, Casterman, 1999; in-4, 48 pp., cartonnage de l'éditeur.
Reference : 201319131
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CASTERMAN. 1999. In-4. Cartonnage d'éditeurs. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 48 pages. Bande dessinée en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 843.06-Bande dessinée
Classification Dewey : 843.06-Bande dessinée
3 lettres signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, 1872, format in-12 de 2 ff. (4 pages), 2 ff. (4 pages), et 4 ff. (7 pages) et 1 brouillon autographe d'Edouard Dentu, s.d., format in-12, 1 f. (une page) : Suivent qq. extraits : 3 Lettres manuscrites signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, et brouillon autographe d'Edouar Dentu ] I : "Lyon, ce 14 août 1872. Monsieur, puisque vous ne voulez pas être mon éditeur, voulez-vous être mon ami. Car pour le moment nous ne pouvons être que deux amis. Pourquoi cherchez-vous un ami dans un inconnu direz-vous. Votre personne m'est inconnue, m'est votre esprit, votre coeur me sont connus, ils me plaisent ; et puis je me sens des sentiments dans l'âme qui veulent un homme de génie pour unique confident. Je ne veux pas que le Poëme de mon coeur soit inutile. Il brillera pour vous comme il eût brillé popur vous seul..." ... "Permettez-moi de vous tendre la main, oh une main bien amie, celle de votre Servante. Comtesse de Scibor Rylski, 174 Cours Lafayette, Lyon, ce 14 août" ; II : Brouillon de réponse non daté de la main d'Edouard Dentu : "Chère Madame, Je suis blessé, et par vous ! Aussi je vous demande de me continuer vos ravissantes confidences, priant Dieu qu'il épargne à votre coeur de nouveaux déchirements car votre nature si délicieusement fine est de celles qui ressentent cruellement les meurtrissures de cette vie" ... "...soyez assez bonne pour m'adresser à l'avenir les lettres dont vous voudrez bien m'honorer à mon domicile personnel, rue Sainte Claire 9 à Passy-Paris".III : 27 août 1872 : "J'ai été ravie je ne voudrais pas autrement que vous êtes dans cette lettre La première oh qu'elle ne soit pas la dernière. Quel autre que vous aurait pu jamais excuser et répondre si gracieusement à une inconnue et la deviner... aussi je vous salue au fond de mon coeur comme on salue un phar qui nous a montré les écueils où l'on pouvait périr. Maintenant que nous voilà amis je vous demande pour le moment une alliance proprement morale et mystérieuse. Venez dans mon coeur quand vous serez malheureux, fatigué, où blessé par quelques-uns de ces échecs moraux qui vous attendent à tous les passages importants de la vie" ... "... votre Augusta". IV : "Lyon, ce 15 Septembre 1872. Mon ami, Laissez-moi vous donner ce nom et comprenez-moi bien, en parlant à Dieu nous lui demandons une foule de choses, il reste muet, moi je veux trouver en vous les réponses que Dieu ne nous fait pas. De plus, je crois qu'il est possible de faire exister, comme dans une symphonie deux harpes qui à distance se répondent, vibrent, et produisent une délicieuse mélodie" ... "ordinairement, les mariages, même les liésons, se font au rebours du sens commun, une famille prend des renseignements sur un jeune homme. Si le Léandre fourni par la voisine ou pêché dans un bal n'a pas volé, s'il n'a pas de tare visible, s'il a la fortune qu'on lui désire, s'il sort d'un collège ou d'une école de Droit, ayant satisfait aux idées vulgaires sur l'éducation, et s'il porte bien ses vêtements, on lui permet de venir voir une personne, lacée dès le matin à qui sa mère ordonne de bien veiller sur sa langue, et recommande de ne rien laisser passer de son âme, de son coeur, sur sa physionomie"... "J'attends votre réponse et suis de grand coeur votre Augusta"
Etonnante correspondance dont on ne sait s'il faut réellement l'imputer à la Comtesse de Scibor Ryslki (Agnès Veth ?) qui signe par la suite "Augusta". Mais curieux lot, révélateur de la passion que pouvait alors (toujours ?) susciter un éditeur célèbre du temps. Un mystère à élucider...
1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ]
Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autographe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord).
2 vol. in-12 br., Alphonse Lemerre, Paris, 1881, 242 pp. ; E. Dentu, s.d. [ 1894 ], 340 pp. et 2 LAS, l'un format 10,5 x 13,5 cm, 2 pp. et demie, l'autre format 11 x 17,7 cm, 4 pp.. Rappel du titre complet : Les Charniers (Sedan) [ On joint : ] L'Arche. Journal d'une Maman [ Edition originale ] [ On joint 2 Lettres autographes signées de l'auteur ] L.A.S. de 3 pp. datée du 18 novembre 1885 : "N'a pas lu cq - Huysmans plat, & d'autres. Bon Dieu ! Quel gâchis ! Depuis samedi, je n'ai plus lu d'épreuve de Happe-Chair. Pourquoi ? Sachez, Cher ami, que je ne veux me mettre à mon nouveau roman qu'après avoir terminé toute la révision de ce bouquin-là. Nous avons donc un intérêt commun à accélérer vous l'envoi & moi le renvoi des épreuves. Décidez l'imprimeur à me faire les expéditions de jour en jour.Un mot à propos des en-tête, des lettres ornées & des culs-de-lampe : ils sont d'une lourdeur et d'un faux goût parfaits. Jetez y un coup d'oeil : vous verrez qu'ils ne cadrent pas avec l'esprit de mon texte et qu'ils alourdissent l'expression. [... ]PS : [ ... ] n'oubliez pas les deux ex. sur Japon"L.A.S. de 4 pp. datée du 12 mars 1886"Ah ça, mon cher Brunhoff que devenez-vous ? Quelle est la raison de ce trop long silence [ ... ] ? La maison n'est-elle plus au coin du quai ? [ Vous êtes ] loin de la promesse que vous me fîtes ici de m'écrire tous les jours ! Parbleu ! [... ] de mon Happe-Chair dont vous avez totalement celui de ma parole et qui peut-être par votre faute, ô nautonnier-papillon ! court le risque d'aller [... ] dans les bas-fonds de [ ...cule ]publique ! Mme Lupar ne va plus ; je me décourage à l'idée que ce [ ... ] bouquin ne vivra que la répétition de l'échec subi par Happe-Chair, & je regrette Charpentier qui du moins l'aurait acheminé à ses 6000. Mais dites moi donc si vous n'avez pas tout à fait hérité du funeste mutisme de votre ex-associé, où nous en sommes de notre tirage - où nous en sommes de toutes les belles promesses [ ... ] et quand paraîtront les fameuses annonces - et quand le Gil Blas publiera la note relative [... ] - et ce qu'il faut [... ] Wolff, Ulbach, Geffroy, Lapierre, Rochefort, Colombine & les autres - et si décidément tout le service d'essais a été enfin fait, Huysmans, Mirbeau, Taine, Fabre, Barbey, etc etc. [... ] de foules d'autres [... ] dont je voudrais faire des épines pour en vous crever les yeux ! Celui-ci du moins, nous a fait un mot [... ] Ah : le Malheureux ! Jamais le couplet d'une telle phrase & d'une ordonnance d'art n'a frôlé son cervicules ! Il eût mieux fait de se taire : dites le lui & pour vous & pour moi. Je vous prie de présenter mes respectueuses salutations à Mme de Brunhoff [... ]
Nous vendons en lot cet ensemble de deux ouvrages de Camille Lemonnier (première édition sous ce titre de Sedan, paru en 1871, et édition originale de l'arche), dans lesquelles étaient conservées deux belles et importantes lettres autographes signées de l'auteur, manifestement adressées à son éditeur Maurice de Brunhoff, et toutes deux relatives au roman Happe-Chair publié chez celui-ci par Lemonnier. La première évoque la correction des épreuves, la seconde l'échec et le dépit de Camille Lemonnier, son découragement par rapport à la rédaction de son roman Madame Lupar, la liste des auteurs célèbres pour le service de presse, les déboires de Maurice de Brunhoff avec son associé Monnier, etc... Comme Lemonnier l'indiquera dans la dédicace imprimée de Happe-Chair, en hommage à Emile Zola, "Nous étions deux à étudier en même temps la souffrance du peuple, vous chez les hommes de la houillère, moi chez les hommes du laminoir. Pendant que vous écriviez Germinal, j'achevais Happe-Chair". Traces de trombones aux lettres, usures en mors et dos des volumes. Prix de l'ensemble, non séparable.
2 L.A.S., s.d. : 1 L.A.S. de 2 pages : "Mon Cher Hauser, Mariéton me communique votre démission de secrétaire général du Félibrige, à mon sujet et à mon profit, ce qui m'ahurit littéralement. J'écris à Mariéton que je ne puis ni ne veux être quoi que ce soit dans le 1er Comité du Félibrige. Je n'en ai pas le temps, avec toutes ces festivités estivales, ni le désir. Mariéton vous communiquera sans doute les raisons profondes que je lui en donne. Ceci dit, je ne m'explique pas que vous vous soyez cru obligé de me céder votre place. Pourquoi grands dieux ! Serait-ce que vous croyiez que votre élection m'a gêné. J'ai voté pour vous comme 2ème secrétaire (Boubet étant le s. général). Soyez sûr que si j'avais eu la moindre pensée je vous eusse combattu ouvertement : c'est ma seule façon [...] Donc n'ayez à mon sujet absolument aucune espèce de scrupule & reprenez votre démission. Je n'aurai accepté, dans le félibrige, que d'être des 7 Conseillers & j'avoue avoir été non blessé, mais peiné, que l'on n'y ait oublié" ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 1 page :"Mon Cher Hauser, Vous venez de donner au Provençal sur Hercule un très émouvant article qui m'a rétrospectivement attristé. Pourquoi ne m'avez-vous pas dit tout cela quand il fut question des bustes de Mariéton ? Je tiens à vous dire que j'ai maintenant le remords d'avoir peut-être fortement affligé cet homme en ne songeant pas à lui & je n'y songeais pas parce que j'ignorais & son talent (que m'affirme puisqu'il est son oeuvre le Paul Arène de Sceaux) & sa misère.
Rédacteur en chef de Comoedia, Gabriel Boissy (1879-1949) fut introduit aux Chorégies d'Orange par Paul Mariéton, qu'il évoque dans chacune de ses deux lettres, adressés à l'écrivain de Toulon et félibre Fernand Hauser (1869-1941).