(IKOR Roger) Je porte plainte. Manuscrit écrit le 26 mai 1981, de ce texte écrit contre Roger Ikor et les idées développées dans son dernier livre, Je porte plainte. 5 pages in-8 signées
Reference : 10836
Librairie Eric Fosse
M. Eric Fosse
01 40 54 79 75
Un volume manuscrit, 34 x 22 cm, une page de titre, 730 pp. Reliure demi vélin, très abimée mais encore solide. A notre connaissance ces Mémoires n'ont jamais été publiées, il en existe un exemplaire manuscrit à la Erfgoedbibliotheek Hendrik Conscience. Manuscrit rédigé sur un papier vélin filigrané Pro Patria.
Le comte Goswin Arnoul de Wynants, jurisconsulte et homme d'État, né à Bruxelles en 1661 et mort à Vienne, le 8 mars 1732. Il fut appelé à Vienne, en septembre 1717, au Conseil suprême d'État pour les affaires des Pays-Bas. C'est en cette qualité que Charles VI le chargea, en 1728, de faire dans les provinces des Pays-Bas une enquête sur les mesures à prendre pour y favoriser le commerce et l'industrie. Parmi ses principaux informateurs devaient figurer Proli et de Pret. Pierre Proli était un riche banquier milanais établi depuis un demi-siècle à Anvers. Jacques de Pret, appartenait également au monde du grand négoce anversois. Tous deux se trouvaient à la tête de la Compagnie d'Ostende.
18,5 x 11,5 cm. 332 pages et 27 miniatures enluminées hors-texte. Manuscrit complet sur papier de 8, 9, 10 ou 12 lignes par page disposées en deux colonnes, texte en persan, à lencre noire, en écriture nastaliq. Enluminures végétales dorées sur fond bleu séparant les colonnes et encadrant les pages. Frontispice en double page enluminé à lor et en polychromie avec texte en réserve sur fond dor encadré de fleurons dorés sur fond bleu, garnis de rinceaux végétaux. Les 27 miniatures sont enluminées à l'or et en polychromie. Reliure à dos de cuir, plats en papier-mâché peint et laqué, décorés en polychromie et or d'arabesques de tiges et fleurs, au centre des plats "rosace" peinte en polychromie et or, encadrement à décor floraux. Nous ne disposons que peu d'élément quant à ce manuscrit, un nom est indiqué Shir Mohamad, sans que nous puissions dire s'il s'agit du peintre ou du calligraphe? Par ailleurs, il s'agit par la facture tant des pages de texte que des planches enluminées d'un manuscrit de l'époque qajar du XIXème siècle.
Manuscrit autographe signé de Séverine intitulé Entre route et jardin. Manuscrit destiné à l'imprimeur, avec de nombreuses corrections, coupes au crayon bleu, indications de polices de caractères. 11 feuillets sur papier quadrillé relié bradel plein papier, dos lisse, pièce de titre en long. Bel exemplaire. Nous n'avons pas trouvé trace de ce texte peut-être publié en revue ou dans un journal.
Caroline Rémy, dite Séverine (Paris, 1855 - Pierrefonds, 1929), fut la première journaliste française de renom, écrivaine, libertaire et féministe. À 17 ans, son père la force à se marier avec un homme qu'elle quitte pour son amant, Adrien Guebhard. En 1879, elle devient la secrétaire de Jules Vallès. Grâce à l'aide financière de Guebhard - qu'elle épousera en 1885 quand le divorce sera légalisé - elle participe à la relance du Cri du Peuple, dont elle reprend la direction à la mort de Vallès. Plus tard, elle prend part à la création de La Fronde, quotidien féministe qui n'emploie que des femmes, y compris à l'imprimerie. Au moment de l'affaire Dreyfus, elle soutient le capitaine. Elle adhère au parti socialiste en 1918 puis, lors de la scission, au parti communiste, mais finit par quitter le parti, refusant de rompre avec la Ligue des droits de l'homme, que les communistes considèrent alors « comme une formation bourgeoise ». Rebelle, frondeuse, hardie... et honnête, Séverine a toujours assumé ses erreurs, sans jamais renoncer à ses convictions.
GERSON (Jean) (1363-1429) - NESSON (Pierre de) (1383-1442) - Maître de Guillaume LAMBERT
Reference : 3064
XVe Le Manuscrit et ses illustrations :Manuscrit sur vélin du dernier tiers du XVème siècle de 220 feuillets en cursive gothique homogène à 25 lignes par page. Les grandes majuscules rouges vertes et bleues sont élégamment travaillées, parfois sur la totalité de la marge en hastes et hampes ouvragées, prolongées en figures anthropomorphes d’un talentueux trait de plume. À ces visages bleus et rouges qui rythment l’intégralité du texte viennent s’ajouter un bel oiseau stylisé (en marge du feuillet 44) et quelques compositions abstraites d’une grande élégance. Toutes les petites miniatures sont traitées aux gouaches rouges, bleues et vertes, les bouts de lignes des textes rimés sont agrémentés de compositions vrillées rouges vertes et bleues et de petites barres hérissées de fins traits de plume verts rouges et bleus. L’intégralité du manuscrit est réglée large de marge et sans défaut sur un beau vélin fin. Les caractéristiques, le style et la graphie désignent un atelier de grande qualité d’origine possiblement auvergnate. Le texte est en français avec quelques citations latines. Le manuscrit est illustré de 6 peinturesFolio 1 : La montée au calvaire, Simon de Cyrène aide Jésus a porter sa croix. Il est entouré de trois personnages en armure et porte une tunique brune rehaussée d’or. Sur la partie gauche est représentée Marie et Saint-Jean qui suivent les cortèges. La partie droite, représente un important rassemblement de soldats en armures, casqués et armés de hallebardes. En fond, une représentation stylisée du Mont du Golgotha sous un ciel bleu azur. L’image ouvre le sermon Ad Deum vadit : « Adi eu feu sa mort amère ». En bas de page figure des armoirie 1-6 échiquetée d’or, 2 d’argent au chevron d’azur accompagné de trois quintefeuilles de gueule, posées 2 et 1. Folio 82 verso: Job sur son fumier converse avec un mendiant estropié, la scène se déroule en plaine dans un paysage dépouillé, ou ne se trouve que trois arbrisseaux, le ciel occupant les deux tiers de l’image. En première intention, le peintre avait tenté la descente d’un ange dont témoigne en marge une prolongation à l’or fin. Cette intéressante composition, d’une grande finesse d’exécution et d’une forte expressivité, est servie par un usage abondant d’or liquide sur le fumier de Job et les vêtements du mendiant. Folio 120 : Une mystérieuse composition pour illustrer le texte de Gerson « Le secret parlement de l’homme contemplatif à son âme » et de l’âme à l’homme. L’âme représentée sous forme d’un être asexué nu, est guidé par l’ange gardien face à l’Homme assis dans une cathèdre entourée de deux colonnes. Le chemin parcouru par l’âme et son guide se poursuit en arrière-plan sur une plaine désolée et ensoleillée chargée de deux arbres. Folio 146: Pour illustrer Le traité des tentations, par « Maistre Jehan Jarcon », un homme nu est tiraillé entre un ange et un démon, dans une scène d’extérieur où figurent en lointain, des montagnes. Folio 166 (verso) : Une belle représentation de Dieu le père dans le buisson ardent, tendant les Tables de la Loi à Moïse, avec en fond d’image, une cité et un fleuve avec un bateau. Des flammes sont discrètement disposées sur le buisson vers profond. Folio 199 : Pour illustrer le livre du Miroir de l’âme de Jean Gerson, en froc de moine et col d’hermine, est représenté sur une chaire, il prêche en plein air. Une foule constituée d’hommes et de femmes assis au pied d’un rocher apparaît. Du ciel bleu, émerge du haut de l’image Dieu le père entouré de rais d’or. Le texte :Ce manuscrit est constitué de divers traité en français dont voici le détail. - Ad Deum vaddit. (1)- Le premier texte (5)- Première considération (8)- Seconde considération (8 verso)- Troisième considération 9- Quatrième considération (9)- Cinquième considération (9 verso)- 2ème partie exp- tierce partie (14)- quarte partie (19)- oraison (25)- 5ème partie du texte, etiam nota (27)- 6ème partie (28)- 7ème partie (33)- 8ème partie (38)- 9ème partie (45)- 12ème partie (50)- explicit hic sermon de Marie (53) (Ecriture marginale, postérieure à juillet 1660 il reçoit son brevet de docteur en médecine)- 17ème partie- 18ème texte (73)- 20ème texte (passe du 18ème au 20 sans manque ni rupture dans le texte)- 21ème texte- 22 et 24ème texte (78)- Explicit la passion prêche du vendredi Saint (81 recto verso).- Lectio prima moruorum cum sunt diz mei- Paraphrase du livre de Job en vieux français Pierre de Nesson, paraphrase des IX leçon (81-82-84)- Le secret Parlement de l’homme avec son âme (119 recto verso)- Traité des tentations (145)- Péché mortel péché véniel les proufis de Stamon (166)- Traité des excommunications- Traité de la Confession (192)- Le miroir de l’âme 18 chapitre résumés en 3 ou 4 parties (198 verso)- Les commandements de Dieu quelles choses notre Dieu commandent cent commandements suivis des commentaires (201)
Commentaire :Texte : Jean Gerson, né à Gerson en 1383 et mort à Lyon en 1429, fut l’un des prédicateurs et théologiens moralistes les plus populaires du XVème siècle. Ces enseignements avaient atteint une telle popularité qu’il bénéficiait d’un véritable culte dans la ville de Lyon. Il s’éleva notamment contre les pratiques excessives de l’astrologie et de la magie, et s’insurgea contre les débordements provoqués par la fête des fous et les fanatismes excessifs tels ceux des flagellants. Pendant le règne de Charles VI – atteint de folie – il défendit les privilèges de l’Université et résista aux violences des cabochiens. Son influence dans les affaires du temps fut considérable. C’est lui qui prononça en présence de la cour, l’éloge funèbre du duc d’Orléans, assassiné sur commande du duc de Bourgogne. Il intervint de façon énergique dans les questions du schisme d’Occident. Son autorité était telle qu’on lui attribua longtemps la paternité de l’imitation de Jésus Christ. Ses écrits furent imprimés pour la première fois à Cologne en 1483. Les manuscrits de Jean Gerson détenus dans le domaine privé sont d’une grande rareté. Pierre de Nesson, surnommé par Champion, dans son histoire poétique du XVème siècle, le poète de la mort est né à Aigueperse (1383-1442). Il précède son successeur immédiat, François Villon, dans son goût du macabre. Les Vigiles des Morts, ou Paraphrase des IX leçons de Job contiennent la quintessence de son art fort bien résumé par MR Bossuat qui écrit : « ces Vigiles sont le tableau le plus sombre et le plus saisissants sur les fins dernières de l’homme (Elles), expriment tout le pessimisme d’une époque affreuse où le poète, détaché d’une vie sans espoir, s’en va chercher dans les cimetières, devant les charniers où la danse macabre déroule la plus triste sarabande, une funeste inspiration. ». Peinture : Ce manuscrit est à rapprocher du manuscrit détenu par le Paul Getty Museum, Gerson(Malibu manuscrit MS25). Illustré par le maitre de Guillaume Lambert et son atelier. A partir des années 1480, l’enluminure lyonnaise est dominée par un groupe d’artistes dont l’œuvre de référence est un livre d’heures transcrit à Lyon en 1494 par le copiste Guillaume Lambert. Une des caractéristiques de cet atelier, est d’avoir conçu plusieurs manuscrits de Jean Gerson dont « La passion de notre seigneur » du Paul Getty Museum, (Malibu manuscrit MS25) . La clientèle de cet atelier s’étendait comme on le voit ici à la région de Moulins. Le style caractéristique de l’Atelier se reconnaît notamment dans les belles initiales sur fond pourpre orné d’un treillis de feuillages à l’or chargés d’une lettre bleue niellée d’or. Par ailleurs notre manuscrit agrémenté de belles compositions marginales à la plume d’une grande originalité et d’une utilisation abondante de gouache de couleurs en ornementation de toutes les petites initiales (bleue, vert, rouge jaune) qui confèrent à l’ensemble une gaité chatoyante. Provenance : Ce manuscrit inconnu et inédit a été conservé dans une bibliothèque familiale de la région de Moulins depuis plusieurs siècles. Il a appartenu à une famille dont les armes apparaissent en bas du premier feuillet, dont la lecture est incertaine et sujette à interprétations mais probablement d’origine bourbonnaise. Ce manuscrit porte les armes mi parti aux armes de Beaufort en Auvergne, d’argent à la bande d’azur accompagné de six roses de gueules qui sont les armes de Catherine de Beaufort, dame de Charlus épouse de Louis Comte de Ventatour. Le manuscrit est ensuite passé dans la famille de Baugy établie à Moulins. Cette famille ayant des attaches à Anay-le-Château dans le bourbonnais, est ici représentée sous forme d’un livre de raison aux XVIIe et XVIIIe siècle courant sur plusieurs feuillets de textes, ainsi que ceux laissés libres en fin de manuscrit. On y voit l’alliance des enfants d’Antoine Baugy, dont Marie-Ursule Baugy, épouse de Pierre Huthier, docteur en médecine, qui apposa de nombreuses fois sa signature à l’intérieur même du manuscrit. On y lit la succession de maternités de Marie-Ursule Baugy, ainsi que les noms de sa sœur, Gilberte Baugy, épouse d’Antoine Bourdin, procureur du roi à Moulins, qui figure également dans la liste comme marraine et pour cause de décès, ainsi que le père Antoine Baugy (référence : Henry de Lagérenne Ainay-le-Château en bourbonnais, Histoire de la ville et de la châtellenie des origines à nos jours, volume 2, Paris Moulins, p. 492.)Reliure : Le manuscrit est revêtu d’une reliure de type monastique compartimentée, ornée de fer, notamment d’un agneau pascal avec traces de fermoirs à lacets. Cette intéressante reliure probablement lyonnaise, est la reliure d’origine de ce manuscrit, le dos a été refait, quelques restaurations sur les plats.
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