A Paris, Chez Pierre Billaines, 1638.
Reference : 2072
Édition originale in folio (360x240mm), dos à 6 nerfs avec pièce de titre, liseré doré sur les plats, tranches jaspées. 1fbnc, 1f faux-titre, 1f titre, (3ff) épître, (3ff)sommaire, (3ff)préface, 120pages,(1f)privilège, 1f avec vignette gravée, 25 planches gravées hors-texte dont une double planche, 1fbnc. Manque le frontispice gravé par Pierre Daret. Planches dessinées par le graveur en taille-douce Jean Blanchin (1597-16..) et J.-F. Niceron (1613-1346) contenant 71 figures gravées. Approbation par le célèbre mathématicien, théologien et philosophe Marin Mersenne (1588-1648) qui eut pour condisciple au collège de La Flèche, René Descartes. Mort très jeune -à l'âge de 33 ans- Jean-François Niceron connaissait tous les traités de perspective; ceux du Moyen-Âge - Vitellion et Alhazen, Alberti (1435), Viator (1505),Dürer (1525), Serlio (1545), Barbaro (1559), Du Cerceau (1576)-; ceux de ses prédécesseurs immédiats -Salomon de Caus (1612), Marolois (1614)-; et ceux de ses contemporains Fernando di Diano (1628), Vaulezard (1630), Desargues (1636). Cet ouvrage est une synthèse raisonnée des procédés anamorphiques, même si le terme anamorphose n'existe pas encore au 17è siècle. L'anamorphose, qui est un simple jeu de perspective, apparaît -selon Jurgis Baltrusaitis- au XVIè siècle avec Léonard de Vinci et Dürer, se renouvelle en France au début du XVIIè siècle et se propage en Allemagne sous le front de la magie universelle. Niceron réalise à Paris et à Rome des anamorphoses planes géantes et des anamorphoses à miroir cylindrique. A Rome où il enseigne les mathématiques -au couvent de la Trinité-des-Monts-, Niceron côtoie le savant italien Bonaventura Cavalieri et Athanase Kircher (entre 1640 et 1645). En 1644, dans un couloir du cloître de la Trinité-des-Monts il réalise la grande fresque anamorphique de Saint-Jean rédigeant l'Apocalypse dans l'île de Patmos. En 1646 paraît la version latine de ce traité de perspective, intitulé Thaumaturgus opticus qui servit de base aux publications posthumes françaises en 1652 et 1663. Si l'auteur mentionne dans le titre l'expression ''Magie artificielle des effets merveilleux'', c'est parce qu'il se réfère dans sa préface aux travaux de Pic de la Mirandole pour qui la Magie naturelle est le souverain degré et la perfection de toutes les sciences. Mais pas que, Niceron se réfère aussi à ceux de Pererius, Bulengurus, Torreblanca qui rapportent à la Magie artificielle la Sphère de Posidonius -qui exprimait les cieux-, la colombe de bois d'Architas -laquelle volait quasi naturellement-, les miroirs d'Archimède -qui brûlaient dans le port les vaisseaux ennemis-, les automates de Daedalus et la tête de bronze d'Albert le Grand -''qui parlait comme si elle était naturellement organisée''-. Les Livres 3 et 4 traitent des anamorphoses catoptriques et des combinaisons dioptriques. En 1641, Jean-François Niceron publie un traité de décryptage des codes secrets bijectifs fondé sur les fréquences des lettres. ''Je prévoyais par ce moyen -l'anamorphose- de rendre la perspective plus recommandable, mon dessein étant d'en instruire les simples''. (J.-F. Niceron) Plats usagés avec des manques, galerie de vers marginale dès la page 103 (coin inf droit), intérieur en bon état.
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