Paris, Hachette, 1925; in-12, 479 pp., cartonnage de l'éditeur.
Reference : 201117601
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S.l.n.d., , 1745 vers . Manuscrit in-8 (15 x 18,5 cm) de (55) ff., maroquin rouge à décor doré, dos orné à nerfs, large dentelle florale dorée en encadrement, composition à petits fers sur les plats, doublure et gardes de papier d'Augsbourg vert et or, ruban de soie vert, tranches dorées (reliure de l'époque).
Cette relation manuscrite inédite, attribuée à un officier savoyard de l’armée piémontaise, nous offre un témoignage unique sur les efforts déployés par la Maison de Savoie pour résister à l’avancée des troupes franco-espagnoles – ou « gallispanes » – au cours de l’été 1744. Le récit, ancré dans le contexte de la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), met en lumière les batailles décisives de Pierrelongue (Casteldelfino) le 19 juillet 1744 et de Coni (Cuneo) le 30 septembre de la même année. Ces deux affrontements, situés aujourd’hui dans la province italienne de Coni, furent au cœur des opérations militaires visant à protéger les intérêts savoyards face à une coalition menaçant le Piémont et le royaume de Sardaigne.Contexte géopolitique et stratégiqueEn avril 1744, la guerre de Succession d’Autriche, déjà en cours depuis quatre ans, opposait deux grandes alliances : d’un côté, l’Autriche, la Grande-Bretagne et le royaume de Sardaigne, et de l’autre, la France, la Prusse et l’Espagne. L’objectif des troupes franco-espagnoles était clair : percer les défenses savoyardes pour atteindre le Piémont et consolider leur position en Italie. La prise de Nice au printemps 1744 marqua une avancée initiale des forces ennemies, mais elles se heurtèrent rapidement à la ligne de défense établie par le roi Charles-Emmanuel III de Savoie (1701-1773) sur les hauteurs de Villefranche.Face à cette menace, les forces savoyardes adoptèrent une stratégie défensive, répartissant leurs troupes dans les différentes vallées des Alpes pour contrer une éventuelle pénétration ennemie. Le manuscrit décrit avec précision cette organisation :« Les Ennemis après leur entreprise de Nice ayant repassé le Var se jetèrent dans les vallées de Barcelonette, de Queyras, et de Briançon où ils avaient des magasins très considérables. On vit alors que leur projet était de pénétrer en Piémont et l'on fit les dispositions suivantes pour s'y opposer. (...) Nous divisâmes nos troupes dans les différentes vallées qui y aboutissent : Exiles, Pô, Varaita, Bellins, Maira, Stura et Entreves. »Le rôle stratégique de la haute vallée Varaita. Les combats de 1744 s’inscrivent dans un contexte historique plus large. Par le traité d’Utrecht (1713), les trois communes alpines de Bellino, Pont et Casteldelfino avaient été rattachées à la Maison de Savoie, quittant ainsi l’orbite du Dauphiné et de la France. Ces territoires appartenaient auparavant à l’Escarton de Château-Dauphin, une communauté d’intérêt alpin intégrée au Grand Escarton de Briançon, souvent présenté comme une "République alpine".Cependant, ce changement de souveraineté ne s’était pas traduit par une transformation immédiate des habitudes locales. Les habitants, attachés à leur patois occitan vivaro-provençal et à la rédaction des actes officiels en français, continuaient de privilégier leurs échanges commerciaux avec Briançon plutôt qu’avec Saluces ou Coni. Malgré cette relative indifférence au pouvoir central, la haute vallée Varaita devint en 1743-1744 un théâtre d’opérations crucial, où la Maison de Savoie mobilisa des moyens militaires considérables.L’armée piémontaise face à l’adversité.Sous le règne de Charles-Emmanuel III, l’armée savoyarde bénéficia d’une organisation robuste et diversifiée. Elle comprenait :Infanterie : composée de régiments réguliers nationaux (Savoie, Montferrat, Piémont, La Marine, etc.), provinciaux (Chablais, Tarentaise, Aoste…) et étrangers (Suisse, Allemand, Italien).Cavalerie : divisée entre Piémont Royal et Savoie.Maison militaire du roi : regroupant Gardes de Sa Majesté, Arquebusiers, Suisses de la Garde, Hallebardiers, etc.Ces troupes, bien qu’éparpillées sur un vaste territoire montagneux, parvinrent à tenir tête aux forces franco-espagnoles dans les combats acharnés de Pierrelongue et de Coni. Ces batailles, particulièrement intenses en raison des contraintes géographiques et climatiques des Alpes, illustrent la résilience de la Maison de Savoie face à une coalition ennemie supérieure en nombre.Un témoignage précieux sur l’histoire alpine. Le manuscrit anonyme, par son incipit et sa richesse descriptive, offre une source inestimable pour comprendre les enjeux géopolitiques et les réalités militaires de cette période. Il témoigne également de l’importance stratégique des territoires alpins, véritables carrefours entre royaumes, et des efforts de la Maison de Savoie pour préserver son intégrité face à des adversaires puissants. Loin d’être un simple rapport militaire, ce texte reflète aussi l’identité complexe des populations montagnardes, à cheval entre deux mondes, et les mutations politiques qui marquèrent l’histoire de l’Europe au XVIIIe siècle.Provenance : Maurice Burrus (1882-1959) avec deux étiquettes manuscrites à la fin indiquant qu'il a été acquis en 1934 chez Giraud Badin ; ex-libris gravé « Maurice Burrus Député du Ht Rhin. MCMXXXVII.Très beau manuscrit d'une grande lisibilité établi à l'époque dans une remarquable reliure piémontaise en maroquin rouge décoré.
Chambéry, chez Routin, Bottero et Alessio, Imprimeurs du Roi, 1830-1832. Recueil de 58 pièces en 1 vol. in-4 broché.
Recueil d'édits imprimés à Chambéry et à Turin de 1830 à 1832. Charles-Félix de Savoie (1765-1831), devint en 1821 Roi de Sardaigne, Roi de Chypre et Roi de Jérusalem à l'abdication de son frère Victor-Emmanuel Ier de Savoie. Il supprima la constitution octroyée par Charles Albert, réprima une rébellion fomentée par diverses sociétés secrètes inspirées par le gouvernement français qui avait des vues sur la Savoie, régularisa l'administration puis donna un nouveau code militaire aux armées royales de ses États. Son successeur en 1831 Charles-Albert de Savoie (1798 -1849) poursuivit les réformes, créa un conseil d'État, reconstitua les conseils provinciaux ; il fit aussi rédiger un code complet de lois civiles et criminelles inspiré des codes napoléoniens et réorganisa l'armée.Publication d'un nouveau Tarif Général des Droits de Douane ; introduction dans les Caisses Royales et pour l'échange des anciens écus de Savoie et Gênes ; Déclarations qui étendent aux États de Massa et Carrara, réunis actuellement à ceux de Modène, le traité pour l'abolition du droit d'aubaine et autres objets de convenance réciproque ; défense de tenir des salles publiques pour la vente aux enchères de marchandises et autres effets mobiliers ; dispositions relatives aux conducteurs de charrettes ; déterminations souveraines concernant l'insinuation dans les États Royaux de terre-ferme, des actes passés dans le Royaume de Sardaigne ; dispositions relatives à la vente des Tabacs ; nouvelles dispositions propres à faire cesser les graves inconvéniens qui dérivent de l'abus des armes, soit des fusils en forme de canne, soit des bâtons et cannes en fer, ou ferrés, avec point aiguë ; nouvelles facilités aux percepteurs des contributions directes, des impôts et revenus communaux, pour fournir leur cautionnement ; dispositions relatives aux délits commis contre les militaires ; notification des dispositions souveraines par lesquelles les exemptions des droits de douane et d'octroi dont jouissent les personnes revêtues de plusieurs dignités et offices sont abolies ; création d'une junte supérieure de santé publique, avec charge de donner les dispositions nécessaires pour préserver ses états du choléra-morbus, qui exerce ses ravages dans les parties orientales de l'Europe ; notification du nouveau timbre à sec formé d'ordre de S.M. pour marquer les billets de la Loterie Royale ; dispositions relatives aux monnaies en or et en argent qui seront frappées aux Hôtels des monnaies de Turin et de Gênes ; défense à ses sujets de se rendre sans permission en pays étranger pour entreprendre ou continuer leurs études ; règlement pour les cafetiers et les débitants de bières et de liqueurs ; création d'un Ordre Civil de Savoie, etc.
, , (1738). 2 pièces reliées en 1 vol. in-4, demi-vélin de réemploi à petits coins, pièce de titre manuscrite sur le plat supérieur (reliure de l'époque).
Réunion très rare en édition originale de l'édit de peréquation de l’État de Savoie du 15 septembre 1738, suivi du Règlement avec une pagination et un titre séparés. La « peréquation Savoye », juridique et économique, désignait un équilibrage des charges fiscales et des avantages entre les différentes régions du duché ou de l'État de Savoie, composé de territoires avec des niveaux de développement différents, certains très riches (comme la région autour de Turin) et d'autres plus pauvres ; cela créait des inégalités en matière de fiscalité et de répartition des ressources publiques. L'édit en question fut adopté sous l'égide du Duc de Savoie, Victor-Amédée II, dans le but de réorganiser le système fiscal et de distribuer plus équitablement les charges fiscales parmi les provinces et régions du duché, qui variaient selon la richesse et les ressources locales. Bien que cet édit ait eu une portée relativement locale et spécifique au Duché de Savoie, il reflète une tendance plus large dans l'Ancien Régime européen, où les États cherchaient à rationaliser leur système fiscal et à rendre les charges plus justes et égalitaires, surtout en période de guerre ou de crises économiques.Ex-libris manuscrit à l'encre du temps au titre « J. Perbellin » ; le Règlement est contresigné à l'encre du temps « Annecy… 1739, Geyber, Dechaulmont ».Aucun exemplaire au Catalogue collectif de France ; 2 exemplaires recensés au Worldcat : Biblioteca Norberto Bobbio dell'Università degli Studi di Torino, University of Maryland Libraries.
, , 1643-1644. Ensemble 4 pièces reliées en 1 vol. in-4, vélin rigide à recouvrement, titre manuscrit sur le dos (reliure de l'époque).
Nouvelle édition sortie des presses de Geoffroy Dufour des édits et règlements de Savoie édictés entre 1560 et 1616. Le duc Emmanuel Philibert (1553-1580) considéré comme l'artisan de la restauration de l'État Savoyard au XVIe siècle, fit de Turin sa capitale. Il entreprit des réformes politiques et administratives, avec plus particulièrement la création du Sénat de Savoie à Chambéry, version savoyarde de l'institution française du Parlement. Rousseurs, feuillets brunis.Auguste Dufour, François Rabut, L'imprimerie, les imprimeurs et les libraires en Savoie du XVe au XIXe siècle, 1877, p. 86.
A Grenoble, par P. Marniolles, 1630. 2 parties en 1 vol. petit in-8 de (4)-XCII pp. ; (4)-323-(2) pp., demi-maroquin La Vallière à coins, dos orné à nerfs, tranches dorées (reliure du XIXe siècle).
Ouvrage dont la première partie est d'Antoine Arnaud ; la seconde est attribuée à Bernard de Rechignevoisin. « Quel qu'il soit, (l'auteur) examine les manifestes du duc de Savoie, qui prétend avoir souvent exposé ses états pour le service de la France, et il étudie, dans ce but, en mettant des titres en marge pour que l'on puisse suivre son argumentation, l'histoire de la Savoie depuis les débuts. Il en arrive à conclure que ce pays a toujours été sauvé par la France et qu'il a empêché l'union de celle-ci avec l'Espagne ». Provenance : Paul Couturier de Royas (Vienne, 2/7/1853, La Tronche, 2/10/1934), ex-libris héraldique ; rentier, un des plus grands bibliophiles du Dauphiné. Il était de petit-neveu de Paul-Émile Giraud, maire de Romans et député de la Drôme, auteur de nombreux ouvrages d'histoire locale sur le Dauphiné et Romans.Très bon exemplaire relié par Magnin. Quelques rousseurs.Barbier III, 999 ; Saffroy, 49994 ; Maignien, 212 ; Hauser, 3775 ; Bourgeois et André, 2996.