Montréal & New-York, Louis Carrier & cie, Les Éditions du Mercure, 1928. 17 cm, 78,(2)p. Broché. Couverture défraîchie et pages effrangées, sans perte de texte.
Reference : 1281
Librairie Le Chercheur de Trésors (LILA/ILAB)
Mme Hélène Piché
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A Paris, de l'Imprimerie de P. Didot l'aîné, An Ve de la République,, 1796. In-8 de (4)-157 pp. 5 pp. de musique notée, basane racinée, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, filet et frise dorés d'encadrement sur les plats, non rogné (reliure moderne à l'imitation).
Édition originale de La Marseillaise imprimée dans le recueil Essais en vers et en prose de Rouget de Lisle sous le titre « Le Chant des Combats, vulgairement L’Hymne des Marseillois. Aux Mânes de Sylvain Bailly, premier maire de Paris ».C'est ici le premier état du célèbre chant comprenant six quatrains, tel qu'il a été écrit et composé par le capitaine Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836) à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 (8 au 9 thermidor an II) - institué hymne national en 1795 par le décret du 26 messidor an III. « Publié d'abord à Strasbourg, ce chant se répandit très vite par voie orale, mais aussi par les nombreuses copies que l'on en fit et les éditions qu'en donnèrent les journaux du temps. De là sans doute, dès les origines, l'existence de versions sensiblement différentes les unes des autres. En tout cas, ce Chant de guerre pour l'Armée du Rhin, appelé aussi alors Hymne à la Liberté ou Hymne à la République, devint vite populaire dans toutes les armées républicaines. Le chant de Rouget de Lisle devint alors l'Hymne des Marseillais puis, plus simplement, La Marseillaise : c'est le peuple de Paris qui lui donna son titre définitif. » (En français dans le texte, 189).L'exemplaire est truffé de cinq gravures dont une reliée en frontispice (La Liberté de la Presse gravée par N. Thomas d'après Bornet), une deuxième non signée en regard de La Marseillaise légendée Liberté, Liberté chérie, combats avec tes défenseurs ; enfin une jolie figure gravée par Gaucher d’après Lebarbier, une illustration sans titre et la dernière gravée par Simonet d'après Moreau le jeune. A la fin : « Chant de l’Hymne à l’Espérance. Gravé par Richomme », titre et 5 pages de paroles et musiques gravées. Exceptionnel exemplaire enrichi d'un billet autographe de Rouget de Lisle provenant de la collection du docteur Lucien Graux daté « Paris, 23 Messidor an 5 » (11 juillet 1797). Rouget de Lisle recopie en guise de certificat de moralité une attestation proposant la résolution d'une plainte en diffamation portée par lui contre les Frères Michaud, propriétaires du journal royaliste La Quotidienne dans laquelle l'auteur de La Marseillaise avait été accusé de liaison avec les Jacobins :Trompé par de fausses apparences sur la nature et les suites de l'altercation qui a eu lieu entre Mr. Rouget de Lisle et Mr Michaud cadet, frère du rédacteur de la Quotidienne ; désabusé par une exposition des faits précise et circonstanciée, je m'empresse de reconnaître que Mr Rouget de Lisle est un brave et galant homme, dont toute la conduite dans cette affaire a été marquée au coin d'une juste sensibilité et de la loyauté la plus intacte et je l'autorise à faire de ma déclaration tel usage qu'il jugera convenable.« Rouget de Lisle a-t-il fini par retirer sa plainte, comme l'ont écrit ses anciens biographes ? Peut-être, mais, s'il le fit, c'est parce qu'il avait obtenu gain de cause. Le docteur L. Graux possède une lettre inédite que le troubadour obligea Michaud à lui écrire. C'est, en une douzaine de lignes, la rétractation la plus formelle qu'il soit possible d'exiger : regrets, excuses, affirmation que cette polémique ne saurait porter atteinte à l'honneur du plaignant, en somme l'aplatissement complet de la part d'un homme qui a été «broyé de soufflets» et qui doit encore se déclarer content. C'est donc parce que son honneur était satisfait et non, comme on l'a dit, parce qu'il était privé de la protection de Hoche, qu'il avait renoncé au duel puis à la réparation judiciaire. » (Maurice de La Fuye et Émile Guéret, Rouget de Lisle inconnu, Paris, Hacahette 1943, pp. 182-3). Cette pièce sans marque de provenance ne figure pas au catalogue de la vente du 18 juin 1958 de la bibliothèque du docteur Lucien Graux qui présente d'autres autographes de Rouget de Lisle.Note manuscrite à l'encre du temps au recto de la première garde : « Rare ; recherché pour la marseillaise et autres chansons patriotiques. 4 fig. ajoutées. » ; ex-libris gravé « Roger Aloy ».
De l'Imprimerie de P. Didot l'aîné | Paris An V de la République, 1796 | 11 x 18.50 cm | relié
Un des très rares exemplaires enrichi d'un envoi autographe - on en recense moins d'une dizaine - de cette édition originale, comportant la Marseillaise. Edition originale illustrée d'une gravure hors-texte gravée par Charles-Etienne Gaucher d'après Jean-Jacques Le Barbier et de 4 pages de partition gravée en fin de volume. La Marseillaise y figure dans sa véritable édition originale, ayant fait l'objet d'une pré-publication dans L'Almanach des Musesen 1793 et sous forme de feuillets libres. Reliure en demi-basane d'époque, dos lisse orné de caissons, de fleurons et de dentelles dorés, pièce de titre maroquin rouge, plats de cartonnage noir. Plusieurs ex-libris manuscrits ou encollés sur le contreplat et les gardes.Dos restauré, quelques rousseurs. Les deux dernières lettres du nom du dédicataire ont été rognées à la reliure. L'ouvrage est enrichi sur la page de faux-titre d'un exceptionnel envoi autographe de Rouget de L'Isle à un autre artiste de la Révolution:« M de La Chabeaussiè[re] / de la part de l'auteur ». Rouget de Lisle et Poisson de la Chabeaussière, le destinataire de l'envoi, ont tous deux incarné la ferveur révolutionnaire et marqué l'Histoire républicaine par leur plume. La Marseillaisefigure dans l'ouvrage parmi d'autres poèmes et chants. Cette première édition livre le célèbre chant dans son état originel : il comporte six quatrains, tel qu'il a été écrit par le capitaine Rouget de l'Isle pour l'armée du Rhin en avril 1792, puis institué hymne national en 1795 par le décret du 26 messidor an III. Paroliers et hommes de lettres, Rouget de l'Isle et la Chabeaussière furent les serviteurs zélés de la Révolution mais aussi les victimes de ses excès. A l'écriture de cette dédicace, en l'an V de la République, les deux hommes sont au faîte de leur gloire. L'un est l'auteur de l'hymne national qui fait vibrer la France révolutionnaire, et l'autre du catéchisme républicain le plus diffusé sous la Révolution. En effet, la Chabeaussière compose lui aussi une uvre majeure de l'héritage révolutionnaire : un Catéchisme républicain, philosophique et moral, réédité 82 fois jusqu'à la IIIe République, et qui l'a promu à la Commission exécutive de l'instruction publique. Comme Rouget de L'Isle, il a connu le succès en tant que parolier et librettiste, notamment pour les opéras comiques de Nicolas Delayrac. L'histoire de La Marseillaise rencontre dès sa création celle de La Chabeaussière et du compositeur Delayrac, dont l'air offre une certaine ressemblance avec le drame héroïque de Delayrac intitulé Sargines ou l'Élève de l'amour. Ni la Chabeaussière, ni Rouget de l'Isle malgré la célébrité de sa Marseillaise n'échappèrent cependant aux affres de la Terreur. Déclarés «suspects» , ils furent incarcérés en 1793 respectivement à la prison des Madelonettes et de Saint-Germain-en-Laye. Au sortir de ces heures sombres, les deux hommes mènent une existence paisible et continuent de collaborer activement à l'Almanach des Muses, qui publia La Marseillaise pour la première fois en volume. A la mort de la Chabeaussière en 1820, l'exemplaire connaît une histoire des plus romanesques. Il porte toujours l'inscription de son second propriétaire, Edouard Gendron: « Ce livre a été acheté en 1821 - à un carrefour près la place de l'école de médecine, parmi un tas de ferraille». Première publication par son compositeur du plus célèbre des symboles de la République française :La Marseillaise. Saprécieuse dédicace réunit des poètes révolutionnaires aux destins croisés, dont les écrits laissèrent leur immortelle empreinte dans l'histoire de France. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
De l'Imprimerie de P. Didot l'aîné | Paris An V de la République, 1796 | 11 x 18.50 cm | broché
Édition originale de ce recueil. Exemplaire unique dans lequel les feuillets 57-59 contenant la Marseillaise ont été remplacés par le livret original de l'hymne révolutionnaire. Ces deux feuillets gravés - intitulés Chanson des Marseillois, chantée sur l'emplacement de la Bastille à l'adresse de Frere, passage du saumon (s. d. mais avant octobre 1792) - constituent la toute première impression de l'hymne qui avait été diffusée en feuillets libres pour pouvoir être appris de tous. Précieux envoi autographe signé de Rouget de l'Isle à Madame de Gordon en tête de la page de titre. Notre exemplaire est en outre truffé, monté sur un feuillet blanc et en regard de la page de titre, d'un portrait original dessiné au crayon de l'auteur de profil et, en fin de volume, du Chant des industriels (1821). Une figure avant la lettre et 5 pages de musique gravée. Reliure postérieure en plein veau Lavallière, dos à cinq nerfs orné, date dorée en queue, triple filet doré en encadrement des plats, gardes et contreplats de papier peigné, dentelle dorée en encadrement des contreplats. Reliure signée Koehler en pied du dos. Exemplaire non rogné. On trouve les six quatrains tels qu'ils furent écrits le capitaine Rouget de l'Isle pour l'armée du Rhin en avril 1792, à la suite de la déclaration de guerre contre l'empire d'Autriche. Un an avant cette première publication en volume, le régime de la Convention l'adopta comme hymne national de la République française et en fit l'emblème de la résistance révolutionnaire. Officiellement réinstaurée sous la IIIe République, elle figure aujourd'hui dans la Constitution française au même titre que le drapeau tricolore. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Édition originale avec envoi autographe de Rouget de Lisle « au citoyen Bennezek ». Bel exemplaire, des bibliothèques Pixérecourt et docteur Lucien Graux. A Paris, de l'Imprimerie de P. Didot l’aïné, 1796. In-8 de (2) ff., 157 pp., 5 pages de partitions gravées, 1 gravure hors texte.Veau blond raciné, petite guirlande dorée en encadrement, dos lisse finement orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches jaspées. Reliure de ['époque. 190 x 109 mm.
Edition originale du premier livre de Rouget de Lisle présentant les couplets de la Marseillaise. Elle fut composée tant pour les paroles que pour la musique, dans la nuit du 24 au 25 avril 1792, à Strasbourg, chez le maire de la grande cité alsacienne, Dietrich, par Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836), simple capitaine du génie, originaire du Jura. Entonné le 22 juin de la même année, à Marseille, par un étudiant en médecine de Montpellier, François Mireur, lors du banquet qui réunissait les volontaires du bataillon marseillais qui se préparait à partir pour la défense du pays, ceux-ci, enthousiasmés, l'adoptèrent comme chant de ralliement. De ville en ville, partout où ils passaient, les Marseillais le chantèrent, avec passion. La Marseillaise paraît ici pour la première fois dans un volume entièrement dû à Rouget de Lisle et portant son nom. Elle y est en six stances, telle qu’il la composa. Titre : « Le Chant des Combats, vulgairement L’Hymne des Marseillois. Aux Mânes de Sylvain Bailly, premier maire de Paris ». « Le 30 juillet 1792, les 516 hommes composant ce bataillon de Fédérés entrèrent dans Paris : guidés par Santerre « ils débouchèrent sur la place de la Bastille, tambours battant, drapeau tricolore déployé, à une allure martiale, chantant l'hymne, encore inconnu à Paris, de l'armée du Rhin » (Ph. Sagnac, la Révolution, 1789-1792, « Histoire de France contemporaine », de Lavisse). « Les larmes, dit encore le Père Duchesne d'Hébert, coulaient de tous les yeux ; l'air retentissait des cris de : Vive la Nation / Vive la liberté ! » Dès lors, l'hymne reçut le nom de Chanson des Marseillais, puis, par abréviation, de Marseillaise. Chanté le 10 août de la même année, toujours par les bataillons marseillais, lorsqu'ils envahirent les Tuileries, adopté par les soldats de la République, par ces « Volontaires de 92 » ; il est présent sur les champs de bataille. Le 17 octobre, la convention décida d'en faire l'Hymne de la République. Décrété chant national le 26 messidor an III (14 juillet 1795), ce titre lui sera confirmé ; au début de la IIIe République, à la suite d'un débat à la Chambre des Députés, le 14 février 1879. Chant de la patrie envahie, la Marseillaise dit l'amour du foyer, la douceur des campagnes menacées par l'ennemi du dehors ; elle en appelle à la juste vengeance, au courage, à l'héroïsme ; elle proclame la mort plutôt que la honte. Jaillissant spontanément des cœurs, elle fut un signe de ralliement dans la victoire comme dans la défaite. » « Chant révolutionnaire, sorti des entrailles d'un peuple souverain, amoureux de la liberté et de la fraternité, elle sonne l'heure du combat contre toutes les formes de la tyrannie, contre tous les visages de l'oppression. A ce titre, elle fut chantée dans toute l'Europe par les troupes révolutionnaires à l'assaut de la monarchie et de l'ancien régime, en ce sens, elle est, comme l'a dit Michelet, « un chant éternel ajouté à la voix des nations. » Ce recueil contient en outre en prose Adélaïde de Monville, avec une jolie figure gravée par Gaucher d’après Lebarbier, en premier tirage. A la fin : « Chant de l’Hymne à l’Espérance. Gravé par Richomme », soit ce titre et 5 pages de paroles et musiques gravées. Précieux exemplaire imprimé sur beau papier vélin, conservé dans sa reliure de l’époque, l'un des rares contenant un envoi autographié signé de Rouget de Lisle sur le titre « J. Rouget de Lisle au citoyen Bennezek ». Des bibliothèques Guilbert de Pixérecourt (Crozet, 1838, n°705 du catalogue) et du docteur Lucien Graux avec ex-libris (n°155 du catalogue de la vente du 18 juin 1958).
Paris, Editions de la Pensée Moderne, 1964. 12 x 19, 288 pp., broché, bon état.
Etude et analyse par Pierre-François Benoist.