1613 Petite lettre autographe signée évoquant la dédicace de deux livres. Une page in-16, datée du 13 novembre 1981.
Reference : 9690
Librairie Eric Fosse
M. Eric Fosse
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(1p. in-4)"je vous remercie d'avoir bien voulu me comprendre parmi les auteurs chargés de composer la pièce que la ville de Paris veut me faire représenter devant l'armée à son retour d'Espagne. je ne me crois pas digne de cette honorable coopération si ce n'est sous le rapport du talent............
Pixerécourt (Nancy 1773-1844) Auteur de plusieurs chefs-d'oeuvre du répertoire des mélodrames.
adressée à L'abbé Louis Gabriel Taillefer(t) (1767-1852) Inspecteur de l'Académie de Paris, rue d'Enfer.
Présumant que la carte que j'ai trouvée chez mon portier en arrivant de la campagne avait pour objet de me rappeler le désir que vous aviez bien voulu m'exprimer, je m'empresse de vous informer que vous serrez certain de me trouver chez moi demain jeudi................ (les autographes de Du Sommerard sont peu communs)
Paris s. d. [ca 1830] | 12 x 18.50 cm | 1 page
Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à son ami H. de Cambier, 20 lignes écrites à l'encre noire sur un bifeuillet, adresse autographe au verso du dernier feuillet. Superbe lettre probablement inédite de Victor Hugo invitant son correspondant aux fameuses soirées du Cénacle des Romantiques à l'Arsenal, véritable institution littéraire sous la Monarchie de Juillet. "Ce samedi 6, j'ai remarqué l'autre soir, Monsieur ; que vous disiez, avec quelques accents de regret, n'avoir pas de bal pour dimanche (demain). Or, je viens de m'arranger à mon corps-de-garde de manière à être libre demain de neuf heures à minuit (je n'ai pu malheureusement obtenir plus de six heures) et j'en profite pour mener ma femme à une petite sauterie en mascarade chez Nodier. Si vous voulez venir avec nous, nous en serions charmés et Nodier aussi. Il faudrait pour cela vous trouver chez moi à neuf heures, heure à laquelle j'y rentrerai moi-même - Répondez-moi ce mat., et croyez à toute mon amitié. Vr Hugo." * "Dans le salon de la bibliothèque de l'Arsenal, dont il est le conservateur en chef depuis 1824, Charles Nodier accueille chaque dimanche soir toute l'élite littéraire et artistique romantique durant les dernières années de la Restauration et les premières années de la Monarchie de Juillet. Hormis Hugo qui était l'un des invités les plus assidus, et plus tardivement, Musset, Dumas et Balzac, on y trouvait "les représentants de tous les métiers du livre - depuis la conception, par l'illustration, la publication, jusqu'à la critique [...] dans une atmosphère amicale et conviviale" (Marta Sukiennicka). Hugo invite ici son correspondant à un bal masqué lors de ces fameux dimanche. Loin de n'être qu'un lieu de divertissement, ce salon du "cénacle de l'Arsenal" fut un des hauts lieux du Romantisme. Ayant réussi à se soustraire à ses obligations à la Garde Nationale dont il était sous-lieutenant en 1830, Hugo s'était certainement fait remplacer par un surnuméraire qui avait fait son tour de garde - même les plus illustres de nos écrivains n'échappaient pas à ce devoir militaire. Quelques années plus tard, Balzac se déroba à son temps de faction dans la Garde, et sera emprisonné à deux reprises, en 1836 et 1839. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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San Francisco dimanche 28 et lundi 29 décembre 1902 | 13 x 20 cm | 8 pages sur 2 feuillets doubles
Lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard, huit pages rédigées à l'encre noire sur deux doubles feuillets de papier blanc.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Trace d'onglet de papier blanc. Une petite tache en marge basse du dernier feuillet. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Segalen, parti du Havre le11 octobre 1902 en direction de Tahiti, voit son voyage interrompu par la contraction de la fièvre typhoïde qui l'immobilisera finalement deux mois à San Francisco. Cette convalescence, qui durera jusqu'à début janvier 1903 sera l'occasion pour Segalen de découvrir China Town. Pour l'heure, il écrit à Mignard cette longue lettre dans laquelle il lui fait part de rêves prémonitoires d'amis communs quant à sa maladie: «J'ai reçu à 24 d'intervalle les deux récits suivants: de Max [Prat]: a rêvé dans la nuit du 26 au 27 Nov[embre] de moi - m'a vu la tête entourée de bandelettes. Cauchemar et impression pénible persistante. Apprenait le jour même par une carte de ma famille, chez qui la nouvelle était arrivée le 26 au soir, ma maladie. De Madame Varenne; a rêvé du 1er au 4 Déc[embre] environ, de façon obsédante de moi. [...] Le 5 je crois lui arrivait l'avis de mon incident typhique.» Très rationnel, Segalen conclut: «Tout ça pour mémoire seulement, car ça manque de rigueur. Les rêves télépathiques auraient coïncidé plutôt avec les nouvelles de ma maladie, qu'avec l'exacerbation de ma fièvre elle-même.» Désormais tout à fait remis de sa maladie, le jeune médecin poursuit: «Mon séjour Franciscain continue a être des plus «confortable» et complet. Je fais du cheval au Park, des poids et de la natation à L'Olympic club [...]» Il s'adonne également à un sport beaucoup plus charnel et «exécute des travaux pratiques sur la personne d'un sujet américain, prélevé avant [son] départ de l'hôpital parmi les très appétissantes «nurses»». Pas avare de détails, il s'épanche sur cette nouvelle conquête: «Ledit sujet est une petite juive de 18 ans, métissée de Mexicain avec une pointe d'origine Allemande. Le résultat de ces croisements invraisemblables est purement exquis. [...] Moyenne de taille, très souple, des yeux et des cheveux d'un noir invraisemblable, très câline et très en-train. C'est tout. Rien en dessous, et, dans ce cur habillé d'un si joli manteau de chair, une néance absolue de nos plus élémentaires sentiments. C'est un type de maîtresse-camarade complet. Nos embrassements sont forcément polyglottes: elle pimente nos spasmes d'un «che t'aime» hébraïque et très joliment murmuré. Et je lui réponds des mots d'amour pêchés le matin dans Tennyson ou dans mes souvenirs. Je l'ai sous la main aux heures voulues. Elle fume énormément, adore l'eau de Seltz pure (!) et se tord à mes plaisanteries Franco-Américaines et à mes envolées audacieuses dans la langue du président Roosevelt.» Les lettres autographes de Victor Segalen sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Alger s. d. [ca 1914] | 13.70 x 18 cm | 6 pages sur un double feuillet et un feuillet simple
Lettre autographe signée de Judith Gautier adressée à Céleste Chrétien, sa bonne. Quatre pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Judith Gautier évoque ici la visite de son ami le musicien Chalmers Clifton - qu'elle se plaisait à surnommer Charmeur - à Dinard : "Mr Clifton a reçu hier dimanche une dépêche qui lui disait d'arrêter la Villa Mitsou août et septembre au nom de Ni Liao."Elle demande également à Celeste des renseignements supplémentaires sur une bonne qu'elle lui a recommandée :"Reparlez-moi de la femme de ménage. Est-elle [...] bonne cuisinière, combien demande-t-elle ? Est-ce seulement pour la saison ?"Amoureuse des bêtes, elle donne ensuite quelques conseils pour les choyer :"Pour les merles il faut écraser le chenevis très fin et ecraser de la même manière, de la croute de pain. C'est le fond de leur nourriture mais ils mangeant à peu près de tout, pain dans du lait, viande hâchée cuite ou crue, cerise, fraise, raisin, un peu de tout jeune colimaçon coupé en morceau, des mouches et surtout des vers de farine et des oeufs de fourmis (frais ils les adorent), beaucoup d'eau, toujours de quoi se baigner."Elle évoque également l'un de ses animaux de compagnie :"Ma chauve-souris va toujours bien. Je lui cherche en vain une petite femelle." "Une pauvre chauve-souris se trouva, un jour d'été, engluée dans un "attrape-mouche" [...] La pauvre bête se débattait désespérément Judith la déglutina à l'eau de Cologne, la mit dans un petit garde-manger et elle vécut là dix-huit mois. Elle perdit ses moeurs de chauve-souris, dormait la nuit, éveillée le jour elle buvait de k'eau dans un coquillage, la humant comme un petit cheval." (Anne Danclos,La Vie de Judith Gautier : égérie de Victor Hugo et de Richard Wagner) - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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