38 lettres manuscrites dHenri Béraud à Pauline Teillan-Dullin, du 2 février 1917 au 31 décembre 1949. La longueur de ces lettres va dun seul à une dizaine de feuillets (toujours rédigés au seul recto). En tout : 90 feuillets, certains à en-tête des journaux où écrivait Béraud (Bonsoir, Le Petit Parisien) où des hôtels européens où lavaient conduit ses reportages (Shelbourne Hotel, Dublin ; Hotel Bristol, Wien ; Excelsior, Roma) ; plusieurs enveloppes sont conservées. Pauline Teillan-Dullin a numéroté les lettres que lui envoyait Béraud. Celles que nous avons retrouvées commencent avec la lettre n° 17 (2 février 1917) hormis une enveloppe vide, à ladresse de Pauline Teillan-Dullin, datée du 12 novembre 1916 par le cachet de la poste) ; elles cessent avec la lettre n° 78 (31 décembre 1949). Suit un dossier darticles de presse consacrés au procès dHenri Béraud (articles de François Mauriac, Pierre Brisson, Lucien Rebatet, Sacher Basoche [pseudonyme de Louis Truc], Fernand Pouey), puis à sa libération. /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.
Reference : 11792
Henri Béraud fut toujours très discret sur sa vie amoureuse. Après un bref mariage avec Marie-Joséphine Maulet (qui se fit et défit en 1912), trois femmes partagèrent la vie de Béraud de façon durable : Marthe Deladune, peintre et danseuse, qui fut sa compagne de 1913 jusquen 1928, date à laquelle, atteinte de troubles psychiatriques, elle mourut dans lasile où elle avait dû être internée ; Maryse Dalbret, sa secrétaire, avec laquelle il se lie en 1927, et qui le quitte en 1937 (mais elle continua dêtre sa secrétaire) ; Germaine Langlade, née Batailler, qui sera son épouse de 1940 jusquà la mort dHenri Béraud en 1958 elle lui survivra jusquen 1989, ne quittant jamais les Trois-Bicoques de Saint-Clément-des-Baleines. /// La correspondance que nous proposons ici met au jour une liaison inconnue des biographes et des spécialistes plus longue que celles précédemment citées, et parallèle à elles. Il sagit dun amour de jeunesse, concrétisé à lâge adulte. Le contexte et les détails de lhistoire nous manquent. Mais cette affaire est compliquée, heurtée, soumise à des nombreuses crises. Que les deux protagonistes soient mariés (mais pas lun avec lautre) complique évidemment la situation. Cet amour dHenri Béraud, jusquaujourdhui resté inconnu, est Pauline Teillan, née Dullin. Elle est la sur du grand acteur Charles Dullin, qui, avec Albert Londres, fut le plus grand ami lyonnais du jeune Béraud. La correspondance que nous avons mise au jour commence en 1917, par de très belles et déchirantes lettres écrites au front, en Picardie. Elle dure sans interruption jusquen décembre 1949 dernière lettre envoyée par Béraud, de son pénitencier de lIle de Ré, après la mort de Charles Dullin. Pauline Teillan-Dullin a soigneusement conservé et numéroté les lettres de Béraud. Son dossier contient aussi plusieurs articles relatifs au procès de Béraud, puis à sa libération. Pauline Teillan-Dullin reste très discrète sur Henri Béraud dans son beau livre de mémoires, " les Ensorcelés du Chatelard ". En revanche, Béraud, évoque Pauline Dullin avec tendresse dans " Quas-tu fait de ta jeunesse ? " : « Dullin arrivait de sa Savoie natale. Dernier de seize enfants, il avait grandi dans une espèce de métairie féodale [« le Chatelard »], flanquée de tours où nichaient des corneilles. A la mort des parents, sa sur Pauline lavait appelé auprès delle. Aussi belle que noble, elle était comme un vivant reflet de Lucile, et nous avions tous pour elle les yeux de René [allusion à Lucile et René de Chateaubriand]. Cette femme admirable avait adopté Charles comme un fils. Elle partageait ses rêves, et sans doute fut-elle la première à comprendre ce quil avait en lui de courage et de foi » (Quas-tu fait de ta jeunesse ?,III, I) /// Ces lettres dHenri Béraud à Pauline Teillan-Dullin donnent à voir un personnage bien différent de celui quil sest lui-même appliqué à construire pour le public. Très sensible, angoissé et insatisfait, en proie au doute, très critique envers lui-même, il semble être le contrepoint du pamphlétaire redouté, de lhomme puissant et fort en gueule, dont sa réputation a laissé une image construite et fallacieuse.-
Librairie du Scalaire
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