Paris, Arthaud, 1972; grand in-8, 247 pp., cartonnage d'éditeur. Avec 205 héliogravures avec jaquette.
Reference : 201204422
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S.l.n.d., , (vers 1750). In-4 manuscrit (21 x 32,5 cm) de (1)-87-(1) pp., maroquin rouge, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin vert, double filet, roulette et frise dorés d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Précieux alsatique anonyme et manuscrit établi à l'époque de Louis Gaucher duc de Châtillon (1737-1762) grand-bailli d'Alsace en la préfecture provinciale d'Haguenau. Les dix villes qui composent actuellement Loberlandvogteÿ et qui sont sous la protection du Seigneur Oberlandvogt, et les droits qu'elles paient sont Haguenau, Rosheim, Oberhergheim, Wissembourg, Landau, Sélestat, Colmar, Kaysersberg, Münster, Turckheim, Mulhausen, Seltz en Basse Alsace… les villes Worms et Mandelberg ont aussi anciennement fait partie de la Landvogteÿ d’Haguenau, le titre qui en faisait mention, a été envoyé à Monsieur le Duc de Châtillon, Père en l'année 1742 (pages 82-85).Histoire et fonction des « Landvogt » en Alsace depuis le XIIIe siècle (Quels sont les droits, fonctions, et revenus ainsi que charges du Grand Bailli ou Oberlandvogt ? Recueil de tout ce qui s'est passé entre les commissaires du Prince Ferdinand et les conseillers du Prince Louis électeur comte Palatin) suivies des Noms des députés nommés par les villes pour ladite représentation du Landvogt. « Le terme Landvogt désigne plus particulièrement l’officier qui exerce le pouvoir ou la tutelle au nom de l’Empereur dans l’ensemble des territoires alsaciens relevant immédiatement du Saint-Empire, c’est-à-dire en Basse-Alsace, soit la préfecture ou Landvogtei de Haguenau et les quarante villages, ainsi que les villes de la Ligue des villes impériales (et leurs bailliages). Cet office appelé Reichslandvogtei est créé en 1273. Ce Landvogt est souvent représenté par un Unterlandvogt. Il prend alors le titre d’Oberlandvogt. C’est ce Landvogt qui convoque les Landtage d’Alsace (États provinciaux-Elsässische Landstände) que préside l’évêque de Strasbourg. Le grand bailli-Landvogt représente le roi, transmet ses ordres, coordonne des réunions, occupant la première ou la deuxième place hiérarchique (après l’évêque de Strasbourg) dans les coalitions du XIVe siècle. Il n’a pas d’attributions judiciaires. En 1408, son office et les prérogatives afférentes sont donnés en gage au comte palatin, qui les exerce (au nom de l’Empire) à travers un unterlandvogt (sous-bailli) jusqu’à leur reprise par Maximilien Ier en 1504. L’enjeu politique est alors le contrôle des dix villes impériales, dont le chef-lieu est Haguenau, alors que les archives sont à Sélestat et qu’une partie des réunions se tient à Colmar. À l’exception d’un nouvel intermède palatin – 1530-1558 –, les Habsbourg tiennent la Reichslandvogtei jusqu’en 1634, où l’armée française occupe Haguenau et où le commandant français exige d’être traité comme l’ancien préfet des Habsbourg. Ayant demandé des instructions, les fonctionnaires de la Landvogtei, le receveur général et le maître des forêts se voient informer par la Régence d’Ensisheim qu’elle est également sous domination française. Le traité de Münster (1648) fait de Louis XIV le représentant de l’empereur en Alsace. (Dictionnaire historique des institutions d'Alsace du Moyen Âge à 1815).L'exemplaire d'une grande lisibilité, conservé dans sa reliure d'époque en maroquin rouge, servit de registre comptable au siècle suivant, sous la Monarchie de Juillet, à un aubergiste de Nogent, Simon Lamy, qui couvrit les marges et les feuillets de garde d'additions et de quittances entre 1832 et 1838 (« Le 27 avril 1837 Vu par le Sieur Simon Lamy fa. bar. à Nogent le Long et signé par lui et de sa main Lamy… Lamy en fief pour lui tenir lieu de paiement et récompense de ses importants services » etc.) mais aussi de ses convictions bonapartistes (« Bonaparte Empereur » inscrit au bas de la page 74 prolongé page 1 d'un « Vive la République 1853 »). Rappelons qu'en 1822, un complot bonapartiste avait été découvert et réprimé à Colmar, tandis que le 30 octobre 1836, le prince Louis-Napoléon échouait à soulever le 4e régiment d'artillerie en garnison à Strasbourg et fut exilé. Taches noires, légères épidermures et traces de frottement à la reliure.
, , 1698. 1 vol. in-folio de (4)-270 ff., veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Un document historique majeur à l'usage de l'éducation du Dauphin. En 1697, le duc de Beauvillier, précepteur royal, imagina pour instruire le Dauphin, le duc de Bourgogne, d'adresser à chaque responsable de généralité un questionnaire détaillé sur l'état de sa région. Le Dauphin, mort trois ans avant Louis XIV, ne pourra profiter de son instruction ; son fils, le futur Louis XV, tirera profit de cet enseignement.Ces mémoires établis à partir de 1698 couvrent par leurs descriptions naturelle, statistique et démographique, les aspects historiques, géographiques, généalogiques, économiques, politiques et ecclésiastiques des généralités ; ils ont circulé sous forme de rares copies manuscrites et sont restés longtemps inédits.« Les textes recueillis offrent un intérêt considérable. Préludant aux sondages quantitatifs tentés par les contrôleurs généraux Philibert Orry et l'abbé Terray, ces recherches statistiques relèvent du genre descriptif et qualitatif ; elles s'orientent vers l'analyse des situations administratives, sociales et mentales, autant et plus que vers les notations économiques. Certes, les évaluations chiffrées sont suspectes. Les informations démographiques résultent, le plus souvent, de sources fiscales et sans alléguer les erreurs de copistes ou d'éditeurs, comportent, en leur élaboration, des données vicieuses » (Louis Trénard). Le Mémoire de l'Intendant d'Alsace révèle ses talents d’administrateur avisé d’une Alsace française en mettant l’accent sur troisdomaines: la sécurité de la province (fortifications de Vauban), le problème financier (qui inclut l’économie et les impositions, destinées à renflouer les caisses du roi) et la question religieuse (affirmation du catholicisme, religion du roi –alternative et simultaneum– et insidieuses mesures de vexation à l’égard des protestants).Selon leur intendant, Jacques François de la Grange, les Alsaciens « sont bons et dociles, quoique très attachés aux coutumes anciennes. L'abondance naturelle du pays les rend paresseux et peu industrieux ». Mais « cette paresse ne les rend pas négligents ; elle les éloigne seulement de l'ambition qui travaille les autres peuples. Ils sont adonnés au vin, et c'est un de leurs grands défauts. Ils aspirent volontiers aux magistratures des corps de villes, qui sont les seuls emplois où ils bornent leur fortune, mais ce n'est pas tant pour s'y enrichir que pour se donner quelque relief dans le monde... Ils ne s'inquiètent point pour l'avancement de leurs enfants. Les ecclésiastiques, poursuit Jacques de la Grange, ont beaucoup plus de soumission que les Français pour leurs supérieurs sont plus habiles dans les matières de théologie, mais font peu de cas de la discipline : il est difficile d'obtenir d'eux le port des cheveux courts et de l'habit ecclésiastique. Au reste, attachés au noeud principal de la religion, sans scrupule et sans trop d'inquiétude, ils n'étudient guère, à un certain âge, qu'autant qu'il faut pour contenter le supérieur, aiment la vie et la bonne chère, n'ont aucun attachement au sexe ; en un mot, ont d'excellentes qualités pour former un clergé très édifiant et très saint ». Manuscrit d'une écriture lisible, sans rature. Coiffes restaurées, gardes renouvelées.
Paris, Imp. Lemercier et Cie, 1872. In-folio oblong (57 x 40 cm) d'(1) f. de table, 1 titre-frontispice et 20 planches numérotées, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, titre doré en capitales sur le premier plat (reliure de l'époque).
Album de 21 lithographies d'Eugène Cicéri et Philippe Benoist, présentant différentes vues de Dornach en Alsace, site des usines textiles Dollfus-Mieg et Compagnie, et de la propriété de Madame Julie Engel née Dollfus qui y résidait - le titre-frontispice porte une dédicace imprimée à son nom.Julie Dollfus (1825-1911) fut une philanthrope dans la lignée de son père Jean Dolfus (1800-1887) - industriel, économiste et homme politique français, directeur de l'entreprise textile Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC), il fit bâtir une cité ouvrière en 1854 - et de son mari l'industriel saint-simonien Frédéric Engel-Dollfus (1818-1883) : associé dès 1843 à Dollfus-Mieg et Cie, il réorganisa l'entreprise par la mécanisation et l'intégration du processus industriel, ainsi que par le développement de nouveaux produits ; sa sensibilité saint-simonienne l'amena à la création de certaines oeuvres destinées aux ouvriers de DMC : Caisse de secours et de retraite, Assurances collectives, Asile de vieillards, Société d'encouragement à l'épargne, écoles et salles d'asile (ancêtres des maternelles) avant 1870 DMC met à disposition à Dornach une salle d'école pour le culte protestant décorée pour ses oeuvres sociales par l'impératrice Eugènie en 1870, fut aussi citée dans la liste des bienfaiteurs de l'Hôpital de Mulhouse. A la mort de son mari, elle versa en son nom une somme de 200.000 francs destinée à fonder une caisse de retraite pour les employés de D.M.C. et prit sous sa haute direction le Dispensaire Engel-Dollfus et en assura toutes les charges jusqu'à sa mort et ses héritiers jusqu'en 1921. Elle prolongea l'engagement de son mari dans le domaine des arts et fut membre donateur de l'Union Centrale des Arts Décoratifs jusqu'à sa mort. Femme d'affaire, elle fut commanditaire de D.M.C de 1884 à 1890.Plats légèrement épidermés, quelques pâles rousseurs en marge des planches mais bel exemplaire.
Paris, G. Charpentier et Cie, 1886. In-8 de (6)-XIV-333-(2) pp., demi-percaline taupe, dos lissse orné, pièce de titre en maroquin brun (reliure moderne).
Édition originale. Rousseurs.
A Lyon, de l'Imprimerie du Roi, 1777. In-4 broché de 3 pp.