Couesnon & Cie, éditeur (pour les disques « Columbia »). 1927. Plaquette in-8° agrafée. Couverture illustrée dun portrait de Wagner par Marcel Arthaud. Bois gravés à chaque page. 16 pages. E.O. 1/200 sur vergé de Rives. [10 japon impérial / 200 vergé de Rives + 20 H.C.]. Couverture très légèrement jaunie sur les bords ; bon état. Rare.
Reference : 11727
Plaquette publiée par les disques « Columbia » à loccasion de la parution dun coffret de douze disques consacrés au Festival de Bayreuth 1927. « Les meilleurs moments de sa vie [de 1901 à 1903] se passaient alors aux dernières galeries du Grand Théâtre, avec ceux quon appelait les « Frères des quatrièmes ». A Lyon, les « Enfants du Paradis » se nommaient plus simplement les « Gones du Poulailler ». Là, pour douze sous, on pouvait se saouler de lyrisme. Le jeune Henri sétait très vite fondu dans la bande détudiants et de rapins qui célébrait alors le tout nouveau culte de Wagner [on retrouvait dans ce groupe Charles Dullin, Alexandre Arnoux, Albert Londrès le futur Albert Londres]. Le prophète de Bayreuth était devenu leur prophète. » (Jean Butin, p. 34). /// Dans " Wagner sous le diaphragme ", Béraud évoque avec émotion son juvénile enthousiasme pour Wagner. Il fait aussi léloge du disque et des nouvelles conditions découte quil offre au mélomane (ce « diaphragme » est évidemment la partie pivotante de la tête de lecture des gramophones dantan). « Ce soir, chez moi, dans ma solitude rhétaise, tandis que, de toits en toits, le vent du large chasse le moine bourru, tout Bayreuth gronde avec une majestueuse et pure exactitude sous un couvercle dacajou. Il suffit quune aiguille frôle avec douceur un orbe de noire ébonite. Aussitôt, cuivres, bois, cordes, timbales, tout se déchaîne à mon appel, en un prodige inépuisable, contre les mugissements de la tempête. Jécoute, je rêve. A la voix de lorchestre, vous sortez un à un du coffret enchanté, chers fantômes de ma jeunesse » /// Henri Béraud nous confie encore son goût du phonographe au chapitre 5 du " Plan sentimental de Paris ", par sa fréquentation des « phonos payants » (ancêtres de nos obsolètes juke-boxes). « Si ce nétait lheure du théâtre ou des délassements libertins, je macheminais vers une de ces boutiques à phonographes où, contre une pièce de monnaie, lon peut entendre lair et le monologue de son choix. »
Librairie du Scalaire
M. Marc Malfant
10, rue des Farges
69005 Lyon
France
06.10.17.78.84
Expédition après réception du réglement par chèque bancaire (ou virement pour l'étranger). <br />
Couesnon & Cie, éditeur (pour les disques « Columbia »). 1927. Plaquette in-8° agrafée. Couverture illustrée dun portrait de Wagner par Marcel Arthaud. Bois gravés à chaque page. 16 pages. E.O. 1/10 de tête sur japon impérial (sans la suite des illustrations annoncée). [10 japon impérial / 200 vergé de Rives + 20 H.C.]. Bel exemplaire. Evidemment très rare sur ce papier.
Plaquette publiée par les disques « Columbia » à loccasion de la parution dun coffret de douze disques consacrés au Festival de Bayreuth 1927. « Les meilleurs moments de sa vie [de 1901 à 1903] se passaient alors aux dernières galeries du Grand Théâtre, avec ceux quon appelait les « Frères des quatrièmes ». A Lyon, les « Enfants du Paradis » se nommaient plus simplement les « Gones du Poulailler ». Là, pour douze sous, on pouvait se saouler de lyrisme. Le jeune Henri sétait très vite fondu dans la bande détudiants et de rapins qui célébrait alors le tout nouveau culte de Wagner [on retrouvait dans ce groupe Charles Dullin, Alexandre Arnoux, Albert Londrès le futur Albert Londres]. Le prophète de Bayreuth était devenu leur prophète. » (Jean Butin, p. 34). /// Dans " Wagner sous le diaphragme ", Béraud évoque avec émotion son juvénile enthousiasme pour Wagner. Il fait aussi léloge du disque et des nouvelles conditions découte quil offre au mélomane (ce « diaphragme » est évidemment la partie pivotante de la tête de lecture des gramophones dantan). « Ce soir, chez moi, dans ma solitude rhétaise, tandis que, de toits en toits, le vent du large chasse le moine bourru, tout Bayreuth gronde avec une majestueuse et pure exactitude sous un couvercle dacajou. Il suffit quune aiguille frôle avec douceur un orbe de noire ébonite. Aussitôt, cuivres, bois, cordes, timbales, tout se déchaîne à mon appel, en un prodige inépuisable, contre les mugissements de la tempête. Jécoute, je rêve. A la voix de lorchestre, vous sortez un à un du coffret enchanté, chers fantômes de ma jeunesse » /// Henri Béraud nous confie encore son goût du phonographe au chapitre 5 du " Plan sentimental de Paris ", par sa fréquentation des « phonos payants » (ancêtres de nos obsolètes juke-boxes). « Si ce nétait lheure du théâtre ou des délassements libertins, je macheminais vers une de ces boutiques à phonographes où, contre une pièce de monnaie, lon peut entendre lair et le monologue de son choix. »