Paris, Presses universitaires de france , 1959; in-12, 128 pp., br.
Reference : 202206497
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Elle est quasi introuvable en pleine reliure de l’époque. Paris, Didot l’aîné, 1814. In-8 de 468 pp., qq. piqûres. Plein veau brun granité, roulette dorée autour des plats, dos lisse orné, pièces de titre de maroquin vert, filet or sur les coupes, tranches jaspées. Elégante reliure pleine de l’époque. 198 x 125 mm.
Edition originale rare du premier ouvrage publié par Stendhal. Fort rare, elle est quasi introuvable en pleine reliure de l’époque. Carteret ne cite que deux exemplaires, tous deux en demi-reliure du temps. Carteret, II, 343-344; Clouzot, 256; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, III, 450-451. Ouvrage «très rare» (Clouzot). «Ces lettres de l’Italien Joseph Carpani, paraissant ici en partie traduites, en partie arrangées avec additions originales, sous le nom du premier pseudonyme de Henri Beyle, donnèrent lieu à des réclamations énergiques de leur auteur; l’ouvrage reparut trois années après sous le titre suivant: ‘Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, par Stendhal’. Ces deux ouvrages sont d’une grande rareté» (Carteret). «Cette œuvre parut sous le pseudonyme de Louis-Alexandre-César Bombet. Se laissant aller à un bavardage sur les sources qu'il a utilisées pour son premier livre, l'auteur ne cache pas qu'à son sens le brillant de ses descriptions et l'intelligence avec laquelle est exposée sa pensée doivent lui assurer le succès. Dans l'ensemble, avec ses emprunts désinvoltes aux Haydine de Giuseppe Carpani, aux œuvres allemandes sur Mozart et à différentes sources italiennes en ce qui concerne Métastase, l'œuvre ne fait qu'asseoir davantage la grande passion que Stendhal avait pour l’Italie, pour ses artistes et pour sa civilisation. La musique de Haydn et de Mozart, le mélodrame de Métastase sont, à ses yeux, la revanche de la nature triomphant des préjugés; ils exaltent la joie de vivre, d’aimer, de créer au-delà de ces aventures quotidiennes, toujours en deçà de ce qu'espère une âme bien née. Le livre acquit une renommée assez équivoque que confirmait du reste l'absence de préjugés de son auteur. Carpani informé du plagiat adressa deux lettres de protestation à Bombet, lettres timbrées de Vienne et d’ailleurs. Stendhal, continuant à soutenir la fiction, chercha à se défendre dans une lettre en donnant des raisons variées, plus ou moins discutables, mais qui affirment à juste titre l'originalité du livre en ce qui concerne les digressions faites sur la valeur de l'art et sur sa fonction dans la société et dans la manière de conter des anecdotes. Stendhal est l'un des nombreux pseudonymes, le plus connu, de Henri Beyle qui, tour à tour officier de dragons, auditeur au Conseil d'État, intendant, termina sa vie consul à Civita-Vecchia. Sa patrie d'élection fut l'Italie où il séjourna de nombreuses années et qu'il chérissait au point de rédiger ainsi son inscription tombale : «Arrigo Beyle, milanese». La grande passion de son esprit fut l'idéologie, que Destutt de Tracy avait mise en honneur, au temps de sa jeunesse. L'idéologie était, suivant Stendhal, la science suprême de la vie. Grâce à l'idéologie, écrivait-il, avec neuf livres d'argent et une heure par jour pendant six mois, nous pouvons raisonner aussi juste que ces grands hommes (Annibal, César, etc.) et il ne nous manque plus que leur expérience et leurs passions pour les égaler. Ce genre de roman que Stendhal a créé, nous dit Paul Bourget, est un type de roman à sa ressemblance et sans analogue, analytique et ardent comme lui-même, subtilement idéologique et intensément sensitif.» « ... Cette technique procède si directement de la personne même de Beyle, de sa dualité irréductible, qu'elle est demeurée inimitable et en fait inimitée.... Cette solitude de Beyle en tant qu'artiste est d'autant plus frappante qu'il existe une tradition stendhalienne et qui va s'élargissant depuis cette date de 1880 à laquelle le romancier du Rouge et le Noir avait donné rendez-vous à la gloire. «Stendhal, comme Balzac, compte d'innombrables dévots», mais il semble, comme l'écrivait Anatole France, que, lorsqu'on lit Beyle, c'est Beyle que 1'on cherche, et qu'on préfère l'homme qu'il fut aux plus belles inventions qu’il a laissées.» Remarquable exemplaire, pur et non lavé, conservé dans sa belle et pleine reliure de l’époque.
Exemplaire dans une condition exceptionnelle, en pleine reliure à la cathédrale. Elle est sortie de l’atelier d’Edme Vivet, relieur et papetier parisien. Paris, Delaunay, 1826. 2 volumes in-8 de I/ (2) ff., 304 pp. ; II/ (2) ff., 348 pp. Veau havane, bordure formée de deux filets noirs et d'une roulette palmée à froid, grande plaque à la cathédrale frappée à froid, dos ornés avec nerfs soulignés d'une roulette dorée, caissons décorés d'une palette à froid, pièces de titre et de tomaison vertes, roulette intérieure à froid, tranches dorées. Reliure à la cathédrale de l’époque signée Ed. Vivet, praticien né à Dresde, actif à Paris entre 1820 et 1850. 200 x 119 mm.
Edition en grande partie originale, augmentée d'un volume, en réalité un nouvel ouvrage, entièrement récrit par Stendhal. « C'est en réalité un ouvrage entièrement nouveau, complètement récrit par Stendhal et augmenté d'un volume ». Le premier texte, fort différent, avait été publié en 1817. « L’édition de 1826 a donc reçu de considérables additions. Stendhal insère des anecdotes nouvelles ou développe celles qu'il n'avait qu'ébauchées ou annoncées, comme les anecdotes de Catalani et de Gina ». (Chuquet, p. 317). Stendhal « officier de cavalerie », « qui a cessé de se considérer comme Français depuis 1814 », y prend le pseudonyme sous lequel il devait devenir célèbre. Le récit s'attache à l'itinéraire fictif d'un voyage que l'auteur aurait fait en 1816 et 1817, de Milan à Bologne, Florence, Rome, Naples, et par la suite de Rome à Florence, Bologne, Ancôme, Padoue, Venise et Milan. En réalité, Beyle vit Padoue et Venise en 1813 et en 1815. En 1826, l’œuvre fut imprimée dans une seconde version entièrement refaite et augmentée du double environ : l'itinéraire y est simplifié, bien qu'il s’y ajoute quelques déviations (par exemple en Calabre), ce qui permet à Stendhal de s'étendre davantage sur les anecdotes et les coutumes. L'Italie de ce temps permettait au jeune auteur de croire qu'il allait au-devant du bonheur : le magnifique développement des arts, la légèreté et tout à la fois le caractère absolu des sentiments, haine ou amour, les habitudes d'une société galante et pleine de vie le rendent intensément attentif au présent et curieux de cette civilisation séculaire. Rome, Naples et Florence lui semblent être les trois villes de l'esprit, pour la liberté des entretiens, l'activité des peintres et des musiciens, et la beauté des femmes. En proie aux transports d'un hédonisme raffiné, Stendhal passe avec ravissement d'un lieu à un autre, des lacs lombards aux rives de l'Arno, et au Vésuve, ne celant point son dédain pour les « âmes sèches » qui ne comprennent pas la beauté de la création artistique et l'agréable vie d'une société qui n'a de compte à rendre qu'à elle-même et qui aspire aux plus hautes destinées. Et c'est dans son éloge de Milan que le livre atteint à une parfaite originalité, sur le plan littéraire. Plus tard, Stendhal devait compléter ce brillant aperçu sur l'Italie au XIXe siècle par ses Promenades dans Rome. Dictionnaire des Œuvres, V, 823. Exemplaire dans une condition exceptionnelle, en pleine reliure à la cathédrale. Elle est sortie de l’atelier d’Edme Vivet, relieur et papetier parisien. Les reliures portant cette signature sont très rares. Cette formule, unique à l’époque, Re[lié] chez Ed[me] Vivet, a amené Paul Culot, Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, p.570, à penser que Vivet n’exerçait pas lui-même le métier de relieur. De la bibliothèque B. Loliée.
Exemplaire conservé dans sa pleine reliure de l’époque signée de Doll, condition des plus rares. Paris, Delaunay et Pelicier, 1817. In-8 de 366 pp., (1) f. d’errata. Plein veau havane, filet noir encadrant les plats, dos lisse avec pièce de titre de maroquin olive, tranches marbrées, charnières légèrement frottées. Reliure de l’époque signée de Doll. 201 x 126 mm.
Édition originale, très rare. C'est dans cet ouvrage qu'apparaît pour la première fois, imprimé sur la page de titre, le pseudonyme "M. de Stendhal". Vicaire, I, 452; Fléty, p. 60. «Rare». Clouzot, 256. «Ouvrage rare et important». Carteret, II, 346. Fruit des divers voyages de l'auteur en Italie, ce livre est le premier ouvrage signé du nom de Stendhal, pseudonyme auquel il devait conférer tant d'éclat (Martineau).Pour la première fois, H. Beyle utilisait le pseudonyme à consonance germanique à l'abri duquel il pouvait, en « hussard de la liberté » multiplier les critiques sur les fâcheuses conséquences du Congrès de Vienne pour le destin de l'Italie (Stendhal et l'Europe, catalogue de l'exposition à la Bibliothèque nationale, 1983, n°162).La préface n'a pas été reproduite dans les éditions postérieures. «Œuvve que Stendhal publia en 1817 ; l’auteur, ‘officier de cavalerie’, ‘qui a cessé de se considérer comme Français depuis 1814’, y prend le pseudonyme sous lequel il devait devenir célèbre. Le récit s’attache à l’itinéraire fictif d’un voyage que l’auteur aurait fait en 1816 et 1817, de Milan à Bologne, Florence, Rome, Naples, et par la suite de Rome à Florence, Bologne, Ancône, Padoue, Venise et Milan. En réalité, Beyle vit Padoue et Venise en 1813 et en 1815… L’Italie de ce temps permettait au jeune auteur de croire qu’il allait au-devant du bonheur : le magnifique développement des arts, la légèreté et tout à la fois le caractère absolu des sentiments, haine ou amour, les habitudes d’une société galante et pleine de vie le rendent intensément attentif au présent et curieux de cette civilisation séculaire. Rome, Naples et Florence lui semblent être les trois villes de l’esprit, pour la liberté des entretiens, l’activité des peintres et des musiciens, et la beauté des femmes. En proie aux transports d’un hédonisme raffiné, Stendhal passe avec ravissement d’un lieu à un autre, des lacs lombards aux rives de l’Arno, et au Vésuve, ne celant point son dédain pour les ‘âmes sèches’ qui ne comprennent pas la beauté de la création artistique et l’agréable vie d’une société qui n’a de compte à rendre qu’à elle-même et qui aspire aux plus hautes destinées. Et c’est dans son éloge de Milan que le livre atteint à une parfaite originalité, sur le plan littéraire. Plus tard, Stendhal devait compléter ce brillant aperçu sur l’Italie au XIXe siècle par ses ‘Promenades dans Rome’ ». Dictionnaire des Œuvres, V, 823. Précieux exemplaire de cette rare édition originale de Stendhal conservé dans sa pleine reliure de l’époque signée de Doll, condition des plus rares. Provenance: Auguste Lambiotte (n° 96 de la 4e vente Lambiotte de décembre 1977).
Précieux exemplaire du premier roman de Stendhal conservé dans son élégante reliure de l’époque ornée du chiffre C.F. en pied du dos. In-12 de (2) ff, viii pp., 244 pp. Qq. rares rousseurs en début de volume. Demi-basane fauve de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin noir, chiffre doré C.F. frappé en pied du dos, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.176 x 110 mm.
Seconde édition, « assez recherchée en raison de la grande rareté de l’originale » (Clouzot, p.257).Cordier, Bibliographie stendhalienne, n°71 ; Carteret, II, p.352.Elle renferme une curieuse préface de Monselet.« Cette édition a ceci de particulièrement singulier que la préface est un ‘éreintement’ sans miséricorde, et pourtant cette édition fut conseillée à Giraud par Monselet lui-même ! qui appelle Stendhal ‘diplomate avec un visage de droguiste’ ». Carteret, II, p. 352.« Premier roman de Stendhal (Henri Beyle, 1783-1842), publié en 1827. L’action se passe dans la haute société, sous la Restauration, à Paris, durant le règne de Louis XVIII. Octave de Malivert, âgé de vingt ans, tout juste sorti de l’école polytechnique, se fait remarquer par sa vive intelligence et la distinction de sa personne, mais aussi par un caractère extraordinairement fermé et lunatique, qui le pousse parfois à de véritables accès de fureur. Il n’éprouve de sincère amitié que pour une cousine qui est de son âge, Armance de Zohiloff, jolie jeune fille noble et pauvre, au caractère loyal et courageux, qu’il a rencontrée chez une de ses tantes, Mme de Bonnivet. Une cruelle équivoque vient interrompre cette tendre amitié :Octave, dont la famille a été ruinée par l’émigration,, reçoit du gouvernement royal deux millions de dédommagement ; Armance qui l’aime en secret, croit remarquer un changement dans ses manières après cette fortune imprévue, et trouvant là matière à mépriser le caractère de son cousin, elle se jure à elle-même de tenir son amour toujours secret, car elle ne veut point passer pour une vulgaire profiteuse aux yeux d’Octave et à ceux du monde. Octave, douloureusement frappé par cette froideur et entraîné, malgré lui, dans une série de succès mondains, ne réussira que très tard à dissiper cette erreur. [...] Le caractère d’Octave (qui malgré le titre du roman, en est le principal protagoniste) serait resté une énigme psychologique si Stendhal lui-même, dans une lettre à son ami et disciple Mérimée, ne nous en avait donné la clé, en révélant les raisons des scrupules dramatiques de son héros et sa défiance dans l’amour : Octave a toujours été impuissant. Le livre est aujourd’hui jugé de façons fort diverses : certains contestent sa valeur artistique, s’opposant en cela à des stendhaliens très passionnés qui voudraient l’élever presque au niveau des chefs-d’œuvre. [...] L’œuvre, en dehors de ses propres qualités, est particulièrement intéressante en ce qu’elle esquisse certains des thèmes qui s’affirmeront par la suite dans ‘le Rouge et le Noir’ et dans ‘la Chartreuse de Parme ‘.(Dictionnaire des Œuvres, I, p. 248-249).Précieux exemplaire du premier roman de Stendhal conservé dans son élégante reliure de l’époque ornée du chiffre C.F. en pied du dos.
Exemplaire à toutes marges de « L’Abbesse de Castro », avec de nombreux témoins, conservé dans sa demi-reliure de l’époque. Paris, Dumont, éditeur, 1839.In-8 de (2) ff. pour le faux titre et le titre, 329 pp. Petite déchirure habilement restaurée dans la marge blanche de la p. 153 sans atteinte au texte, petit manque de papier dans la marge blanche de la p. 163. Demi-basane rouge, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre en maroquin vert, non rogné. Petit manque à la pièce de titre. Cachet d’appartenance sur le titre. Reliure de l’époque. 219 x 135 mm.
Edition originale de cet ouvrage « rare et recherché » (Clouzot). Clouzot, 257 ; Carteret, II, 360 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 646 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 460. Elle est composée de trois nouvelles : L’Abbesse de Castro, Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano et Les Cenci. « Récit de Stendhal publié à Paris en 1839. L’édition originale comprenait, en plus du récit qui donne son titre au volume, ‘Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano’ et ‘Les Cenci’ ; les trois nouvelles avaient déjà paru dans ‘La Revue des deux mondes’, de 1837 à 1839. Lecteur d’anciens manuscrits, Stendhal recherchait dans l’histoire italienne des exemples de cette ‘énergie’, faite de passion et d’instinct, dont il a doté les principaux personnages de ses créations romanesques. A ce point de vue, l’histoire de la Renaissance italienne offre, en ce qui concerne les figures féminines, tous les éléments pour une reconstitution idéale de cette époque, riche en caractères et pleine de luttes. L’Abbesse de Castro est un exemple typique de ces récits que l’auteur se plaira à intituler plus tard ‘Chroniques italiennes’ […]. Ces récits italiens, que l’on imagine à peine traduits et adaptés d’anciens manuscrits, recréent avec bonheur cette vie, pleine de passions et d’amours, que l’auteur apprécia en Italie et que l’on peut effectivement retrouver aussi bien dans l’histoire de l’art que de la société italiennes. Dès lors, on comprend que ces ‘Chroniques italiennes’ à partir desquelles l’imagination de Stendhal se prit longtemps à rêver, avant même d’en tirer le sujet de ses nouvelles, devaient donner naissance à la Chartreuse de Parme, qui en est comme l’expression la plus pure. » (Dictionnaire des œuvres, I, p. 2). Clouzot souligne que le présent ouvrage se trouve « en reliures d’époque assez simples le plus souvent ».Edition originale rare, a toutes marges, avec de nombreux temoins, conservée dans sa demi-reliure de l’époque non restaurée. Seuls 3 exemplaires brochés ou conservés dans une reliure de l’époque sans restaurations sont répertoriés dans ABPC depuis 1975.