Marseille, Les Bibliophiles de Provence, 1979 in-4 en feuilles (27 X 34,5 cm) couverture rempliée décorée du titre sur le premier plat, chemise à dos noir avec titre et nom de l'auteur à l'or, étui. 103 pp.
Reference : 22405
6 gravures en couleurs à l'aquatinte hors texte de Johnny Friedlaender. Tirage limité à 170 exemplaires. 1/ 140 numérotés sur vélin pur chiffon d'Arches, réservés aux membres de la société, signé par l'artiste.
Librairie Jeanne Laffitte
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La Vogue | Paris n° 1 à 12 (11 avril - 12-19 juillet 1886) | 12 x 18.7 cm | Broché
Ensemble complet du premier trimestre publié (11 avril12-19 juillet 1886) de la revue symboliste La Vogue, plus importante revue littéraire de la fin du XIXe siècle qui contient la première impression des Illuminations de Rimbaud. Les n° 1 à 12 parus régulièrement chaque semaine ont été rassemblés sous une couverture trimestrielle et mis en vente en septembre 1886. Il na pas été tiré de grands papiers du premier trimestre de cette revue au tirage très confidentiel. Exemplaire tel que paru, dos restauré, manques angulaires et marginaux habilement comblés. Notre exemplaire est présenté sous chemise-étui en demi-maroquin gris, dos lisse, plats de papier marbré, contreplats de papier à la cuve, étui bordé de maroquin gris, plats de papier marbré, ensemble signé Boichot. Nombreuses contributions dont celles de Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Auguste Villiers de LIsle Adam, Charles Morice, Paul Adam, René Ghil, Jules Laforgue, Léo dOrfer, Stendhal, Charles Henry, Stuart Merrill (traduit par Mallarmé), Édouard Dujardin, Joris-Karl Huysmans, Félix Fénéon, Paul Bourget, Walt Whitman, Teodor de Wyzewa, Fedor Dostoïevski, Charles Vignier, Jacques Casanova de Seingalt. Toute première parution des Illuminations rimbaldiennes, dans cette revue qui fut le refuge des poètes maudits, et fit découvrir Walt Whitman aux lecteurs français. * «?En 1886 [Rimbaud] était publié dans La Vogue. Le titre de la revue était une garantie de succès temporaire. Le sien fut durable, car les llluminations, ainsi révélées [] dépassaient infiniment les colifichets à la mode et allaient à lessentiel?» (Pierre Brunel, Arthur Rimbaud, ou Léclatant désastre, Champ Vallon 2018). La revue a en effet révélé Rimbaud au public en éditant, sous légide de Verlaine, lintégralité du poème Les premières communions dans son premier numéro, et surtout Les Illuminations dans les numéros 5 à 9 du périodique, où se mêlent également onze poèmes en vers datant de 1872. On y trouve également les deux premières strophes de son troublant poème Le Cur volé, ainsi que Tête de faune. La revue a en effet révélé Rimbaud au public en éditant, sous légide de Verlaine, lintégralité du poème Les premières communions dans son premier numéro, et surtout Les Illuminations dans les numéros 5 à 9 du périodique, où se mêlent également onze poèmes en vers datant de 1872. On y trouve également les deux premières strophes de son troublant poème Le Cur volé, ainsi que Tête de faune. Les poèmes des Illuminations connurent cette première impression au terme de multiples péripéties?: les manuscrits, confiés à Verlaine lors de son ultime entrevue avec Rimbaud, passèrent de main en main avant de paraître en feuilletons à partir du 13 mai 1886 par le directeur de La Vogue Léo dOrfer et son rédacteur en chef Gustave Kahn, un symboliste de la première heure. Après une querelle avec ce dernier, dOrfer quitta le journal et emporta avec lui les manuscrits des cinq derniers poèmes des Illuminations, finalement publiés posthumement en 1895 chez Vanier. Verlaine procura des manuscrits pour La Vogue tout en faisant le deuil de cet époux infernal et poète de génie, qui avait définitivement tourné le dos à lécriture. Comme le remarque Alain Bardel, «?À partir du 7 juin, le nom de Rimbaud [mal orthographié, Raimbaud p.233] est précédé de la mention feu sur le sommaire de La Vogue. Le bruit de la mort du poète a en effet couru dans Paris. En réalité, Rimbaud se trouve à Tadjourah en train de préparer sa caravane, chargée des fusils quil compte vendre à bon prix à Ménélik II, roi de Choa.?» Dans le onzième numéro, il est même qualifié d«?équivoque et glorieux défunt?» par les admirateurs de son uvre, qui ignoraient tout de ses activités en Abyssinie. Kahn poursuit la publication dans La Vogue des lluminations, qui sacheva dans le numéro 9 du 21-27 juin 1886. Selon Michel Murat, lédition originale des Illuminations quelques mois plus tard doit beaucoup à cette pré-originale de La Vog
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Librairie Léon Vanier Broché 1892 RARE EDITION ORIGINALE DE LA PREMIERE EDITION COLLECTIVE DES ILLUMINATIONS ET D'UNE SAISON EN ENFER ; In-12 (12 x 19 cm), broché, 151 pages, partiellement coupé, édition originale peu commune de la première édition collective des Illuminations et Une saison en enfer, préfacé par Paul Verlaine (reprise de la première édition des Illuminations) et publié quelques semaines après la mort de Rimbaud le 10 novembre 1891, truffé de nombreuses coupures de catalogues recensant différentes éditions (relié notamment) de cette première édition collective et d'un échange entre les poètes Gérard Macé et Jacques Réda à propos des Illuminations; plats présentant de légères déchirures et de petits manques en queue et en tête, dos comportant une craquelure tout le long, intérieur frais et bon état par ailleurs. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Paris, Publications de la Vogue, 1886. In-8 (223 x 137 mm), 103 pp. Maroquin janséniste rouge, dos à nerfs, auteur, titre et date en pied dorés, sextuple filet doré sur les chasses, tranches dorées, couvertures conservées, étui bordé (Huser).
Précieuse édition originale. Un des 170 exemplaires sur Hollande. “Les poèmes en prose des Illuminations ont suscité de multiples interprétations, la date exacte de leur composition reste encore une énigme. La signification même du titre, qui ne figure pas dans le manuscrit, est sujette à controverse. Longtemps, on a cru qu’Une saison en enfer, publiée en octobre 1873, marquait le renoncement à la littérature de Rimbaud, tout juste âgé de dix-neuf ans. Or il semble que le manuscrit des Illuminations aurait été achevé en 1874 et que Rimbaud, désireux de le faire éditer, l’aurait remis à Verlaine au début de l’année 1875. Les feuillets changèrent de mains et c’est seulement en 1886, grâce à l’acharnement de Gustave Kahn, le directeur de La Vogue, qu’ils furent publiés dans cette revue puis en plaquette, précédés d’une notice de Verlaine, après avoir été classés “dans une espèce d’ordre” par Félix Fénéon. Rimbaud, alors à Tadjoura en Somalie où il préparait une expédition pour livrer des armes au roi du Choa, était désormais loin de toute préoccupation littéraire et ignora tout de la publication.” (notice du manuscrit autographe des Illuminations sur Gallica). La belle et importante notice de Paul Verlaine fut par la suite réimprimée avec des modifications pour finalement disparaître. Toute l'admiration de Verlaine s'y manifeste : “De la joie évidente d'être un grand poète, tels paysages féeriques, d'adorables vagues amours esquissées et la plus haute ambition (arrivée) de style : tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l'ouvrage ci-après […] À seize ans, il avait écrit les plus beaux vers du monde […] il a maintenant dans les trente-deux ans, et voyage en Asie où il s'occupe de travaux d'art.” Parfait exemplaire en maroquin de Huser. Excellent praticien, Georges Huser (1879-1961) exerça à Paris de 1903 à 1955. Galantaris, n° 281. Vicaire, VI, p. 1134. Halpertin, Félix Fénéon, Art et anarchisme dans le Paris fin de siècle, Gallimard, 1991.
Bel exemplaire provenant de la bibliothèque Charles Hayoit. Paris, La Vogue, 1886. Grand in-8 de 103 pp. Relié en maroquin rouge décoré, plats ornés d’encadrements de filets dorés avec fleurons d’angles, dos à nerfs orné de fleurons dorés, encadrements intérieurs de filets dorés, doublures et gardes de soie moirée rose, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins, couvertures rouge saumon imprimées conservées. Reliure dans le genre de Huser, mais non signée. 221 x 137 mm.
« Édition originale très rare et très recherchée » (Clouzot, p. 135). Vicaire, 1134-1135. Elle ne fut tirée qu’à 200 exemplaires dont 30 sur papier du Japon. Exemplaire n°146, un des 170 sur Hollande. Les poèmes en prose de Rimbaud avaient été publiés une première fois dans les numéros de mai-juin 1886 de la revue La vogue avant d’être réunis dans cette plaquette en octobre 1886. «Le manuscrit autographe compte au total 44 illuminations; le musicien Charles de Sivry, beau-frère de Verlaine, le conserva jusqu’en 1886, puis le confia à Louis le Cardonnel qui le fit remettre à Gustave Kahn alors directeur de La Vogue.» (Dictionnaire des Œuvres). Gustave Kahn le publia avec les erreurs que l’on sait. Cette édition, certes fautive mais éperdument attachante, donne aussi les poèmes de Rimbaud écrits en 1872, ceux du «dégagement rêvé». En 1887, le critique et écrivain Félix Fénéon en souligna l'importance dans Le Symboliste, disant que ce texte était « en dehors de toute littérature et sans doute au-dessus ». La notice de Verlaine, en tête du volume, exprime son admiration : «A seize ans il avait écrit les plus beaux vers du monde (...). Il a maintenant dans les trente-deux ans, et voyage en Asie ou il s'occupe de travaux d'art. (...) On l'a dit mort plusieurs fois. » «Synthèse de l’œuvre rimbaldienne, ‘Les Illuminations’ ont ouvert de nouveaux horizons à la littérature, paraissant même frayer et épuiser d’avance les voies qu’elles impliquent. La ferveur de ce poète de dix-huit ans ressemble à celle d’un chercheur d’or trouvant la «veine» qui le sacre et justifie son existence; et ce qui frappe dans cette œuvre, tout à la gloire de l’adolescence, c’est sa fulgurance et son intensité». (Dictionnaire des Œuvres). Bel exemplaire provenant de la bibliothèque Charles Hayoit.
s. n. | s. l. s. d. [1907] | 12.7 x 18.7 cm | Une feuille
Encre originale aux teintes magenta, brune, verte et bleue titrée et signée «?Moscou / LD?» par Léon Deubel, réalisée au verso dune page de son recueil La Lumière natale. Superbe klecksographie aux encres multicolores signée par le poète maudit Léon Deubel, inspirée par les Illuminations dArthur Rimbaud. Ce pliage précurseur de Rorschach fut réalisé à laide de technique de pliage chère à Victor Hugo. * Deubel se lance dans les klecksographies quelques années avant de se donner la mort dans la Marne, en 1913. Menant une vie de bohème à Paris avec son grand ami Louis Pergaud, les deux écrivains se livrent aux jeux de limaginaire sous légide de Jean-Paul Laffitte, un jeune peintre animalier que Deubel avait connu à Lille et avec lequel les deux camarades restèrent très liés. La méthode employée pour ces dessins consistait à tracer dune écriture ample le nom ou les initiales dune ville, dun écrivain ou dun homme de lart à laide de lencre de plusieurs couleurs. Avant séchage, la feuille était pliée donnant une figure pour laquelle les auteurs cherchaient à déterminer la relation avec le nom de départ. Ce procédé fondé sur limaginaire et linterprétation visuelle a conquis les affinités rimbaldiennes de Deubel, qui emprunte le titre de son fameux recueil Les Illuminations pour regrouper cet ensemble de dessins quil destinait à la publication. Le poète qui «?souffrait énormément de son obscurité?» (Edgar Varèse) sest appliqué ici à couvrir la page dune explosion de couleurs vives. Il réalise cette uvre sur une des pages de son recueil Lumière natale, dont il avait déjà brûlé une bonne partie des exemplaires «?pour se réchauffer?» (Jean-Jacques Bedu, Bohèmes en prose). La société des amis de Louis Pergaud (n° 40, 2004) nous apprend que ces «?enluminures créées collectivement à lencre de chine de différentes couleurs?» avaient été retrouvées dans une malle de Deubel après son décès, ayant miraculeusement échappé à la destruction?: avant sa noyade, le poète avait brûlé ses manuscrits et ses maigres effets personnels. Rare impression visuelle qui a survécu à lautodafé des uvres de Deubel, cet «?artiste à la destinée mauvaise?» (Léon Bocquet). - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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