A Paris, De l'Imprimerie P.G. Le Mercier, 1740.
Reference : 2075
In-folio plein maroquin (640x480mm) de couleur brun-rouge, dos à 10 nerfs avec pièce de titre dorée et caissons ornés d'une fleur de lys, dentelle dorée accompagnée d'un triple encadrement doré sur les plats avec écoinçons à chaque extrémités et au centre le blason de la Ville de Paris. 1fbnc, 1f titre avec 1 vignette dessinée par E. Bouchardon gravée par Soubeyran représentant 2 angelots ceignant le blason de la ville de Paris, 22 pages (2 parties), 13 plans gravés dont 8 double planches. Page 1, bandeau de J. Rigaud représentant la joute sur la Seine. Certainement un des plus beaux ouvrages sur ce thème. Le texte dans sa première partie (p1 à 16) décrit les fêtes données par la Ville de Paris à l'occasion du mariage de la fille de Louis XV et de Marie Leszczynska, Louise Élisabeth de France (1727-1759) avec l'Infant d'Espagne Don Philippe (1720-1765) (fils de Philippe V d'Espagne) le 29 août 1739 à Paris. La deuxième partie du texte (page 16 à 22) décrit en détail le déroulé du Bal donné à l'Hôtel de Ville la nuit du 31 août 1739. Les plans, dessinés et gravés par J.F. Blondel sont inventés par Salley. Le Chevalier Servandony, Gabriel : premier Architecte du Roy et Rousset en ont aussi dessiné les gravures. La fête se déroule entre le Pont-Neuf et le Pont Royal sur une étendue de 450 toises (soit 263 mètres). Un salon destiné à la musique (planche III, dessinée par Servandoni) et servi par 180 musiciens, conduits par Rebel et Francoeur accompagne le mariage, tandis qu'un Temple à la grecque construit sur le Pont Neuf laisse jaillir d'innombrables feux d'artifice -plus de 6000 fusées constituant la Petite et la Grande Girande -. Des monstres marins prêts à combattre parent la Seine (planche I). La double planche XII dessinée et gravée par Blondel, imaginée par Salley représente une coupe de l'Hôtel de Ville vu en perspective sur sa largeur où sont dessinés les décorations et illuminations de la Cour. La double planche V dessine une vue générale du Pont Royal au Pont Neuf configurant les bords de Seine avec ses décorations, illuminations et feux d'artifice. La beauté des illustrations n'est pas sans rappeler le talent d'un Jean-Nicolas Servandoni (1695-1766) qui, peintre et décorateur de théâtre a non seulement participé à la reconstruction de Lisbonne suite au tremblement de terre, mais, acclamé comme il le fut par Diderot pour ses décors de l'Opéra Orion, Servandoni a su donner un vrai souffle nouveau aux représentations d'architecture et de monuments en ruine. Il en est de même pour Jacques-François Blondel (1705-1774), architecte et théoricien de l'architecture française, qui eut pour élève Nicolas Ledoux et fut un des rédacteurs de l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert. Exemplaire avec coiffes et coins élimés, plats avec manques, auréole marginale p18, déchirures sans manque sur qques cm plans III, VIII, IX.
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Ouvrage édité à l’occasion du mariage de Madame Elisabeth de France avec l’Infant d’Espagne. Paris, Le Mercier, 1740. Grand in-folio de (1) f.bl., (1) f. de titre, 22 pp., (1) f.bl. et 13 gravures dont 8 sur double-page. Plein maroquin rouge, plats ornés d’une roulette fleurdelysée avec fleurs-de-lys aux angles, grandes armes au centre, dos à nerfs orné de fleurs-de-lys et d’étoiles dans les caissons, pièce de titre de maroquin havane, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 625 x 480 mm.
Premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes du XVIIIe siècle, édité à l’occasion du mariage de Madame Elisabeth de France avec l’Infant d’Espagne. «Important livre de fêtes parisiennes» (Bull. Morgand et Fatout, 11011). Les planches gravées par J.-Fr. Blondel représentent: le plan géométral de la partie de la Seine où fut donnée la fête; le temple de l’Hymen, décor du feu d’artifice placé sur le terre plein du Pont-Neuf; élévation géométrale du trône construit pour que Leurs Majestés voient la fête, exécuté sur les dessins de Gabriel; le plan et l’élévation géométrale du salon de musique élevé au milieu de la rivière entre le Pont-Neuf et le Pont-Royal; les bateaux illuminés. La planche 8 donne l’élévation géométrale de la terrasse du bord de l’eau où se trouvaient les tentes pour la suite de Leurs Majestés. La planche 9 nous offre une vue générale de cette fête sur la Seine avec tous ses décors, illuminations et feux d’artifice. Les dernières planches nous montrent le bal de l’Hôtel de ville dans la nuit du 30 au 31 août, avec plans et coupes. En dehors de ces treize planches, l’édition est ornée d’un fleuron dessiné par Bouchardon et gravé par Soubeyran, et d’une grande vignette, servant d’en-tête, dessinée et gravée par J. Rigaud, représentant une joute sur la Seine. Ces ouvrages de luxe étaient habillés plus ou moins somptueusement. Le souverain et les princes de sa famille recevaient des exemplaires recouverts de maroquin orné à la dentelle, les ministres des maroquins moins richement décorés et les simples évêques des volumes modestement reliés en veau – tous portant cependant au centre des plats les armes de la cité qui avait financé l’entreprise. Superbe exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin de l’époque aux armes de la ville de Paris. Provenance: de la bibliothèque Léon Gruel avec ex libris gravé au second contreplat.