‎GUERET (Gabriel)‎
‎Le Parnasse reformé. Nouvelle édition. Reveüe, corrigée & augmentée. Paris, Thomas Jolly, 1671. [A la suite] : La Guerre des auteurs anciens et modernes. Paris, Théodore Girard, 1671. [A la suite] : La Carte de la Cour.‎

‎Paris, Pierre Trabouillet, 1663. 3 ouvrages en 1 vol. in-12, veau brun, dos à nerfs orné de caissons dorés, tranches jaspées. Reliure de l'époque restaurée. Ex-libris d'Yves Giraud sur la garde. Bon exemplaire. (3) ff., 158 pp., (1) f., (1) f. blanc ; (4) ff., 225 pp., (2) pp.; (6) ff., 95 pp., (1) p. Mouillures, galeries de vers dans la marge inf.‎

Reference : 17031

‎Editions originales de La Guerre des auteurs et de La Carte de la Cour. Le Parnasse réformé (publié pour la première fois en 1668) et La Guerre des auteurs anciens et modernes forment les deux volets d'un diptyque consacré à la querelle des anciens et des modernes. Guéret présente habillement cette querelle sous la forme d'une fiction onirique dans laquelle les Anciens se plaignent d'avoir été mal traduits et où les modernes se disputent entre eux. L'auteur, à travers une critique parfois caustique mais nuancée, démontre que certains modernes peuvent rivaliser sans aucun doute avec leurs aînés de l'Antiquité mais que le critère essentiel pour départager les oeuvres doit être le goût et non l'école à laquelle on peut les rattacher. Ces deux ouvrages constituent deux pièces majeures de la querelle des anciens et des modernes et sont, qui plus est, rédigés d'une manière fort divertissante. Edition originale très rare de La Carte de la Cour, petit ouvrage du courant précieux qui est un "petit roman satirique fort spirituel, composé à l'imitation de la Carte du Tendre de Mlle de Scudéry. On y voit figurer les principaux seigneurs et les principales dames de la cour de France, sous des noms supposés, dont la clef est imprimée sur les marges du livre même" (Drujon). Gabriel Guéret (1641-1688) était secrétaire de la petite académie de l'abbé d'Aubignac que ses amis avaient appelée Académie des belles-lettres (et ses ennemis, Académie des allégories) qu'il avait fondée en 1654 par dépit de ne pas avoir été admis à l'Académie Française. L'abbé d'Aubignac disputait à Mlle de Scudéry l'antériorité de la carte du Tendre (intitulée par lui Carte du royaume de Coquetterie). Lever, 97; Drujon, 170; Cioranescu, 34184, 34187; Berès, Cat. 69 (XVIIe s.), n°202.‎