite, signée par une énigmatique Marijo, femme de chambre de son état, qui avec des accents rabelaisiens et une longue litanie de jeux de mots s'adressedepuis un hôtel de Réalmont (Tarn) au hussard Roger Nimier en son bureau parisien de la N.R.F. 20 lignes sur un feuillet quadrillé. Si la lettre est incontestablement d'Antoine Blondin, il est peut probable qu'elle soit de sa main et l'un de ses acolytes a probablement prêté la sienne à la réalisation de cette farce. L'écrivain devenu Marijo, femme de chambre particulièrement illettrée évoque ses exploits sexuels avec "Monsieur Antouane". Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Sur un ton humoristique et très décalé, Antoine Blondin rédige dans une orthographe phonétique et plus que fantaisiste un récit pornographique du point de vue d'une femme de chambre de l'hôtel dans lequel il réside. En voici le texte avec toutes les fautes retranscrites : la femme de chambre raconte à son "Monsieur Rogeais [Nimier]"une soirée arrosée avec "Monsieur Antouane [Blondin]", dans un hôtel : "ce grand pendard [...] me fout sondard en cul. Je vous et cris à quat patte passqui pas raie quessa dit Latte les Saints Quetaires ou les cinq terres de mon peti cul. Je messe culse mai genêt pas beau cou d'ortograf si j'ai du temps pet rarement".Roger Nimier, son ami de beuveries et de festins mémorables est tenu au courant des aventures de son compère à grands renforts deses bons mots mis dans la bouche de cette camériste illettrée : "Hyères souar ou Pluto Sète nuids, Monsieur Antouane m'affet absorbet une bouteille de Pépère aide sic ! Onna bien riz parce queue cetté dans ma titte chatte qu'il mella mise". Jouant les bohèmes, les insouciants, Blondin a fini par accepter son image de joyeux drille, de poète ami de la bouteille et de la fête : "Sannan pêche pas con panse à vous. Un petit têtre qui vous susse en rêve", signe-t-il ou elle à la fin de sa lettre. A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." Blondin y joint une coupure d'un de ses articles de l'Equipe sur une course automobile ainsi qu'une carte de l'hôtel Restaurant Noël Galinier à Réalmon, où est inscrit le menu de son repas : "Ecrevisses / Saumon / Côtelettes d'agneau / Cèpes / Conneries". "Vins : Pas identifiés". Enveloppe jointe. L'écrivain de la France charnellerévèle une part de son univers personnel complexe et original à travers cette missive adressée à son grand ami. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Laval 11 septembre 1957 | 17 x 12.90 cm | 2 feuillets avec coupures de presse contrecollées
Amusante revue de presse commentée par Antoine Blondin adressée à Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. Blondin envoie à son ami de toujours des coupures de journaux locaux qu'il contrecolle sur des feuillets quadrillés. Enveloppe jointe. Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. La vedette du journalisme sportif prépare pour Nimier une collection de faits divers tirés de Ouest France Mayenne: Alimentant lui-même sa réputation de bohème grivois et aviné, il envoie l'histoire d'une beuverie mémorable dont il aurait aisément pu être à l'origine: «Il prend la gendarmerie pour un estaminet [...] Camille Paumelle, 36 ans, invita hier soir un ami de rencontre à boire une «bonne bouteille» et l'entraîna... vers la gendarmerie» lit-on dans la coupure de presse. Blondin ajoute «P.S.: Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne suis pas dans le coup». Sur le même feuillet, Blondin colle une coupure à propos d'une «monte publique des taureaux [...] Vache ayant la plus belle mamelle» et ajoute: «P.S. contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne suis pas dans le coup non plus.» Il contrecolle sur un second feuillet une coupure de journal intitulée «24 heures dans le monde» et le pastiche en «24 heures dans l'immonde». La coupure de presse continue ainsi: «Le «Times» magazine qui avait publié en dernière page une grande photo de chars de fabrication française transportés par train spécial au Liban, a été saisi à Beyrouth» ; Blondin ajoute "Quant aux charmes de fabrication française transportés par train spécial au Liban, ils feront bientôt l'objet d'une page spéciale dans Mayenne-Confidential». A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Hachette & Cie. Mars 1909. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 61 à 90. Nombreuses illustrations en noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 70-Journalisme, édition. Journaux
Sommaire : Le seul roi africain vainqueur et ami des européens, Tableaux de femmes, Paradis artificiels, Le fatal serment, Le meilleur ami par René Boylesve, A propos d'Andromaque, Comment les grandes dames d'aujourd'hui copient les portraits de leurs aïeules, Sur la riviera par Gabrielle Réval, Un bal d'enfants qui sont devenus grands Classification Dewey : 70-Journalisme, édition. Journaux
Laval 23 octobre 1956 | 13.50 x 21 cm | 2 feuillets + une enveloppe
Longue et exceptionnelle lettre autographe signée d'Antoine Blondin adressée au hussard Roger Nimier à son domicile rue de Coëtlogon. Blondin prévoit un festin gargantuesque et détaille par le menu tous les vins qu'il prévoit de servir en fonction de chaque convive, tout en lançant d'amusantes remarques sur l'ontologie alcoolique de l'Homme : "Si tu avais simplement lu "Tiens, voilà du Bouddha !" d'Hubert Robert tu saurais : [...] que cet homme dualiste, sans unité intérieure, a besoin de Bourgogne et de Bordeaux". 56 lignes sur deux feuillets rempliés. Enveloppe jointe. Publiée dans À mes prochains:lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 84. Belle manifestation de l'esprit anarchiste qui dirigeait les pas souvent imbibés d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Dans cette superbe missive à son cher "Pomme à l'eau" Nimier, l'écrivain prépare une sauterie mémorable. Le buveur invétéré, qui effrayait ses convives par ses frasques avinées, avaitaffirmé :"Je ne suis pas un écrivain qui boit, je suis un buveur qui écrit".Il paire dans la lettre une quantité impressionnante de vins avec les mets du repas ; pensant à ses convives, il prend soin d"ajouter : "Question des vins, il faut compter avec les personnalités, ne pas travailler dans l'absolu, chercher des rimes. Je crains que Popaul n'ait le chanfrein un peu porté sur le bouquet cosmopolite, dans le genre cocktail extra-chlorydrique à se faire éclater l'ampoule de Vater". Très prévenant avec ses futurs hôtes, il adapte son marathon oenologique : "Considérons donc que le champagne de dessert [...] qui sent un peu la première communion, sauf s'il est administré en injections, risquerait d'indisposer le premier et d'achever le second. Proscrivons jusqu'aux cigares, puisqu'aussi bien nos lascars ne sont pas assez adultes pour se déglacer avec les bières." Il s'épanche sur les Sylvaner suisses, les Sauternes, et achève la lettre par un magistral bon mot sur les plus grands Médoc : "N'oublie pas, pourtant, qu'à côté de Margaux, il y a Lafite et que Latour n'est jamais loin. Tu as peut-être carencé rapidement sur les Côtes de Nuits ? Et pourquoi pas les deux ?" A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." Superbe missive de Blondin, le prince de la picole qui s'improvise en sommelier loufoque. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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