Bon état. /// « Satirique hebdomadaire ». Paris (362, rue Saint-Honoré). Rédacteur en chef : Léo Marchès. Fascicule in-4° agrafé. Fondé en 1924, ce magazine satirique continuait de paraître en 1935. /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.
Reference : 11761
Béraud donne dans cette livraison un long article (deux pleines pages, texte sur deux colonnes, illustré de deux dessins de H. P. Gassier) évoquant, sous le titre ironiquement emphatique et ironique de « Souvenirs dun condamné », ses démêlés avec lauteur dramatique Félix Gandéra [de son vrai nom Félix Pensieri, connu aussi comme acteur sous le nom de Jacques Vitry]. « Il y a environ deux ans, je massis sur les bancs de la police correctionnelle. [] Il faisait ce temps épais et triste qui projette, par les hautes croisées des prétoires, latmosphère des erreurs judiciaires Car je fus condamné. Après des débats que je ne raconterai point, je fus reconnu coupable de diffamation à légard de M. Gandéra (Félix), auteur de je ne sais plus quelle pièce à lusage du Couvent des Oiseaux, où ma naturelle malveillance avait cru discerner des allusions capables dilluminer les visages des macaques du reflet de leur propre derrière. On me dit que je métais trompé et que, si la comédie de M. Gandéra faisait rougir les singes, cétait de déception. Je payai à M. Gandéra la somme de un franc à laquelle le tribunal évaluait le dommage causé par mon article [Gandéra réclamait 100.000 francs]. » Cest une nouvelle affaire impliquant Félix Gandéra qui conduit Béraud à revenir sur son procès perdu. « Il se trouve, en effet, que M. Gandéra a fait une autre comédie, destinée, non pas au Couvent des Oiseaux, mais au Monastère des Grands Pélicans, cest-àdire à la Comédie-Française. » Cette pièce, Nicole et sa vertu, a, au sein de la prestigieuse Maison de Molière, ses partisans et ses adversaires. Béraud se range évidemment au côté de ceux-ci. « Ils sont allés chercher comme auteur à succès un homme de qui le nom suffit à discréditer un théâtre ; ils ont pensé à lui pour la Comédie-Française, alors que le seul rapprochement de ces deux noms eût dû suffire à faire aboyer les chiens dans la rue. [] On ne discute pas avec M. Gandéra, on lécarte du bout du pied. »
Librairie du Scalaire
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