Contient une « LETTRE AU COMITE DE PATRONAGE DU GRAND PRIX LITTERAIRE DES AMIS DE LYON », par Henri Béraud. /// Béraud sélève contre le report du Grand Prix triennal, « en raison de la Crise », et présente sa démission au Comité de Patronage, composé de notables lyonnais. Bon exemple de la permanence du mépris de Béraud envers la bourgeoisie de sa ville, dont il dénonçait dès ses débuts lhypocrisie, la médiocrité et le mauvais goût en musique et peinture. /// « Il est vrai, Messieurs, que les temps sont difficiles. On ne met pas en doute les embarras de nos banquiers, de nos industriels, de nos commerçants. [] Cependant, la crise ne frappe pas moins les écrivains. Et là, elle sappelle la misère. [] Avouerai-je quen lisant votre lettre et vos communiqués, jai rougi pour ma cité natale ? Sans doute, si lon se fût adressé au menu peuple, eût-on trouvé cet argent que les plus fortunés refusent. Voyons, messieurs, moyennant 25.000 francs-papier tous les trois ans, soit 700 francs par mois, deux cents opulents bourgeois pouvaient jouer au mécène et substituer une ceinture dorée à la réputation beaucoup moins reluisante dont ils jouissent par le monde. Trois francs par tête et par mois, deux sous par jour ! Il paraît que même à ce tarif, la protection des arts leur a paru trop onéreuse. »
Reference : 11782
LES AMITIÉS. « Revue littéraire et artistique des provinces françaises ». Saint-Etienne. Directeur : Louis Rimaud. Rédacteur en chef : Jean Tenant. In-8° broché. /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.
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