1924 NRF Paris 1924. E.O. L’un des 109 ex. de tête sur Pur fil réimposés au format in-8. Broché, dos jauni avec pliures, sinon bel état
Reference : 10388
Librairie Eric Fosse
M. Eric Fosse
01 40 54 79 75
Précieux volume conservé dans son élégante et intéressante reliure parisienne strictement de l’époque, très proche des reliures alors réalisées pour le bibliophile de la Renaissance Marcus Fugger (1529-1597). Paris, Jean Longis, 1553. In-8 de (8), 191 ff. Les gardes et les contreplats sont couvertes d’annotations manuscrites anciennes. Veau blond, double encadrement de trois filets à froid avec petits fleurons dorés aux angles, fleuron central argenté, dos à nerfs orné de filets à froid et d’un petit fer répété, mors et coiffes restaurés. Reliure parisienne de l’époque de belle facture proche de celles réalisées pour Marcus Fugger. 166 x 102 mm.
Edition originale de la traduction française établie par Etienne de la Planche, des trois derniers livres des Apophtegmes. Les cinq premiers livres avaient déjà été traduits en français par Antoine Macault. Brunet, II, 1040 ; Bibliotheca Belgica, E392. Dédiée à Jean Brinon, seigneur de Villennes, conseiller au Parlement de Paris, elle fut partagée entre Jean Longis et ses confrères parisiens Vincent Sertenas et Etienne Groulleau. Érasme publia les « Apophtegmes » pour l’éducation des Hommes d’État. Il veut ici « célébrer l’art d’être spirituel. Il le fait en traduisant et en commentant Plutarque. La scène est presque toujours la même : on pose inopinément une question à un général ou à un homme politique de Sparte. D'autres seraient pris au dépourvu. Les Spartiates, jamais. Ils répondent avec finesse, subtilité, élégance, qualités bien notées dans les marges du recueil. Parfois, avec une certaine rosserie. Le contenu de leurs réponses n'est pas la chose la plus importante. Homme du nord, Érasme aime autant que Castiglione et les grands Italiens le plaisir des bons mots. Si on l'oublie, on réduit le sens de sa culture comique. » (Daniel Ménager). « Signe évident de succès, le recueil latin de plus de 3 000 dits mémorables qu'Érasme publia à partir de 1531 sous le titre d'Apophthegmatum opus, fut réimprimé quelque soixante-dix fois en l'espace d'un demi siècle. Et comme s'il ne suffisait pas de pourvoir aux besoins intellectuels d'un public plus ou moins érudit, voici que rapidement se mirent à fleurir des traductions à l'intention de lecteurs pour qui, apparemment, la connaissance du latin n'allait plus de soi. Ainsi, s'il faudra attendre 1672 pour voir sortir des presses une édition néerlandaise, il en parut une anglaise en 1542, une italienne en 1546 et une espagnole en 1549. Non point que les Français, quant à eux, ne s'y soient pas intéressés : dès 1536, Antoine Macault s'attaqua non pas à une traduction, qui relève de l'imitatio, mais à une translation, qui appartient à l'inventio, des cinq premiers livres ; ce labeur, Etienne de Laplanche allait le compléter dix-sept ans plus tard. Qui plus est, dans les années qui suivirent, Guillaume Haudent et Gabriel Pot devaient même prétendre y trouver matière à en tirer des poésies ! Dès lors, le nombre de compatriotes qui se sont attachés à transposer le recueil d'Érasme, aussi bien que la rapidité avec laquelle ils se sont mis au travail ont de quoi nous intriguer, au point que l'on peut se demander si, au-delà d'un désir fort louable de vulgarisation, et d'une aspiration bien compréhensible, sur les brisées d'un si illustre maître, à la gloire littéraire, d'autres ambitions plus ou moins explicitement énoncées ne se laissent pas discerner. C'est à la lecture de ces exemples que l'on se rend compte à quel point, dès le milieu du XVIe siècle, le français s'est suffisamment démarqué du latin pour pouvoir se prétendre à son tour langue littéraire à part entière. Tant s'en faut, en effet, que Rabelais ait été le seul à se livrer à la truculence verbale : Macault et Etienne de Laplanche prouvent qu'elle est en réalité le fait de toute leur époque. Pour quelque raison que ce soit, mièvrerie esthétique, pruderie intellectuelle, austérité morale ou tyrannie dogmatique, les siècles suivants, à commencer par le XVIIe, allaient se charger de canaliser, voire de brider cette énergie créatrice qui, du coup, fait précisément l'originalité du XVIe. Faut-il le regretter? Il est vrai que de la sorte, le français a perdu en spontanéité ce qu'il a gagné en longévité, au point qu'à presque quatre siècles de distance, les pièces de Corneille se lisent encore sans trop de difficulté. Et si, dès cette époque, se sont mises à fleurir des Belles Infidèles qui se sont épanouies en genre littéraire à part entière, simultanément surgit le débat de fond entre l'école et la rue. » Louis Lobbes. Etienne de Laplanche, avocat au parlement de Paris au XVIe siècle, s’est immortalisé par la traduction qu’il a donnée des cinq premiers livres des Annales de Tacite et des trois derniers livres des Apophtegmes d’Érasme. Précieux volume conservé dans son élégante et intéressante reliure parisienne strictement de l’époque, très proche des reliures alors réalisées pour le bibliophile de la Renaissance Marcus Fugger (1529-1597).
Tours, , 1887. 6 feuillets manuscrits et 2 planches reliés en 1 vol. in-4, chagrin brun, dos à nerfs, titre doré, dentelle intérieure (reliure de l’époque).
Copie manuscrite sur papier à en-tête de la Mairie de Tours des délibérations relatives « à l’hommage de reconnaissance que la municipalité de Tours offrit spontanément en 1786 pour tous les services qu’il avait rendus à la cité » à Etienne Benoist de la Grandière (1733-1805, dernier maire de la ville sous l'Ancien Régime de 1780 à 1790) - établie à la demande de son descendant Edmond de la Germonière, ornée d'un buste circulaire de Benoist de la Grandière gravé en deux états, noir et bistre.« Fils de Louis Benoist de la Grandière, avocat qui fut également maire de Tours de 1768 à 1771, Etienne Benoist de la Grandière suit des études de droit à Orléans. Reçu avocat il occupe à Tours les fonctions de juge assesseur à la maréchaussée, conseiller royal au bailliage et procureur du roi aux Eaux et Forêts. Maire de la ville à partir de 1780, il oriente son action sur le développement économique et urbanistique de Tours. Il rétablit les foires franches, source de richesses importantes pour la ville, et obtient un édit accordant la liberté de navigation sur la Loire. Il soutient la fondation de l’école gratuite de dessin, destinée en particulier à fournir de nouveaux modèles aux soyeux de Tours. Epaulé par l’Intendant du Cluzel, Etienne Benoist de la Grandière participe à l’essor urbanistique de la ville. Dès 1780 sont élevés à l’entrée du nouveau pont, le palais de justice et l’hôtel de ville, le maire fait également surélever les bords de Loire pour éviter les dommages liés aux crues. Annobli par Louis XVI en 1787, il joue un rôle de plus en plus important au sein des assemblées provinciales. Le mandat de Benoist de la Grandière cesse le 21 juillet 1789, l’ancien corps de ville étant remplacé par un comité provisoire » (Sophie Join-Lambert).On joint 1. Lettre manuscrite datée 1890 avec photo épinglée adressée signalant à La Germonière la découverte de portraits peints de son aïeul ; 2. Nécrologie de La Grandière imprimée dans le Journal d’Indre et Loire n°497 du Samedi 30 Frimaire an quatorze (année 1805).
HENAULT (Charles-Jean-François), FANTIN-DESODOARDS (Antoine-Etienne-Nicolas).
Reference : 42549
(1775)
Paris, Prault père, Prault fils aîné, Desaint, Saillant, Durand, 1775-1788. 5 tomes en 3 vol. petit in-8 de (8)-984 pp., (47) ff. n. ch. de tables (volumes I-III à pagination continue) ; (4)-335 et (4)-344-[4] pp. (volumes IV & V), veau blond raciné, dos lisse très orné, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, tranches rouges (reliure de l'époque).
Au tome I, 48 portraits gravés sur 31 planches ajoutées au moment de la reliure (Pharamond, Lothaire, Raoul, Philippe le Hardi, etc, jusqu'à Charles VI).Édition la plus complète d'Ancien Régime, qui regroupe le texte définitif revu par le Président Hénault et publié dans l'édition illustrée de 1768 (distribué dans les 3 premiers volumes), ainsi que la continuation due à Fantin-Desodoards (deux derniers volumes). Cette série forme la base des rééditions de 1800, 1805 et 1820.Bel exemplaire. Défaut d'impression page 69.
PUF, Centre de correspondances du XIXe siècle, 1984, ENVOI de Rémi Gossez, 404 pp., broché, légères traces d'usage, plis de lecture sur le dos, état correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
, , 1789-1825. Manuscrit in-folio de (1)-158 pp. à environ 45 lignes par page à l'encre brune, becquets, traces de cire rouge, vélin, triple filet d'encadrement sur les plats, numéro et additions manuscrites sur le plat supérieur (reliure de l'époque).
Intéressante pièce d'archives manuscrite commencée avec la Révolution - le rédacteur prend en compte l'arrivée du calendrier révolutionnaire en 1792 - poursuivie par les héritiers et arrêtée sous la Restauration, en 1820. Registre comptable de la maison d'Etienne Guillambaud tenu par ses soins qui fait état des dépenses ordinaires d'un bourgeois sous la Révolution et l'Empire, consignées en trois colonnes (noms, articles et montants) : gages des domestiques (Noté ici pour mémoire que Victoire Villard est entrée à mon service le sept juillet mil sept cent quatre-vingt huit a 72 l. de gage par an), travaux d'entretien, obligations (J'ai payé à Forest receveur des Impositions), frais de bouche et de toilette (Perruquier) etc. Propriétaire terrien, il relève le coût des cultures pratiquées sur son pré : (p. 45-47) Etat des semences de Bergerandiere et Vinay en terre dans l'automne 1795 (froment, seigle, orge) ; Production de noix en 1795, etc. Maître Etienne Guillambaud possédait une étude notariale à Vinay dans le Dauphiné à quelques lieues de Grenoble, en compagnie de son frère Alexandre Guillambaud (ce dernier fut maire de la ville) : J'ai partagé avec mon frère le petit mobilier de mon oncle le chirurgien ; j'ai gardé la part qui lui revenait dans la batterie en cuivre, étain, marmite, chandeliers etc. Une rue porte aujourd'hui à Vinay le nom Guillambaud. Précieux témoin des frais domestiques d'une maison bourgeoise en Dauphiné devenu Isère en 1790, enrichi de nombreux becquets et papiers volants, refermé par les héritiers : J'ai arrêté compte avec Lacroix il me reste devoir 56 francs de l'année 1825 tout compte fini pour les intérêts de cent francs aux impôts payés ce 11 décembre 1825 Jean Baptiste Lacroix Guillambaud née Duport.