12 feuillets tapuscrits avec de nombreuses corrections manuscrites (et signature manuscrite in fine), rédigés au seul recto, réunis sous chemise. Ce tapuscrit est celui dune version transitoire de larticle, différent en plusieurs points de larticle publié. Sont jointes 7 pages (sur papier vert deau) du manuscrit ; elles sont foliotées de 10 à 17 et constituent la partie centrale de larticle. Provenance : Bibliothèque du médecin homéopathe lyonnais Henri Jarricot. Très bon état.
Reference : 11800
Premier de trois articles formant un ensemble anti-anglais ; les deux autres sont : « Non » (GRINGOIRE n° 363) et « Inintelligence Service » (GRINGOIRE n° 364). Il sagit dun des plus fameux articles dHenri Béraud, dont le titre (sinon le fond) est passé à la postérité. La haine de Béraud pour lAngleterre est sans doute la cause quil a défendue avec le plus de constance et dacharnement. Elle semble trouver un début dans la terrible répression de la Révolution irlandaise par les Anglais, à laquelle Béraud assista lors de son premier grand reportage, en 1920, pour le Petit Parisien (pendant lequel il rencontra Kessel, lui aussi envoyé ; tous les deux sympathisèrent dans leur défense de la cause irlandaise et lhorreur des meurtres anglais auxquels ils ssistèrent). Mais Béraud ne cache pas que sa haine de lAngleterre (et de ses insulaires) lui est consubstantielle et pourrait se passer des nombreux motifs qui lui sont pourtant offerts. Evidemment, cette opinion envers les alliés de la victoire sur lAllemagne (pays que Béraud nestimait pas plus que lAngleterre), narrangea pas ses affaires à la Libération. « Je suis de ceux qui pensent que lamitié anglaise est le plus cruel cadeau que les dieux puissent faire à un peuple. [] Il va sans dire que jécris ces choses sous ma seule responsabilité. Ajouterai-je que je les écris très sérieusement. Aussi sérieusement que Swift quand il proposait à lAngleterre de débiter les Irlandais en viande de boucherie. Je dis donc et je répète quil faut réduire lAngleterre en esclavage puisquen vérité la grandeur de lEmpire a pour conditions loppression et labaissement des autres peuples. Je dis donc que lheure est venue de les asservir à leur tour, ces tyrans réputés invincibles. Et pourquoi pas ? La raison de leur invincibilité, chacun la connaît. Depuis le temps quils organisent les coalitions, ne serait-il pas juste quau bout du compte ils soient victimes dune coalition : Vous périrez comme la superbe république de Venise ! leur a crié de Sainte-Hélène, celui qui mourant sur cet affreux rocher, légua lhorreur et lopprobre de sa mort à la famille régnante dAngleterre. Qui sait ? Peut-être les temps sont-ils proches. Une entente de huit jours entre les victimes, et le colosse serait à bas. Faut-il réduire lAngleterre en esclavage ? Oui. Le Négus, au besoin, pourrait sen charger. » /// Larticle « Faut-il réduire lAngleterre en esclavage ? » a été repris intégralement et sans corrections au chapitre I du livre portant le même titre, paru peu de temps après aux Editions de France.
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