S.l., 1737 - Cologne, Libraires de la Compagnie, 1747. 2 vol. in-4°, veau brun marbré, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, double filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l'époque, coiffes accidentées ou absentes, coins émoussés, mors fendus en tête au niveau du premier caisson au tome I. Frontispice hors-texte montrant le diacre Pâris en oraison et 28 figures hors-texte dont 2 repliées, (1) f., xxviij pp., 35 pp., 4 pp., 62 pp., XXXI pp., 80 pp., XLII pp., 52 pp., XXX pp., 80 pp., LVII pp., 60 pp., XX pp., 45 pp., XVIII pp., 41 pp., VI pp., 12 pp., XI pp., 32 pp., 20 pp.; (2) ff., 16 pp., XX pp., 242 pp., 8 pp., 4 pp., 16 pp., 46 pp., 9 pp., 44 pp., 10 pp., 48 pp., 144 pp., 19 pp., 156 pp. Quelques rousseurs et mouillures marginales.
Reference : 28859
L'ouvrage le plus important sur les Convulsionnaires. Le diacre François de Pâris, après une vie austère et pénitente, mourut des suites de ses privations en 1727. Au passage de son convoi funèbre, une femme paralysée d'un bras ayant touché le cercueil, se déclara guérie. La tombe du diacre Pâris au cimetière Saint Médard devint, dès lors, un lieu de pèlerinage où se produisirent plusieurs guérisons miraculeuses que l'archevêque de Paris refusa de reconnaître comme telles. Après le mandement de l'archevêque, les jansénistes défendirent la cause des miraculés, et les malades qui étaient amenés sur la tombe furent pris de convulsions. Le roi fit fermer le cimetière Saint Médard pour mettre fin aux attroupements. Mais peu après, les convulsions des malades se firent de plus en plus violentes, nécessitant des secours sous forme de coups de bûches ou de barres de fer, tiraillements, et même crucifixions. Carré de Montgeron, libertin converti sur la tombe du diacre en 1731 travailla aussitôt à la justification des convulsionnaires. Dans le premier volume de son ouvrage, il souhaitait convaincre le roi lui-même de la vérité des miracles, par des exemples qu'il jugeait incontestables, mais il fut embastillé dès le lendemain de la sortie de son livre. Un deuxième volume parut malgré tout en 1741, et un troisième en 1747. Le premier volume présente neuf cas de guérisons miraculeuses, illustrés chacun par 2 gravures (avant et après). Ces gravures, exécutées par le buriniste flamand Pieter Yver d'après les dessins du peintre français Jean Restout, sont remarquables par leur étrangeté et leur expressivité. Le deuxième volume comprend l'étude de 4 cas et une Dissertation sur l'autorité des miracles, qui constitue en soi un véritable traité de démonologie, et des Observations sur les convulsions dans lesquelles, par des considérations médicales, il tente de prouver le caractère prodigieux des convulsions. Edition originale du tome I. Nouvelle édition du tome II, paru pour la première fois en 1741. Colonia IV, 186; Caillet, 2039; Yve-Plessis, 683; Libr. de la Seine, Port-Royal et le Jansénisme, n°159 bis.
Librairie Ancienne J.-Marc Dechaud
Jean-Marc Dechaud
10, rue de Chinon
37220 Crissay-sur-Manse
France
02 47 97 01 40
Expert CNES - Membre du SLAM - Conditions de vente conformes aux usages du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne:<br />-Envoi des ouvrages commandés après réglement par le client<br />-Frais de port et assurance aux frais du client<br />-Emballage gratuit<br />-Pour les paiements par chèques en devises étrangères, le montant est majoré de 12 euros pour frais bancaires. <br />
Sans lieu [Bruxelles ?], 1737 3 volumes in-12 de 59(les quatre premières numérotées en chiffres romains), 100, 12, 168, 168, 16, 238, 40pp. - 154, 40, 224, 48, 177, 28pp. - 132, 30, 120, 16, 34, 24, 96, 18, 55pp., maroquin vert, triple filet doré d'encadrement sur les plats, fleurons et lys aux angles, dos à nerfs ornés de caissons de fleurs de lys et roulettes dorées, coupes et bordures décorées, tranches dorées sur marbrure (reliures de l'époque).
"Édition ""digest"" au format in-12 parue l'année de l'originale in-4: le titre mentionne que celle-ci avait été présentée au Roi par l'auteur, mais omet de préciser que cette politesse lui avait valu d'être sur le champ embastillé! Le diacre François de Pâris (1690-1727) n'avait que 39 ans lorsqu'il mourut et fut enterré dans le cimetière de Saint-Médard. La réputation que lui avaient acquise sa charité ardente et ses privations austères fut exploitée par les Jansénistes qui répandirent le bruit que des miracles s'étaient opérés sur sa tombe. L'on vit rapidement affluer une multitude qui baisait jusqu'à la poussière de sa sépulture. Aux prétendues guérisons miraculeuses succédèrent des convulsions hystériques et des transports prophétiques. Le parlementaire Carré de Montgeron était du nombre des sectateurs. Dès sa conversion sur le tombeau de Pâris, il se mit en tête de réunir toutes les pièces qu'il put pour démontrer que le diacre était thaumaturge. C'est le 29 juillet 1737 qu'il alla offrir au roi le premier volume de son ouvrage. Une lettre de cachet l'expédia aussitôt à la Bastille et il ne devait plus connaître la liberté jusqu'à sa mort en 1754 à la citadelle de Valence. Les illustrations reprennent en réduction et en les inversant, les gravures originales de l'édition in-4 interprétant des compositions de Jean Restout. Cet ensemble réunit ainsi un portrait du ""Bienheureux"" diacre François de Pâris en prière dans son intérieur, une représentation de la conversion de Montgeron sur la tombe du thaumaturge au cimetière de Saint-Médard, tirée de la grande planche dépliante de l'édition in-4 rassemblant malades et dévots, et 9 paires de planches, numérotées 1 à 18, présentant les miraculés avant et après leur guérison. Contrairement aux 20 estampes précédentes, le frontispice, ici placé face à l'épître au roi, ne reprend pas une taille-douce de l'édition originale. Il s'agit d'une adaptation simplifiée à partir d'une composition due à Charles-Nicolas Cochin fils et gravée par son père mettant en scène Montgeron un genou à terre devant le roi pour lui présenter son livre. La planche originale de Cochin, décrite par Jombert (Catalogue de l'Œuvre de Ch. Nic. Cochin Fils, Paris, 1770, n° 71) comportait au registre inférieur non pas un cartouche explicatif comme ici mais la représentation de la conversion du magistrat et de son arrestation. Bel exemplaire en maroquin de l'époque, condition rare pour ce type d'ouvrage. Dos passés. Portrait gravé du diacre Pâris réenmargé dans sa partie inférieure ; marge inférieure du frontispice un peu plus courte. Dorbon, Bibliotheca esoterica, 630. - H. Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 733, pour l'originale in-4."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
1737, 1 volume in-4 de 195x265 mm environ, (1) f., 1 frontispice (un portrait du diacre de Paris, à genoux en prière), xxij pages (epistre), une grande planche dépliante représentant le miracle de conversion opéré sur l'auteur le 7 septembre 1731), 36-64-38-84-46-56-34-83-65-63-34-47-24-40-18-13-12-33-23-20 pages (1) f., avec 18 belles planches gravées par Yver, plein veau marbré brun, dos à 5 nerfs portant titres et tomaison dorés, orné de caissons à riches motifs dorés, coupes dorées, gardes marbrées, tranches rouges. Edition originale de ce très ouvrage (Cf Caillet, tome I page 300-301). Des rousseurs et pages brunies, rares défauts de marge, quelques erreurs de numérotation sans manque de page, coins émoussés, coiffes arasées, griffures et petites épidermures sur les plats, planches légèrement salies sur les bordures (légèrement débordantes).
Louis Basile Carré de Montgeron est un écrivain et magistrat français né à Paris en 1686 et mort en 1754 à Valence. Il est surtout connu pour avoir été un défenseur du jansénisme et des Convulsionnaires.Carré de Montgeron est incarcéré par lettre de cachet à la Bastille. Il restera incarcéré pour le reste de sa vie, malgré des protestations de ses confrères. L'intégralité de la première édition de son ouvrage, soit 5 000 exemplaires, est brûlée dans les fossés de la Bastille. Mais une autre édition est immédiatement diffusée à partir d'Utrecht, à très bas prix, puisqu'il avait pris ses précautions auparavant.Il peut tout de même continuer son uvre et fait publier à l'étranger les deuxième et troisième volumes de la Vérité des miracles, en 1741 et 1747. Il meurt en 1754 à Valence, après dix-sept ans de captivité, et est enterré dans le cimetière des pauvres. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.