Paris, Ramsay, 2006; in-8, 410 pp., broché, couverture illustr.
Reference : 200906886
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Davies, Robertson (Édition préparée par Judith Skelton Grant)
Reference : 35569
(2002)
ISBN : 9782760960558
Leméac Couverture souple Montréal 2002
Très bon In-8 étroit. 549 pages. Lettres de l'écrivain canadien R. Davies (1913-1995).
1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ]
Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autographe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord).
5 L.A.S.: 1 L.A.S. d’une page datée du 24 rue de Milan: «Mon cher monsieur, Je vous laisse cy joint mon volume des «Peaux Rouges», en vous priant d’en vouloir bien dire quelques mots dans la Revue. Je vous suis à l’avance reconnaissant de ce que vous ferez à cet égard. Je ous remettrai incessamment un manuscrit d’article […]; [ On joint: ] 1 L.A.S. d’une page datée du 6 8bre 1868, 123 rue Montmartre à l’Epoque, au chiffre de Xavier Eyma: «Mon Cher Monsieur Faure, Vous avez depuis bien longtemps entre les mains un texte de moi intitulé «Les Equipées de M. de Sabran(roman) ». C’est le seul que je possède. Vous avez dû souvent le renvoyer puisque vous m’aviez dit ne vouloir pas vous en servir. Je vous serai très obligé de me le faire tenir à l’adresse ci-dessous»; [ On joint: ] 1 L.A.S. d’une page datée du 12 janvier 1841, à en-tête du Figaro, sur papier vert: «Mon cher Wittersheim, Villemessant vous prie de rétablir le service de l’Officiel à Jouvin, avenue de l’Impératrice n°61. Il fait rendre à l’Officiel le n° qui avait été supprimé [ …]» ; [ On joint: ] 1 L.A.S. d’une page datée de Paris, 8 May 1849: «Monsieur, j’ai eu l’honneur de vous parler il y a quelques jours de la pièce que je vous laisse sous ce pli. J’ai vainement tenté de vous rencontrer, je prends donc le parti de vous laisser la pièce en me recommandant auprès de vous de MM. Léon Gozlan, [ … ], Joly, et de mon titre de rédacteur du «Messager des Théâtres», non point, Monsieur, pour essayer de vous influencer mais seulement pour me servir d’introduction [ … ]». ; [ On joint: ] 1 L.A.S. d’une page à en-tête du «Nouvelliste de Paris»:«Mon Cher Ami, Voulez-vous bien accueillir le porteur de ce mot qui était un des bons employés du Figaro et un de mes bons employés [... ]».
Bel ensemble de lettres du journaliste, écrivain et voyageur né à en Martinique, Xavier Eyma (1816-1876). Il voyagera notamment aux Etats-Unis qui lui donneront la matière de plusieurs récits de récits et romans dont «Les Peaux-Rouges, scènes de la vie des Indiens», publié en 1854, qu’il évoque dans la première lettre. Xavier Eyma dénoncera plus tard la déportation des Séminoles et le massacre des indiens.
3 documents manuscrits à savoir : 1 document manuscrit signé de 2 ff. in-folio ( 38 x 25 cm), 2 pages et demie manuscrites : Copie par Jean-Baptiste Michel de Montaigne d'une lettre "que j'ay écrit par la poste à Mr. Rey procureur au sénéchal et présidial de Libourne, à Libourne". "A Bordeaux, le 21 décembre 1734, Le désir que j'ay, Mr, d'apprendre quel est l'état de vôtre santé, m'engage de vous prier de vouloir bien le faire le plaisir de m'en donner des nouvelles ; je souhaiterois de tout mon coeur trouver des occasions pour vous donnner des marques que personnes ne sçauroit s'intéresser plus particulièrement que moy à tout ce qui vous regarde, soyés en je vous prie bien persuadé. J'eusse fait dresser ma réponse aux blâmes que le Sr [ ... ] a fourni contre mon dénombrement si j'avois eu en main certaines pièces qu'on m'a promis de me communiquer, je serai bien aise dd'avoir par devers moi ces pièes avant de répondre à ses blames, je compte les avoir bien-tôt. Je vous ay marqué, par la lettre que je vous écrivis le 7 du mois d'août dernier, que le Sr [ ... ] avait en son pouvoir la baillette à fief nouveau de ma maison de Beausoleil du 14 may 1597 retenuë par papier notaire royal, c'est de quoi je suis assûré [ ... ]" [ ... ] "Le Sr [ ... ] ne voudra pas contester apparemment que l'énonciation de ce bail à fief de 1597 dans le dénombrement de 1691 et dans la sentence de sa réception, contradictoirement renduë par le Sénéchal de Fronsac le 15 juin 1691 entre feu M. le Duc de Richelieu et feu M. François de Montaigne, ne fasse foy suffisante ; il est de maxime en droit que les énonciations dans les anciens actes font foy sans rapporter l'acte énoncé, il faut d'ailleurs tenir pour constant que le rapport du titre primordial n'est pas nécessaire quand on produit et rapporte un dénombrement fait authentiquement et énonciatif de ce titre primitif, lequel dénombrement équipolle au premier titre quand il ne paroit pas, le remplace et en fait l'office étantune confirmation, un renouvellement bien exprès de l'ancienne inféodation." [etc... ] |On joint : ] Copie par Jean-Baptiste Michel de Montaigne d'une lettre "que j'ay écrit par la poste à Mr. Rey mon procureur au sénéchal de Libourne", à Bordeaux le 26 février 1733, 1 feuillet format 20,2 x 16,3 cm (même affaire) [ On joint une copie authentique établie en 1762 d'un acte de juin 1686 ] : ] Acte daté de 1761 de la généralité de Bordeaux fait par Notaire Royal et retiré "par Messire Jean-Baptiste Michel de Montaigne Chevalier Seigneur de Beausoleil, ancien premier jurat de Bordeaux, y demeurant dans son hôtel rue Dumirail [ du Mirail ] Paroisse St Eloy sans avoir icy ajoutté ny diminué, fait à Bordeaux dans l'hôtel de ce Seigneur l'an mille sept cens soixante deux le treize du mois de mars et signé" (copie d'un contrat de délaissements de certains pièces de terre par Antoine Ducasse notaire royal en faveur de Jean de Louche batelier, vers le grand Barrail). Acte signé par Montaigne, David, Robin, etc...
Très intéressante réunion de 3 documents manuscrits, les deux premiers rédigés et signés et le dernier signé par Jean-Baptiste-Michel de Montaigne (1701-1764) chevalier seigneur de Beausoleil et qui fut premier jurat de Bordeaux. On retrouve sa trace dans le "Livre des Bourgeois" de Bordeaux, à la date du 3 août 1761, où il justifie "descendre de Grimon Deyquem, Seigneur de Montaigne, qui fut maire de la ville de Bordeaux en l'année 1585, et dont la qualité de bourgeois fut vérifiée au tableau de 1663 en faveur de Guillaume, seigneur de Bussaguet". Il demeurait à Bordeaux dans son hôtel de la rue du Mirail, paroisse de Saint-Eloi, comme le précise le dernier document.
2 L.A.S. à savoir 1 L.A.S. de 2 pages, non datée [ circa 1887 ? ]: [ Sorti tard des répétitions, il s'excuse de ne pouvoir s'être rendu au Gil Blas, et lui transmets quelques notes : ] "Pas grand chose d'ailleurs à vous donner, comme indiscrétions. Le plus intéressant là-dedans c'est le début de Mily Meyer aux variétés ! C'est une [...] et une féticheuse. Elle avait eu dans "Benjamine" un succès personnel très grand. Réfugiée aux Variétés, à la suite de ce succès, elle a tenu à y débuter sous le patronage des auteurs de "Joséphine vendue par ses soeurs". Aussi, dans le concours de pièces proposées pour elle, penchait-elle obstinément pour une pièce de Ferrier et Carré. Et voilà comment je suis entré aux Variétés... pour la première fois. Il y a vingt ans que je connais Bertrand [... ] jamais je n'avais été joué. Carré lui avait eu "La nuit de noce P.L.M." moi rien. J'ai passé par tous les Théâtres de Paris, depuis l'Opéra & le Français jusqu'aux Menus Plaisirs & même Beaumarchais ! La glace est rompue... j'espère. Mily joue une petite bouquetière des rues - et Baron une sorte de gouapeux vif, querelleur, bruyant... mais pas filou ! [ Là on retrouvera des souvenirs d'avocats : Carré l'est encore - moi je l'ai été. J'aurais même continué cette carrière... à Montpellier, mon barreau natal, sans une circonstance assez particulière : j'avais vingt ans et une jeune moustache. Vint un Président du Tribunal qui ressuscitant de vieux règlements exigea la suppression de nos moustaches. Je jetai ma robe aux orties et je vins faire du Théâtre à Paris. Il y a vingt ans de cela... hélas ! Carré lui continue à défendre la veuve, l'orphelin [... ] ; [On joint : ] 1 L.A.S. d'une page
Très intéressante lettre autographe signée dans laquelle l'écrivain et librettiste Paul Ferrier (1843-1920) évoque sa collaboration avec Fabrice Carré, sa jeunesse d'avocat (et sa robe jetée aux orties pour une moustache !), et évoque la soprano Emilie Mily-Meyer qui tient le premier rôle dans leur dernière oeuvre.