Un ouvrage de 285 pages, format 135 x 185 mm, illustré, broché couverture couleurs, publié en 1975, PUF, collection "Magellan", bon état
Reference : LFA-126747961
La géographie et ses problèmes
Lettre de France, L'Art de Vivre à la Française
M. Olivier Auriol de Bussy
04 74 33 45 19
Vente par correspondance, lors de salons à l'extérieur ou au Château de Vallin lors de manifestations culturelles. Nous vous accueillerons notamment les 12, 13 et 14 décembre 2025 (de 13 h 30 à 17 h 30 h) à l'occasion de "Livres au Château", exposition-vente de plusieurs milliers d'ouvrages, organisée au Château de Vallin, demeure historique des XIVe et XVIIIe siècles, située à Saint Victor de Cessieu, proche de La Tour du Pin, en Isère. (entrée libre).
S. L. N. D. [Japon, époque Meiji, circa 1880]. 1880 1 vol in-8 oblong ( 150 x 193 mm.) comportant 50 tirages albuminés colorisés à la main (90 x 138 mm) contrecollés sur feuilles de carton montées en acordéon. (rousseurs dans les marges, photos en bel état). Reliure orientale en accordéon, plats de bois laqué rouge ornés de peintures figurant sur le premier plat une scène de vie dans un paysage avec deux personnages aux visages en os sculpté, et des fleurs pour le second.
Superbe petit album japonais « Yokohama-shashin » contenant cinquante tirages albuminées mis en couleur à la main représentant des vues des habitants, des villes et des paysages du japon au début de lère Meiji. Ce type d'album souvenir apparaît au Japon dans la seconde moitié du XIXe siècle. C'est sous l'ère Meiji (1868-1912) que le pays s'ouvre à l'Occident. Beaucoup détrangers viennent au Japon et les Japonais peuvent voyager au sein du Japon sans enfreindre les lois. Yokohama est alors un endroit privilégié pour rencontrer à la fois des étrangers et des Japonais et les « Yokohama-shashin » ont un grand succès auprès des voyageurs. Leurs deux principales caractéristiques sont : des photographies réunies dans un album bien décoré, et des photographies coloriées à la main. Les artistes japonais, reconnus pour leur maîtrise de l'estampe, souvent coloriée à la main, découvrent alors la perspective occidentale. Le genre de l'ukiyo-e, littéralement « image du monde flottant » ou « image du temps qui passe » - ou nishiki-e lorsque ces images sont coloriées , qui règne en maître du XVIIe au XIXe siècle, est alors détrôné par la photographie. Les premières représentations photographiques du Japon sont réalisées par des Occidentaux, dont Felice Beato qui s'installe à Yokohama en 1863, suivi peu après par le baron Raimund von Stillfried et Adolfo Farsari. Le peintre Charles Wirgman (1832-1891) est sans doute le premier à tenter d'apposer des rehauts de couleurs sur les photographies de Felice Beato. Le succès de ces images peintes amène les coloristes japonais à travailler directement dans les ateliers de photographie et rapidement, les Japonais, élèves de ces maîtres, reprennent à leur tour cette technique et ouvrent de nouveaux studios. Le plus célèbre et talentueux d'entre eux est Kusakabe Kimbei, disciple de Felice Beato dès l'âge de quinze ans. Ces derniers s'inspirent fortement d'une mise en scène traditionnelle issue de l'estampe : représentations de la vie quotidienne (cérémonie du thé, jeunes filles s'adonnant à la musique, dansant ou jouant aux cartes, scènes de repas, nourrice avec un bébé, jeunes femmes sur un pousse-pousse, etc. portraits de geishas, de vieillards, de prêtres shintos et bouddhistes, de samouraïs, combats de sumos, photographiés le plus souvent dans un intérieur de studio. On y trouve également des vues dextérieurs : paysans travaillant dans les rizières au coucher du soleil, jeunes geishas se promenant dans des jardins fleuris ou posant sous des treilles de glycines en fleurs, vues panoramiques du mont Fuji dans la brume... Mais vers la fin du xixe siècle, les cartes postales illustrées, qui sont beaucoup moins chères que les « Yokohama-shashin », deviennent très populaires et sont largement utilisées et de nombreux photographes amateurs émergent qui préfèrent prendre des photos eux-mêmes plutôt que d'acheter d'onéreux « Yokohama-shashin », doù leur rapide déclin. Dans notre exemplaire, comme traditionnellement, les photos sont contrecollées au recto-verso de cartons forts reliés bout à bout et repliés. Les 25 du recto sont en partie légendées en anglais : « Templa at Nikko, Tee Garden, To pile up and out Tee, Fuji from Otometoge, Fujiya Miyanoshita, OHato Nagasaki, Osaka Sumeyosi, Takaboko (Papenberg) Nagasaki, Nagasaki ». Celles du verso sont consacrées aux habitantes du pays : portraits, scènes de vie, de jardin, de maison, cérémonie du thé Il est paré de sa jolie reliure dorigine aux plats de bois laqué rouge ornés de peintures figurant sur le premier plat une scène de vie dans un paysage avec deux personnages aux visages en os sculpté et dun décor floral pour le second. Bel exemple de cet éphémère art traditionnel japonais. 1 vol. 8vo oblong (150 x 193 mm.) with 50 hand-colored albumin prints (90 x 138 mm) mounted on cardboard sheets (foxing in the margins, photos in good condition). Oriental accordion binding, red lacquered wooden boards decorated with paintings depicting on the first board a scene of life in a landscape with two figures with carved bone faces, and flowers for the second. Beautiful small Japanese album "Yokohama-shashin" containing fifty hand-colored albumin prints depicting views of the people, cities and landscapes of Japan in the early Meiji era. This type of souvenir album appeared in Japan in the second half of the 19th century. It is during the Meiji era (1868-1912) that the country opens to the West. Many foreigners came to Japan and Japanese could travel within Japan without breaking the laws. Yokohama is then a privileged place to meet both foreigners and Japanese and the "Yokohama-shashin" have a great success with travelers. Their two main characteristics are: photographs gathered in a well-decorated album, and hand-colored photographs. Japanese artists, known for their mastery of the print, often hand colored, discovered the western perspective. The genre of ukiyo-e, literally "image of the floating world" or "image of passing time" - or nishiki-e when these images are colored -, which reigned supreme from the 17th to the 19th century, was then dethroned by photography. The first photographic representations of Japan were made by Westerners, including Felice Beato who settled in Yokohama in 1863, followed shortly after by Baron Raimund von Stillfried and Adolfo Farsari. The painter Charles Wirgman (1832-1891) was undoubtedly the first to attempt to apply color highlights to Felice Beato's photographs. The success of these painted images led the Japanese colorists to work directly in the photographic studios and quickly, the Japanese, students of these masters, took over this technique and opened new studios. The most famous and talented of them is Kusakabe Kimbei, a disciple of Felice Beato from the age of fifteen. The latter were strongly inspired by a traditional setting from the print: representations of daily life (tea ceremony, young girls playing music, dancing or playing cards, meal scenes, nurse with a baby, young women on a rickshaw, etc.), portraits of geishas, old men, Shinto and Buddhist priests, samurai, sumo wrestling, photographed most often in a studio interior. There are also outdoor views: peasants working in rice fields at sunset, young geishas walking in flower gardens or posing under wisteria vines in bloom, panoramic views of Mount Fuji in the mist... But towards the end of the 19th century, illustrated postcards, which are much cheaper than "Yokohama-shashin", become very popular and are widely used and many amateur photographers emerge who prefer to take pictures themselves rather than buying expensive "Yokohama-shashin", hence their rapid decline. In our copy, as traditionally, the photos are laminated on the front and back of strong cardboards bound end to end and folded. The 25 on the front are partly captioned in English: "Templa at Nikko, Tee Garden, To pile up and out Tee, Fuji from Otometoge, Fujiya Miyanoshita, O'Hato Nagasaki, Osaka Sumeyosi, Takaboko (Papenberg) Nagasaki, Nagasaki". Those on the back are dedicated to the country's inhabitants: portraits, scenes of life, garden, house, tea ceremony... It is adorned with its beautiful original binding with red lacquered wooden boards decorated with paintings showing on the first board a scene of life in a landscape with two characters with faces in carved bone and a floral decoration for the second. Nice example of this traditional Japanese art.
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1939 Couverture rigide Paris, Librairie Denis, 1939. In-folio (42x33), en feuilles, sous chemise et dans son étui à lacets, quelques marques marginales sur l'étui. Avant-propos par Colette, une suite de 12 lithographies tirées par Mourlot frères sur Vélin de Rives, une suite de 12 lithographies sur papier nacré du Japon. Tirage limité à 2204 exemplaires numérotés. Un des 200 exemplaires numérotés contenant les deux suites (sur Vélin et sur Japon). Edition originale de l'avant-propos de Colette. Bel état du texte et des lithographies, bel exemplaire.
Très bon
Amsterdam Jacob de Meurs 1680 -in-folio plein-veau 2 parties reliées en un volume, reliure plein veau havane (binding full calfskin) in-folio (359 x 240mm), dos à nerfs (spine with raised bands) décoré or (gilt decoration) filets or (gilt line) et filets à froid (blind-stamping line decoration), entre-nerfs à compartiments or à fleuron central dans un encadrement d'un filet or et un filet perlé or avec rinceaux aux angles, titre frappé or (gilt title), pièce de titre sur fond rouge-foncé (label of title) avec filet or (label of title with gilt line), coiffes anciennement restaurées mais proprement (head and tail of the spine restored), dos frotté avec manques de dorure, plats décorés à froid (cover blind-stamping) d'un double filet à froid en encadrement, angles et charnières anciennement restaurées (corners and joints renovated), toutes tranches lisses (all edges smoothes), orné d'un Titre frontispice gravé (with 1 engraved frontispiece) papier restauré en marge + une gravure en bas de la page de titre + 25 gravures hors-texte (full page engraving) en noir sur 26 (manque la gravure page 222/223 "le temple de Dayro" dont j'ai mis une photocopie à la place) et 70 gravures in-texte en noir + lettrines et fronts de chapitres gravés sur bois en noir (engraved initials and head-pieces), la gravure : "Le Chateau d'Osacca" qui devait se trouver initialement page 220/221 à été reliée page 120/121 avec la gravure du "palais de Dayro à Miaco", autre erreur : le relieur à inséré la gravure : " Entrée des Ambassadeurs à Mia" page 138/139 alors qu'il aurait du la placer page 138/139 de la 2ème partie ou c'était sa place, présence d'une tache brune claire n'empéchant a aucun moment la compréhension du texte de la page 63 à la page 70 sur une surface de 3 centimètres carrés environ, réparation ancienne du bas de la page 79/80 une partie du texte de la page 80 est manuscrit à l'encre brune, quelques reparations anciennes en bas de page n'atteignant pas le texte ou au dos de certaines gravures mais n'atteignant jamais la gravure, très rares et légères rousseurs (rares and lights redness marks), (4 p. de préface + 227 + 8 pages de tables + un page blanche) + (146 + 6 pages de tables) Pages avec Approbation & Privilège du Roy, 1680 Amsterdam Jacob de Meurs Editeur,
Autre auteur : Van Meurs, Jacob. Éditeur scientifique ..... Note : Titre front. : "Ambassades vers les empereurs du Japon". Titre de départ de la 1re partie : "Ambassade memorable de la compagnie des Indes Orientales des Provinces Unies a l'empereur du Japon". Titre de départ de la 2e partie : "Ambassade memorable de Batavia a la cour de l'empereur du Japon". Titre courant : "Ambassade memorable a l'empereur du Japon". - Par Arnoldus Van Bergen. Épître dédicatoire à Louis XIV du libraire Jacob Van Meurs. - Même ill. que dans l'éd. originale parue avec nom d'auteur, Amsterdam, Jacob Van Meurs, 1669 ...... Le Japon était le plus difficile d'accés des pays de la Terre. Peu d'Européens, aprés François-Xavier, y avaient été admis; mais les ambassades hollandaises dont il s'agit ici ont accédé à de nombreuses informations qui étaient encore inconnues de tous à cette époque. MEURS, Jacob de : traducteur. Cet abondant ouvrage est une compilation faite à partir des carnets des ambassadeurs qui eurent l'honneur d'être admis dans l'Empire japonais. Boucher de la Richarderie voit dans cet ouvrage un mélange d'écrits issus des jésuites et d'illustrateurs fantaisistes. Cependant, la richesse de cet ouvrage est sa polyvalence d'intérêt : les Japonais y sont décrits de manière détaillée quant à leur culture, leur religions, leurs moeurs. Les villes du pays sont décrites et l'histoire récente de cet Empire est évoquée.........Édition originale en francais, dédiée à Louis XIV de ce livre remarquable sur le Japon du XVIIème siècle. Le texte a été compilé par Arnoldus Montanus d'aprés les journaux de bord et récits des Ambassadeurs. Référence(s) : CG, CXVII, 1080. - Brunet Anonymes......Cordier. Bibl. Japonica, p. 385; Alt-Japan-Katalog 1053; Landwehr, 'VOC', 525.......Ce travail est une riche compilation de descriptions de émissaires de la Compagnie des Indes orientales néerlandaises et leurs rencontres avec les autochtones et les Portugais, consacrées strictement au Japon, sa terre et ses habitants. Les grandes gravures montrent des vues spectaculaires sur les villes d'Edo (Tokyo), Osaka, Kyoto et le règlement commercial néerlandais Deshima. Cette uvre monumentale très détaillée et illustrée sur le Japon a été compilé par le ministre néerlandais Arnold Montanus. Il a basé son travail sur les revues de l'ambassade Compagnie hollandaise des Indes de 1649 qui avait fait semblant d'être "une ambassade officielle du gouvernement néerlandais plutôt que de la VOC" ......Le livre décrit a.o. deux missions de COV. Andr. Frisius à l'empereur du Japon en 1649 et 1661 Arnoldus Montanus (1625-1683) était un missionnaire et éditeur du présent livre néerlandais. Le travail décrit «l'histoire du Japon ... de la hausse de Oda Nobunaga pour les premières années de l'Tokugawa Bakufu comme on le voit à travers les yeux des visiteurs européens dans le pays, et de fournir un aperçu des murs et les coutumes des différentes régions .. . Matériel proviennent de sources allant des registres de la Compagnie hollandaise des Indes à la rédaction de missionnaires espagnols et portugais »(Nipponalia, VIII). De toute rareté...!!!...en bon état malgré les petits défauts signalés (very good condition in spite of the smalls defects indicated). bon état
JOUVET ET CIE. 1884. In-12. Broché. Etat passable, Plats abîmés, Dos abîmé, Quelques rousseurs. 251 pages + 8 pages - nombreuses gravures sur bois dans et hors texte - une carte du japon en noir et blanc hors texte - quelques rousseurs sans réelle conséquence sur la lecture - plats désolidarisés - dos manquant - déchirures sur le 1er plat.. . . . Classification Dewey : 952-Japon et ses îles
Sommaire : comment le japon a été enfin ouvert aux étrangers - histoire du japon de quelques grands hommes de l'empire japonais - le japon ancien - le pays et le peuple au japon - les maisons et les intérieurs japonais - la religion au japon - fêtes religieuses et autres - le jour de l'an au japon - le theatre japonais - l'art et l'industrie au japon etc. Classification Dewey : 952-Japon et ses îles
Première édition de cette superbe et rare carte du Monde publiée au Japon en 1785, qui montre l’état d’avancement des connaissances géographiques et cartographiques japonaises à la fin du XVIIIe siècle. Yamazaki Kinbe, Edo et Asana Yahei, Osaka, 5e année de la période Tenmei (1785).Grande carte de 165 x 91 cm gravée sur bois, entièrement coloriée à la main à l’époque. Tampon à l’encre rouge dans le bas. Repliée et préservée dans un étui de protection de toile bleu moderne. Très bon état de conservation.
Première édition de cette superbe et rare carte du Monde publiée au Japon en 1785, qui montre l’état d’avancement des connaissances géographiques et cartographiques japonaises à la fin du XVIIIe siècle.Nagakubo Sekisui 長久保赤水 (1717-1801) est le plus célèbre cartographe japonais de la fin du XVIIIe siècle.La présente carte contient une multitude d’informations : en haut à droite, un cartouche comporte un texte en chinois classique de Katsuragawa Hoshu (1751-1809), médecin célèbre à la cour de Shogun, connaissant le hollandais et passionné par les sciences et la cartographie européennes.En haut à gauche, un autre cartouche présente 70 lignes de texte en japonais écrites par l’auteur de la carte, avec des explications quant à la contribution de la science hollandaise à la théorie de l’illustration géographique de la terre sphérique. En bas à gauche, dans un troisième cartouche, apparaissent le nom de l’auteur : Nagakubo Sekisui et les noms des éditeurs de la carte : Yamazaki Kinbe, Edo et Asana Yahei, Osaka.· A première vue, la carte apparait comme une copie simplifiée de la très célèbre carte du monde que Matteo Ricci (1552-1610) avait présentée en 1602 à l’empereur Ming, Shenzong. A la suite du triomphe du protestantisme au milieu du XVIe siècle, l’église catholique tente de réagir et envoie des missionnaires, d’abord jésuites, en Extrême-Orient, afin de convertir les habitants de ces empires au christianisme. Ricci quitte Rome en 1577 et, en passant par Lisbonne, arrive en Chine en 1583. L’idée lui vient que la conversion doit s’effectuer par une démonstration de la supériorité des sciences européennes.Les Chinois se considèrent alors au milieu de la terre (Chine = empire du milieu), de forme carrée. Ricci apprend rapidement le chinois et à l’aide des premiers convertis, publie deux éditions de cartes du monde : en 1584 et en 1600. Aucun exemplaire de ces cartes n’a survécu. Il se base sur des sources européennes : Clavius, Ortelius, Ramusio, Piccolomini, Ptolémée, etc. Il bouleverse les conventions de l’époque. Afin d’éviter la déception, il illustre la Chine et le Japon au milieu de ses cartes et rejette le continent américain à l’extrême est. Cependant, même cette astuce mécontente les mandarins chinois qui croient encore que leur pays représente 75 % de la terre. En 1601 Ricci arrive à Pékin et dessine une troisième édition améliorée, qu’il présente à l’empereur. De cette édition, 7 copies imprimées à Pékin en 1602 ont survécu.Les jésuites avaient aussi envoyé quelques copies de cette carte au Japon où les religieux portugais effectuaient leur activité de missionnaires. Jusqu’aux premiers contacts avec les européens, les japonais étaient tributaires des connaissances importées de Chine.La carte de Matteo Ricci a eu une influence considérable au Japon. Notre exemplaire prouve que Nagakubo Sekisui s’en est largement inspiré.· Commentaire sur la présente carte du monde, de Nagakubo Sekisui :Nagakubo dessine sa carte, comme Ricci, sous une forme ovale.Il utilise des couleurs différentes pour les continents et copie les détails de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie Centrale et des deux Amérique. Cependant, par rapport à Ricci, il améliore considérablement l’illustration du Japon et de l’Asie du Sud-est. Selon les habitudes chinoises, la carte de Ricci était couverte de longs commentaires explicatifs. Nagakubo en supprime la plupart et n’en conserve que quelques-uns. Il divise l’équateur en 72 unités, chacune représentant 5° de longitude mais ne dessine que 12 arcs, chacun correspondant à 30°. L’illustration des longitudes, correspondant à une Terre sphérique, était encore une nouveauté au Japon.La présente carte comporte un détail très intéressant : elle illustre deux iles imaginaires : Kinshima (金島 l’île d’or), à l’est dans le Pacifique, à la même latitude que Kyoto, et Ginshama (銀島 l’île d’argent), assez loin d’Ezo (aujourd’hui Hokkaido). Ces îles imaginaires ont joué un rôle important car les Espagnols d’abord, et les Hollandais ensuite, ont vainement navigué pendant tout le XVIIe siècle dans le Pacifique à leur recherche. Ces îles ne sont pas illustrées sur la carte de Ricci mais elles sont présentes sur d’anciennes cartes représentant le Japon.Textes imprimés sur la carte :La carte garde en général les caractères chinois inventés par Ricci en 1602 mais Nagakubo les transforme souvent en caractères japonais. Comme la prononciation des caractères chinois s’effectue de façon différente en Chine et au Japon, beaucoup de noms sont difficiles à interpréter aujourd’hui et nécessitent de l’imagination. Texte n°1 (situé juste au sud de l’équateur à la longitude de la Californie, 95 caractères en chinois : « Cette ligne médiane divise la Terre en deux parties de dimensions identiques. Tout ce qui se trouve au-dessus de cette ligne s’appelle Région Boréale et à l’inverse tout ce qui se trouve au-dessous de cette ligne s’appelle Région Australe. Les régions limitrophes de cette zone ont des saisons qui durent un mois et demi. Donc autour de l’équateur chaque année il y a huit saisons : deux printemps, deux étés, deux automnes et deux hivers. Les quatre saisons au nord et au sud de cette ligne sont toujours le contraire. Lorsqu’au nord c’est le printemps, au sud c’est l’automne. La raison de ce phénomène s’explique par la proximité ou l’éloignement de la lumière solaire. »Texte n°2 (situé à des latitudes différentes) : 1. +65° et -65° zone froide ; 2. +40° et -40° zone froide ; 3. Sur l’équateur zone torride.Texte n°3 (tropique du Capricorne et tropique du Cancer : route jaune 道黄, équateur : route rouge道赤).Texte n°4 (le Brésil sur la carte) : « Les habitants de ce pays ne construisent pas des maisons. Ils creusent la terre et habitent dans des cavernes. Ils aiment manger de la chaire humaine. Cependant, ils ne mangent que les hommes et pas les femmes. Leurs vêtements sont fabriqués à partir de plumes d’oiseaux. »Texte n°5 (les inscriptions sur le territoire de la France) : Nahara (Navarre), Marusenia (Marseille), Goariya (la Gaule). La France est désignée phonétiquement par les trois caractères拂郎察 (Fu Lang Cha).Très belle carte du Monde, d’une grande rareté, publiée en 1785, entièrement coloriée à la main à l’époque dans l’atelier de l’éditeur, dans un très bon état de conservation.Références : Nanba, M., Muroga, N. et Unno, K., Old maps in Japan, 1976, p.15 ; Cortazzi, H., Isles of Gold : Antique Maps of Japan, 1984, p. 35.